Lean on Pete, un film coup de coeur

Lean on Pete, un film coup de coeur

 

Lean on Pete (Film en français : La route sauvage)

2017 (sortie en avril 2018 en France)

de Andrew Haigh

avec Charlie Plummer, Chloe Sevigny, Travis Fimmel, Steve Buscemi.

 

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De temps en temps, quand je verrai ou lirai un bon livre en rapport avec le monde du cheval, je le partagerai ici. Je ne me prétends pas critique professionnelle mais j’aime partager de belles découvertes.

Le dernier film en date que j’ai vu est « Lean on Pete ». Difficile de parler de ce film en évitant le spoil qui permet d’expliquer le fort impact qu’à eu ce film sur moi.

Pour les personnes qui l’ont vu, j’ai une petite anecdote : quand je laisse ma jument en liberté, je dis toujours que j’ai peur que cette dernière me fasse une « Lean on pete ». C’est devenu une expression tellement ce film m’a touché. Mais je laisserai cette phrase dans le flou total pour éviter tout spoil. À vous de voir le film…

 

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Ce film se passe dans l’Amérique profonde, dans l’Oregon. Nous suivons les aventures d’un jeune adolescent, Charley Thompson, 15 ans, pauvre, qui a besoin de travailler si jeune pour vivre. Ou plutôt survivre… Mère morte, père irresponsable et tante à l’autre bout des US : voilà toute sa grande famille.

Ce jeune garçon va se lier d’attachement à un cheval de course décrit comme rouillé : Lean on Pete.

Raconté ainsi, cela ressemble à une histoire banale pour jeune public mais, en essayant d’éviter le spoil, il va lui arriver quelque chose qui va l’obliger de voyager avec Lean on Pete.

 

 

Ce film montre les dessous de l’Amérique qu’on a la chance de ne pas connaître. La difficulté de vie, la dureté des milieux pauvres américains mais aussi, l’entraide. Il rappelle la chance qu’on a de vivre aussi sécurisé en France, sans le moindre effort, quand on ne rencontre pas d’imprévu, bien sûr. On ne souhaite que le bon pour ce jeune homme qui a la malchance de rencontrer tous les problèmes du monde. Peu d’adultes pourraient endurer son mode de vie.

Ce film est magnifique et prenant. D’un point de vu réalisation et scénariste, la qualité est plus que présente. Le film a d’ailleurs eu plusieurs prix et ses critiques ne sont pas à palire.

Il reste cependant inconnu du grand public français, comme tous les bons films indépendants passionnants qui manquent de budget marketing. Bien que je l’ai vu dans un Gaumont…

Pour comparer, il y le très bon Florida Projet dans le même style et le même univers mais, qui n’est pas du tout autour des chevaux. Ces films se font connaître aux US mais ont du mal à percer en France.

Je ne conseillerai d’ailleurs pas ce film qu’aux amateurs de chevaux. Même si ces derniers vont se retrouver beaucoup plus attachés à l’histoire, toujours à tout analyser et, en même temps, à se mettre à la place du héros, à s’attacher à ce dernier et surtout, à « son » cheval, Lean on Pete.

 

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Niveau film équins, j’avais trouvé Jappeloup très sympa et il était une de mes seules références de film équestre à voir. J’avais également apprécié le bon film Cheval de guerre de Steven Spielberg. C’est tout à ma connaissance…

Lean on Pete est bien au dessus niveau qualité. Plus indépendant, plus prenant, moins film où « tout est facile à la blockbuster », plus vrai quoi. C’est un film très profond sur la dureté de la vie. C’est passionnant et cela permet de se remettre en question sur les petits problèmes sans importances du quotidien.

 

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Foncez voir ce film autour de ce petit quater horse de course. Vous ne le regretterez absolument pas.

Attention, je préviens que c’est un film très dur. Âmes sensibles s’abstenir. C’est un film qui marque pour l’histoire mais aussi pour certaines scènes…

J’espère que je vous aurais convaincu.

 

On enlève les hipposandales !

Le podologue est passé 4 semaines après son premier passage et a trouvé que les pieds de ma jument poussaient très vite. Il avait l’air positif mais m’a montré qu’un de ses deux abcès n’avait pas été bien soigné. Il a mis du Hoof-Stuff et fait le parage.

Le Hoof-Stuff est une sorte de mastic naturel. Pour faire un résumé très simple : comme pour les murs, on en met là où il y a des trous. Il permet d’éliminer les bactéries et champignons et protège la zone atteinte tout en permettant la cicatrisation.

 

 

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Le podologue devra revenir dans 5 semaines et m’explique qu’il faudra encore 3 mois pour que tout soit parfait. Sur le moment, je ne suis pas rassurée car il m’avait déjà dit la même chose lors de sa précédente venue.

