Sous un soleil de plomb… J’ai essayé…
Le podologue de ma jument a reporté de plus de 3 semaines sa venue, sachant qu’il avait annoncé passer 6 semaines après son parage. Cela peut sembler être normal mais ses pieds étaient d’une longueur ! Désolée, je n’ai vraiment pas le réflexe photo quand je suis fatiguée… Vous allez comprendre dans la suite de l’article d’où est venue cette fatigue intense.
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Ma jument marchait très bien… Sur sa paroi… Ses pieds commençaient à casser et il fallait agir. Je ne voulais pas trop déranger la propriétaire qui pare sa jument toute seule car cela me gêne. Je me dis que cela m’épuiserait de faire les pieds d’un cheval qui n’est pas le miens.
Je lui ai donc proposé que je fasse mon parage un jour où elle passait pour qu’elle puisse simplement vérifier mes bêtises.
Ce jour est tombé un jour d’été brûlant, dans l’air de pansage. Ou sauna… Je ne pourrais donc pas dire si j’ai souffert à cause de la chaleur ou du parage mais cela a été une des pires expériences de ma vie ! Enfin, ce n’est rien, il y a bien pire dans la vie…
En gros, j’ai détesté cette activité !
J’en suis venue à me demander si je saurai parer un jour ! Maintenant, je relativise et je me dis que personne ne peut être bon en un seul essai. Je sais que si beaucoup de mauvais podologue y arrivent, avec de la pratique, j’y arriverai. On ne commence pas tous égaux dans tous les domaine, n’est-ce pas ?
Pour raconter, j’ai tenté de parer avec un tabouret mais je crois que ma jument était trop petite. Je contractais trop sa jambe en la posant sur mon genou. Je n’arrivais donc pas à la parer en position assise. Déjà, parce qu’elle reposait le pied au sol d’elle même et, aussi parce que je devais tenir le pied d’une main et parer de l’autre. Je n’avais aucune force !
Second problème, je n’arrivais pas à parer debout. Pour bloquer sa jambe entre mes jambes, je devais me tenir dans une position qui me faisait perdre l’équilibre. Pas douée la fille…
Le principal problème dans tout le parage a été mon déséquilibre constant, soit, ma recherche de position pour mon confort et celui de ma jument. Je ne l’ai pas trouvé.
C’était loin d’être un problème que je pouvais imaginer, je ne me posais pas du tout la question et maintenant c’est la seule que je me pose. J’ai l’impression que c’est ce qui a rendu cette tentative catastrophique. Cela changeait de parer un pied mort ! Aujourd’hui, les pieds dont je dois m’occuper sont vivants et caractériels ! Ce sont les pieds d’une jument impatiente qui s’ennuie. Un tout autre level. Et je ne peux pas lui exiger une patience que je n’ai pas moi même. Moi aussi, je préfère manger que de rester à rien faire…
Après, je sais que je n’ai pas à me plaindre car il n’y a aucune méchanceté ni force dans son attitude. Elle décide juste de récupérer son pieds sans prévenir, quand je galère dessus depuis 10 minutes A sa place, je ferais tellement pareil…
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Les autres problèmes dans mon parage ont été :
- la puissance
- le coup de râpe
Je n’avais ni l’un, ni l’autre. La fatigue m’empêchait de les avoir. Je me dis que ces derniers viennent avec l’entraînement. Ou avec moins de chaleur…
Pour parer (lol) à ces problèmes, j’ai prévu de tenter de parer bien plus régulièrement et de ne pas attendre que ses pieds soient dix fois trop loin. Je ne souhaite pas couper des ongles mais juste les limer.
Ma seule facilité a été de faire les barres. Ça, c’est le seul truc que je maîtrise. Je respecte ce qu’on m’a dit pour le faire et j’y vais ! J’y vais peut-être un peu trop fort car ma jument n’a pas encore des sabots dur comme de la pierre donc tout se coupe très facilement.
Dans tous ces malheurs, c’est la personne de mon écurie qui a fait les finitions des pieds de ma jument. Des 4… Voire beaucoup plus que des finitions… J’appelle ça un parage vu mon mauvais travail. Elle a corrigé mon massacre quoi. Ou mon inutilité. Je suis assez admirative car elle fait ça avec une telle facilité ! Je me dis qu’elle a bien été débutante un jour, je me dis que j’y arriverais bien comme elle… un jour. Même si je n’entends que des personnes qui savent chanfreiner dès le premier essai… En tous cas, j’étais bien contente qu’elle soit là !
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Bilan de mon parage :
- C’est fatigant.
- J’arrive à rien.
- Je n’ose rien faire.
- Je ne sais pas tenir les pieds de ma jument.
- Je ne sais pas mettre de force.
- Je n’ai pas le coup de râpe.
- Je sais tout de même faire les barres.
- Je sais tout de même ce que je dois faire.
- Je sais que je ne dois pas attendre que ce soit trop long mais le faire régulièrement.
- Je sais que je dois m’asseoir beaucoup plus bas que sur un tabouret (si je décide de m’asseoir) car j’ai un petit cheval.
- Et c’est toujours fatigant !
La suite des aventures non trépidantes de ma pieds nus, c’est ici.
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