Vous vous demandez si votre cheval vit dans des conditions idéales pour son bien-être, cet article est là pour répondre à votre question.
Outre les besoins classiques, dont presque tous les être vivants nécessitent, tel que le sommeil, le besoin de lumière, de combattre les températures chaudes ou froides, etc., le cheval a des besoins bien spécifiques : s’alimenter toute la journée, se déplacer toute la journée et ne pas être seul.
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Alimentation :
Un cheval doit avoir accès à l’eau à volonté car ce dernier peut boire jusqu’à 40L d’eau par jour. Bien plus en fonction du temps et de son activité.
Le cheval doit pouvoir manger toute la journée. Il mange jusqu’à 18h heures par jour. La première raison est qu’il a un petit estomac, ce qui l’oblige à ne manger qu’en petite quantité. Comment faire pour nourrir un animal de plus de 400kg en petite quantité… La seule solution est de le nourrir toute la journée. La seconde raison est que l’estomac du cheval ne doit jamais être vide pour éviter de créer toute acidité, source principale des ulcères.
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Déplacement :
Sans parler du côté psychologique bienfaiteur de la marche, le cheval doit être libre de marcher pour pomper son coeur et pour faire fonctionner son transit. Les chevaux sauvages peuvent marcher jusqu’à 18km par jour. Se déplacer est un besoin vital pour leur bien-être. De plus, c’est le seul moyen pour eux de garder une forme physique et musculaire minimale.
En troupeau :
De part son fort instinct grégaire, le cheval doit pouvoir « communiquer » avec un autre cheval à tout instant. Un troupeau (même un petit troupeau de deux) est plus qu’une obligation pour lui. Il se sentira rassuré, évitera de stresser et sera en sécurité. Un cheval qui se retrouve seul ne pensera même plus à assouvir ses autres besoins primaires.
Cette situation est facile à analyser. Mettez un cheval seul dans un pré. Il galopera le long du pré à en faire une tranchée le temps que ses copains reviennent.
Alors, oui, on peut les habituer car on peut habituer un cheval à tout mais cela ne veut pas dire que c’est bon pour autant.
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Avec ces trois besoins primaires, s’ajoutent plusieurs éléments. Car même si les 3 critères sont présent pour un cheval donné, pleins d’autres facteurs peuvent rendre son environnement désagréable.
Un cheval doit ainsi se retrouver avec :
- Un environnement sans stresse
- Une vie avec des habitudes et routines régulières
- Une santé optimale
- Des pieds stimulés et parés
- Une dentition correcte
- De l’ombre
- Pas trop de nourriture
- Un minimum de travail musculaire
Quand nous lisons ces points, nous pouvons facilement conclure que le box est à exclure. Que rien ne pourra approuver la vie au box face aux besoins naturels et fondamentaux des chevaux. Il y aura toujours des conséquences négatives. Par miracle, certaines conséquences n’apparaîtront que très tard mais, le box est à proscrire. Je ne parle pas des rares exceptions.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le pré est loin d’être l’environnement idéal. Il peut l’être sous certaines conditions mais ce n‘est pas le meilleur choix.
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Quels sont les inconvénients du pré ?
Je vais parler du cas des prés avec abris et eau à volonté.
- Les sabots sont très peu stimulés hormis en été. Les sols mous ne stimulent pas grand chose. Un parage régulier est donc nécessaire car les pieds poussent et, contrairement aux chevaux sauvages, la paroi ne s’use pas ou très peu.
- Si le pré n’est pas très grand, en hiver, le foin est souvent placé à côté de l’eau. Le cheval marche donc très peu, ce qui n’est pas spécialement bon pour son physique.
- Quand l’herbe est bien verte, les prés sont un vrais danger pour les chevaux. L’herbe est un aliment trop sucré.
Quel est donc l’environnement idéal si on ne peut plus mettre nos chevaux aux prés ?
Le paddock paradise
Si on vient s’occuper tous les jours de notre cheval, le paddock paradise est la solution idéale.
Qu’est ce que c’est ? C’est un espace aménagé de couloirs dans le but de stimuler les pieds des chevaux et leur permettre de manger lentement toute la journée. Souvent, pleins de filet à foin à petite mailles sont répartis dans le paddock. Cela demande beaucoup d’organisations et d’entretien. Un article plus détaillé sur ce sujet arrive prochainement. Je vous préviendrai via la newsletter.
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Une sorte de forêt
Si on veut être tranquille car on n’a pas autant de temps pour s’occuper tous les jours de nos chevaux, la meilleure solution semble être une forêt.
Et oui, dans une forêt, il n’existe pas de terrains aussi herbeux que les prés. Nous trouvons tout de même de l’herbe, des arbres pour s’abriter, tout types de terrains et le principal, l’obligation pour le cheval de beaucoup bouger pour trouver de quoi manger.
Les chevaux se retrouvent dans l’environnement parfait pour leur poids, leur pieds et leur physique. C’est, je pense, la meilleure solution. Cela ne veut pas dire que nous pouvons les laisser à l’abandon dans cet environnement car un arbre peut toujours tomber… Mais, la forêt reste la solution parfaite pour leur environnement idéal.
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Qu’est ce que vous pensez de la solution d’espace boisé style forêt ? Pensez vous qu’il existe une meilleure solution ? Que le pré n’est pas si mauvais si on s’occupe bien de nos chevaux ? Je précise que ma jument vit au pré et que je n’ai pas prévu de la changer d’endroit.
À très vite pour un prochain article.
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