Juste après son passage, ma jument s’est retrouvé un peu plus sensible mais les jours qui ont suivi, le changement a été incroyable.

J’ai tenté de ne plus mettre les hipposandales lors de ses promenades à pieds, tout évitant les cailloux. Ma jument ne boitait pas et marchait plutôt correctement ! J’ai même tenté une balade sur béton, en ayant mes hipposandales Tubbeases de secours dans un Tote-bag, et tout s’est passé à merveille !

Je peux donc conclure que son dernier abcès encore sensible était le problème ! Encore une erreur de ma part ! Le podologue l’a soigné et ma jument pose enfin parfaitement sa jambe gauche à l’arrêt ! Cette jambe jamais stable…

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Tout se passe très bien donc je décide de faire venir l’ostéopathe pour réparer la bête maintenant qu’elle peut marcher pieds nus presque normalement !

Elle a surtout bien repris physiquement, en moins d’un mois, depuis que ses pieds vont mieux. Elle va donc pouvoir bientôt reprendre le travail.

Lors de son passage, l’ostéopathe m’explique que le pied antérieur droit, malgré la partie de son talon en moins, est bien plus renforcé que le gauche. Il faudra beaucoup de temps avant que le gauche se renforce. Mais il reste positif et dit que ma jument pourra reprendre le travail doucement.

Cela fait presque 4 mois d’arrêt, c’est, il me semble, une consigne cohérente.

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Je ne remonte pas tout de suite car je veux tester encore ma pieds nus.

Tout se passe très bien, beaucoup de balade à pieds, aucune boiterie, un pas allant et même beaucoup de bêtises quand la jument s’agite sur bitume !

Je suis très confiante, j’ai l’impression que ma jument n’aura pas besoin d’avoir des hipposandales. Sauf si haut niveau d’endurance…

Je me suis même retrouvée à devoir marcher sur des cailloux par manque de choix et ma jument n’avait plus l’air de marcher sur des œufs. Bien que, pour l’instant, je continue de les éviter.

 

 

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Après plusieurs jours avec une jument bien dans ses pieds, ne pouvant pas longer comme je le souhaite (cf article sur la longe et les chevaux dits difficile, à venir), j’ai tenté de la monter et tout s’est très bien passé. Elle peut donc reprendre le travail en carrière tranquillement, sans hipposandales, pieds nus et, je continue les longues sorties extérieurs à pieds.

Quand elle aura repris sa forme sportive – Elle doit déjà l’avoir vu ses bêtises au pré humhum- , je tenterai enfin ma première balade montée, pieds nus. Je ne suis pas pressée car j’adore les balades à pied (cf article sur les bienfaits des balade à pieds à venir ).

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Pour conclure cet article, je peux enfin le dire, ma PS peut être pieds nus et cela se passe bien ! Elle a rattrapé son retard et semble au même niveau que les autres chevaux en transition pieds nus.

Hâte de finir le 5e mois pour le troisième passage du nouveau podologue. Cinquième passage, tous podologues confondus !

 

Pour connaitre la suite, c’est ici !

On essaye les hipposandales !

Vaste sujet les hipposandales…

Cliquez ici pour connaître mon opinion sur ces dernières pour la pratique « loisir » (article à venir).

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Après de nombreuses recherches, je tente d’acheter des hipposandales. Le prix est extrêmement élevé ! Quand je vois le prix des chaussures pour humains qu’on use moins vite, je suis assez choquée.

Exemple de prix pour celles que je souhaitais : plus de 200 euros la paire de Renegade !

 

Hipposandales Renegade

 

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Pour choisir mes hipposandales, j’ai appelé le site SOS sabots car j’ai lu partout que c’est le meilleur moyen d’être conseillé. Contrairement à tout ce que j’ai entendu, je n’ai pas eu de conseils utiles. Rien de plus que ce que j’ai lu sur les divers forums. Je pense d’ailleurs que la vendeuse aurait dû me dire de ne rien acheter vu que les pieds de ma jument n’ont pas encore leur taille définitive. Passons…

Elle m’a conseillé les seuls hippos que je redoutais: les Ultra Jogging All Terrain

 

 

Ces hippos sont, pour moi, les plus moches du marché, bien que tout aussi chers que ses concurrentes designs.

Le grand avantage de ces hippos est qu’elles n’ont pas besoin d’être réglées parfaitement à la taille du sabot car se mettent comme des chaussures. Si on ferme bien les scratchs, les chaussures tiennent même si le sabot ne fit pas au millimètre près.

