Cet article va de pair avec l’article “Éviter la colique en 4 points” que vous pouvez lire en cliquant ici.
Attention, cet article a été rédigé pour aider uniquement en cas de simple colique. Si votre cheval est complètement apathique, son problème peut être bien plus grave : la colique peut n’être qu’un symptôme d’une maladie à traiter d’urgence comme la piroplasmose, la myopathie atypique, etc.
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Il est très simple de détecter une colique et de bien agir pour ne pas empirer le processus, voire l’arrêter.
Avant de dire vous expliquer comment agir dans le bon sens, voici les différents points qui permettent de détecter si le problème de votre cheval est bien une colique :
- Votre cheval a un comportement différent que seul vous pouvez constater. Il est “différent”.
- Votre cheval n’a aucun appétit.
- Il fait du flehmen (soulève la lèvre supérieur).
- Il reste couché en regardant son ventre.
- Il se roule beaucoup trop.
- Il gratte le sol.
- Il se campe.
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Si vous constatez un ou plusieurs de ces symptômes, essayez de :
- Voir s’il fait des crottins.
- Vérifier s’il a du transit en posant votre oreille des deux côtés de son ventre. Il faut entendre un gargouilli des deux côtés.
- Vérifier sa température, qui doit être entre 37°C et 38.5°C.
- Vérifier la couleur des muqueuses, qui doivent être roses claires.
- Vérifier s’il ne transpire pas.
À partir du moment où le cheval a un ou plusieurs de ces symptômes, il y a de forte chances pour que ce soit une colique.
Que faire ? Déjà, calmez vous, vous ne serez d’aucune efficacité avec du stress.
Ensuite, si vous n’avez jamais eu à faire à une colique et ne savez donc pas juger de l’aggravation du problème : vétérinaire en urgence. Il n’y a aucune questions à se poser sur ce sujet.
Également, si jamais vous constatez que votre cheval est vraiment mal (grosse sueur, tremblement ou réactions violente, etc.), idem, contacter le vétérinaire en urgence.
Pareillement, si votre cheval a les conditions de vie idéales, la colique n’est probablement pas une obstruction, le problème peut être bien plus grave, vous ne devez prendre aucun risque : contactez le vétérinaire.
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Le seul cas où vous n’avez pas à appeler le vétérinaire est celui dans lequel vous avez déjà connu un cas de colique et que votre cheval est plutôt calme. Dans ce cas et uniquement ce cas, la venue en urgence du vétérinaire ne fera que vider votre porte monnaie. Sachant que cela grimpe vite dans les 500 euros pour une colique. La seule chose que le vétérinaire fera, en plus de vos actions, si petite colique, sera de sonder de la paraffine dans le cheval pour permettre au transit de fonctionner de nouveau et d’éliminer tout bouchon sec.
Hors, la paraffine peut ne pas être nécessaire… Le bouchon peut passer seul… De plus, passer un tuyau dans les naseaux, même si c’est une activité très pratiquées par les vétérinaires, peut toujours créer un risque. À vous de décider, ainsi, si vous pensez qu’il est mieux d’appeler le vétérinaire ou pas. Cela peut toujours être rassurant.
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En attendant, pour une simple colique, voici mon protocole :
- Panier avec, pour seul trou, permettre de boire.
- Empêcher son cheval de manger pour éviter toute aggravation.
- S’il peut marcher, le marcher un maximum pour stimuler le système digestif.
- Faire une piqûre de Calmagine pour soulager le cheval.
- Attendre en respectant tout cela.
Si les symptômes s’aggravent : vétérinaire en urgence.
Si le bouchon passe, le cheval se sentira vite mieux. La colique peut passer en quelques heures voire en 24h maximum. Ne jamais laisser une colique plus de 24 heures sans intervention vétérinaire. Il faudra le contacter car ce n’est pas normal si la colique ne passe pas… Peut-être que, dans ce cas, il faut de la paraffine ou ce peut être un autre problème.
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Si, en respectant tout, votre cheval est mieux et que la colique est passé, il sera tout de même affaiblie, aura faim et pourra avoir chuté niveau poids. Ce n’est pas grave. Reprenez doucement son alimentation. Evitez grains et pailles pour commencer. Et laissez le boire un maximum. N’hésitez pas à lire ici l’article pour éviter la colique.
Pour la petite histoire, ma jument ayant fait beaucoup de coliques, sa seule que j’ai osé traité sans vétérinaire était une colique suite à un bouchon soupçonné de terre… Elle en léchait beaucoup à cause d’un mal-être et de carences (ancienne écurie)… Je peux vous dire que, même le foin à volonté, pierre de sel, etc. en box avec sortie aux paddocks, qui ont très peu d’herbes, ne suffisent pas pour les ulcéreux, même traités. Seul le pré pourra éviter au maximum la colique. Ça a été radical pour ma jument. Je touche du bois en écrivant cela, comme toujours…
J’espère que cet article vous aura aidé un minimum. N’hésitez pas si vous voulez ajouter des conseils ou si vous avez des questions.
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