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Avant de me lancer dans cet achat conséquent, et surtout, car elles n’étaient pas en stock – aujourd’hui je remercie le destin, cela aurait été un gros regret  ! -, j’ai demandé à une propriétaire qui a, par le plus grand des hasards, la marque exacte conseillée de la taille exacte conseillée (13 slim), de me les prêter pour les essayer sur ma jument. Très gentille de sa part, elle accepte. Je me dis sur le moment que j’ai une chance de dingue malgré tous les problèmes de ma jument !

En les essayant, le miracle est là ! Ma jument ne boite plus du tout, ne marche plus sur des œufs, elle redécouvre la marche ! Son énergie réapparaît ! C’est de la magie !

Je peux faire enfin une conclusion qui me réjouit : elle n’aura pas besoin de retrouver des fers! Les hipposandales seront la solution ?

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Les jours défilent avec ces hippos et tout va bien. On recommence à faire de longues sorties. Les sorties sont à pieds car la jambe gauche de ma jument ne semble toujours pas prendre appui normalement. Si on pousse son genoux, il se pli directement. J’ai du mal à savoir quoi penser.

Malgré cela ma jument redécouvre la vie et je suis positive.

Je regrette cependant toutes mes actions passées. Je regrette d’avoir mis autant de temps à agir !

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En attendant que ma jument ait une taille de pied définitive, j’ai décidé de lui acheter des hippos de secours de la marque Tubbease. 20 euros au lieu de 200 c’est quand même plus facile pour prendre une décision.

 

 

Ce ne sont pas des hippos pour travailler mais pour marcher à pieds. Ma jument y est aussi à l’aise que dans les hippos ultra jogging. La vraie fonctionnalité de ces hippos est que ce sont des chaussures de soins lors d’abcès ou autres problèmes.

Avant d’avoir mes Tubbeases, j’ai créé des chaussons avec un tapis de yoga et du scotch. Je les ai très mal fait mais je trouve qu’ils ont bien soulagé ma jument qui n’est toujours pas à l’aise pieds nus.

Ces chaussons me permettent de décaler mon projet d’achat d’hipposandales qui n’est pas une décision à prendre à la légère.

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Ces dernières semaines de tests m’ont fait me poser une multitude de questions sur les hipposandales et je réalise qu’il n’est peut-être pas nécessaire d’en acheter maintenant. J’espère même que je n’aurai jamais à en acheter.

Sauf si on se met à faire de l’endurance de 60km et plus. Ce qui a peu de chance d’arriver vu qu’on n’en fait jamais … Même pas des 20km… Sans camion, on ne peut pas faire grand chose… Et les weekends à 200 euros pour gagner un licol, j’ai assez donné dans le passé…

 

 

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Quand je vois tous les chevaux pieds nus sans hippos, je ne vois pas pourquoi la mienne n’en serait pas capable… Ah si, c’est une Pur sang…

La suite est ici !

Changement de podologue

J’ai décidé de tester un nouveau podologue suite à l’inquiétude sur les pieds de mon cheval. Un second avis ne fera aucun mal.

Mais qu’il est difficile de trouver un podologue (bon comme mauvais) en Île de France !

Heureusement, une propriétaire de mon écurie me propose un podologue dont elle a eu de bons échos. Ce dernier pourrait vérifier les pieds de ma jument, voire faire un parage si nécessaire.

 

 

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Au moment de son passage, je n’y connais toujours rien aux pieds d’un cheval. D’un point de vu novice, il a l’air très pro. Je l’écoute donc attentivement. Il ne critique pas spécialement le travail fait précédemment mais fait des rattrapages. Il me montre bien les deux abcès que ma jument a eu et soigne l’abcès du talon. Il me montre les pieds qu’elle devrait avoir, des pieds plus grands et plus ronds. Le parage me semble très propre.

N’y connaissant toujours rien et n’ayant pas tout compris, je ne peux pas dire si le travail précédent était mauvais mais ma jument semble instantanément mieux dans ses baskets.

Le podologue me montre même quelque chose que je n’avais même pas remarqué Quelque chose que même personne n’avait remarqué dans mon entourage, j’en ai honte… Ma jument ne pose jamais réellement son pied gauche à cause de l’abcès très douloureux !

Je m’inquiète donc davantage mais elle semble entre de bonnes mains avec ce nouveau podologue.

Il me dit qu’elle risque d’être sensible encore un bon moment donc toujours pas de monte possible. Je l’écoute…

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Quelques jours après, ma jument va mieux, boîte moins, mais a toujours une forte sensibilité sur son pied gauche.

Je décide de tenter les hipposandales. Je ne veux plus qu’elle souffre.

 

La suite ici !

Retour de vacances : plus d’un mois sans fer !

Pendant mes vacances à l’étranger, j’ai eu quelques nouvelles : ma jument n’avait pas l’air d’aller trop mal, d’après la personne qui s’en occupait et d’après la podologue.

Cependant, poisseuse comme ma jument est, en rentrant de vacances, je la retrouve avec un nouvel abcès. Vont suivre deux abcès soupçonnés dont perte de bout de talon…

 

 

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Je constate que mon cheval boite et a fortement maigri. Le palefrenier de mon écurie me raconte qu’elle reste allongée et ne cherche même plus à récupérer sa ration le matin. Pourtant, quand je vais à l’écurie, elle vient me voir (en boitant) et mange normalement . Que pensez ?

Ce qui est sûr, c’est que niveau poids, ça ne va pas du tout…

Je fais venir un vétérinaire pour lui faire une prise de sang et une coprologie. Elle avait commencé à maigrir avant le passage pied nus mais sa fonte a été bien trop rapide depuis. Le verdict arrive: elle n’a rien…

Cela signifierait donc qu’elle a bien trop mal aux pieds et préfère dormir sans bouger que manger…

Je discute avec les personnes qui s’en occupe en journée, ma théorie est confirmée, le problème vient simplement qu’elle bouge beaucoup moins, que ce soit pour boire ou aller au foin. Et avec ce gel, rien ne l’aide. Je décide d’augmenter sa ration en attendant de trouver une solution pour ses pieds.

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Ne pouvant pas accepter de prolonger son mal-être, je me renseigne pour savoir si plus d’un mois après le passage pieds nus, malgré la podologue qui me rassure, il est normal que ma jument soit encore aussi mal.

C’est là que je découvre diverses méthodes de podologie (voir article sur ce sujet ici –  à venir). Pour établir une conclusion simple et logique : selon les méthodes les plus douces, ce n’est pas du tout normal ! Ma jument ne devrait pas souffrir…

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Dois-je referrer ? Tenter les hipposandales ?

J’ai l’impression de faire souffrir ma jument et je suis perdue , je ne sais pas quoi faire mais il faut que j’agisse d’urgence.

Je prends rendez-vous avec un nouveau podologue, dont on m’a venté les mérites, pour avoir un second avis…

 

La suite ici

Le passage pieds nus de mon cheval

Le premier jour du passage pieds nus de mon cheval s’est passé plutôt correctement, d’après mon ignorance du moment.

Entre l’air de pansage et son pré, il n’y a que des chemins de cailloux pointus… Pour faire une transition bien violente ! Elle n’a pas eu l’air de souffrir ni de marcher réellement sur des œufs.

Après son déferrage, j’ai prévu de laisser ma jument tranquille au pré car je n’ai pas eu de réels conseils. Sur le moment, je me suis dis que rien ne valait mieux que du repos et ne pas être dérangée par des humains, pour faire sa transition correctement. Une conclusion sans renseignement préalable. Le repos ne peut faire de mal à personne, non ?

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Le lendemain sans fers, je suis passée la voir, madame ne semblait pas du tout à l’aise. Je contacte la podologue qui me dit que cela est complètement normal. Je la laisse, ainsi, dans son pré, pas dans sa meilleure forme.

Le surlendemain, rebelote et, cette fois ci , elle a l’air de boiter ! Un abcès ? C’est certain. Mais, j’écoute de nouveau la podologue et me dit que c’est davantage une sensibilité… Je ne fais aucun soin… Pourtant, étant très habituée aux abcès, cela ne me coûterait rien de lui faire un pansement de graines de lin… J’en ai tout un stock ! Allez savoir ce qui se passe dans ma tête sur le moment. Je devais être perturbée… Abcès = pansement . Ne rien faire n’aide pas à faire mûrir. Bien sûr, une fois que l’abcès est percé, je continue de penser qu’il n’y a plus rien à faire mais dans cette situation, j’aurais dû agir !

Après seulement quelques jours de passage pieds nus, j’abandonne ma jument pendant 3 semaines pour partir en vacances. Une personne s’en occupera très bien pendant mon absence donc je ne suis pas inquiète.

J’écoute toujours la podologue qui n’a pas du tout l’air inquiète et qui me raconte que sa transition est normal, que tout va rentrer dans l’ordre. Mais quand ?

Malheureusement, le jour de mon départ, il se met à neiger, le sol devient très dur… J’ai mal pour ma jument. Je me demande s’il ne faut pas la referrer en attendant la fin de l’hiver… Puis, je me rappelle qu’elle marchait déjà très mal sur sol gelé, avec ses fers… Je suis perdue mais j’ai toujours un espoir. J’écoute ma podologue, quelques avis, je ne sais pas quoi faire puis… Je prends l’avion pour les vacances et ne fait « qu’espérer » que ma jument aille mieux.

La suite ici !

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