Composer un Troupeau : Stratégies pour l’Intégration réussie d’un cheval

Vous vous demandez comment composer un troupeau idéal ? Vous êtes au bon endroit ! Cet article va vous aider à résoudre les problèmes de troupeau et à permettre des intégrations rapides.

 

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Quelle taille pour un troupeau ?

Dans la nature, les chevaux ne sont jamais plus d’une dizaine ensemble. Un petit groupe sera toujours préférable. Mais si vous disposez d’hectares et d’hectares de prés, vous pouvez très bien avoir plus d’une dizaine de chevaux qui se répartiront d’eux-mêmes selon leurs préférences. Il peut y avoir plusieurs troupeaux dans un même pré géant.

La taille du troupeau n’est pas le facteur le plus important. Ce qui compte, c’est que plus il y a de chevaux dans un espace, plus il doit y avoir de points d’accès à l’eau, au foin, etc. Si aucun manque ne se crée, il ne devrait jamais y avoir de problème.

Il va de soi qu’un petit troupeau est toujours plus difficile à gérer. Un seul cheval n’est pas acceptable, car les chevaux ont besoin de compagnons pour leur survie, tout comme les humains, même si nous n’en avons pas toujours conscience. Le cheval est un animal grégaire, très sociable.

Deux chevaux sont mieux qu’un, mais ce n’est pas suffisant pour un bien-être optimal. Une réelle dépendance se créera entre les deux, rendant leur vie et la vôtre plus difficile à gérer. L’idéal pour un petit troupeau est d’avoir entre 4 et 6 chevaux. Un nombre pair évite les exclusions et est suffisant pour prévenir les problèmes de dépendance lorsqu’un cheval quitte le pré. Les chevaux ne doivent jamais se retrouver seuls.

 

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Un pré unisexe, c’est mieux ?

C’est évident que cela simplifie les choses et évite de multiples problèmes. Mais… il y a un « mais ». Le mieux est que votre cheval soit toujours habitué aux hongres, aux juments, etc. Les répartir par sexe peut créer des problèmes le jour où vous changez de pré. De plus, si les chevaux n’ont pas de problèmes comportementaux spécifiques, il ne devrait jamais y avoir d’incident. La diversité est en fait bénéfique pour l’équilibre des chevaux. Des hongres équilibrés ne devraient pas essayer de monter les juments, et des juments stables ne devraient pas avoir de problèmes à interagir avec les hongres, même en dehors de leurs chaleurs.

Les juments sont souvent perçues comme un problème, mais je connais de nombreux prés où hongres et juments vivent ensemble en grand nombre, sans attaques, même pendant les chaleurs. Arrêtons d’inventer des problèmes.

Si vous avez un étalon, malheureusement, le troupeau unisexe est nécessaire. Votre cheval ne pourra être qu’avec des hongres ou d’autres étalons (oui, c’est possible !) pour éviter les petites surprises sous forme de poulains.

 

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Des chevaux du même âge ?

On pourrait penser que les jeunes chevaux préfèrent jouer entre eux et que les plus âgés souhaitent se reposer ensemble. Cependant, il a été constaté qu’un troupeau d’âges variés est meilleur pour « éduquer » les jeunes, qui deviennent alors moins agressifs et joueurs. On apprend beaucoup des plus vieux. Il n’est donc pas nécessaire de regrouper les chevaux par âge. Le mieux est de créer une belle famille avec des chevaux de tous âges.

 

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La couleur importe ?

Étonnamment, si vous mélangez une dizaine de chevaux, vous verrez qu’ils ont tendance à se regrouper par couleur. Les chevaux choisiraient des compagnons ayant la même couleur que leur mère, qui est souvent aussi la leur. Les chevaux gris sont souvent exclus s’il n’y a pas d’autres gris, mais ce n’est pas toujours le cas, surtout si le cheval gris est sociable et que les autres chevaux du pré le sont aussi. C’est un point à considérer uniquement si cela se passe mal.

 

La stabilité est-elle importante ?

La stabilité d’un troupeau est ce qui permet de former un bon groupe. Il ne faut pas ajouter ou retirer un cheval chaque mois. Un troupeau ne pourra jamais se souder si ses membres changent régulièrement. Composer un bon troupeau doit être une démarche à long terme. C’est le point le plus important. Au final, peu importe les critères de sexe, d’âge, de couleur, de taille, etc., la seule variable essentielle est de laisser les mêmes chevaux ensemble pour qu’ils puissent apprendre à se connaître, à s’accepter, à créer leur hiérarchie et leur fonctionnement, bref, leur vie.

 

Video gif. Three horses with toothy open mouthed grins seem to laugh as they toss their heads around.

 

L’intégration d’un nouveau ?

La rencontre d’un nouveau cheval dans un sas est toujours la solution la plus simple. Mais si aucun cheval n’a de problème dans le pré, l’intégration peut se faire directement. Les chevaux galoperont, joueront, se chasseront, etc., mais généralement rien de réellement dangereux. Si un véritable danger existe, le cheval ne pourra jamais s’intégrer. S’il est simplement chassé, en quelques jours, les autres s’habitueront à lui et l’accepteront dans leur troupeau. En moins d’un mois, il pourra faire partie intégrante du groupe. Il suffit de ne pas s’inquiéter, de ne pas intervenir et de laisser les choses suivre leur cours.

Les débuts sont souvent difficiles et on s’inquiète pour le cheval, mais sauf en cas de problèmes comportementaux sérieux, l’intégration se fera naturellement avec le temps.

 

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C’est si simple de composer un troupeau…

Attention cependant, certains chevaux peuvent ne pas du tout s’entendre. C’est comme pour les humains. Tous les chevaux ne peuvent pas être amis avec tous les autres en raison de leur personnalité. Ils peuvent s’accepter sans pour autant être heureux, à cause d’un cheval qui ne leur plaît pas ou qui ne leur ressemble pas (pour diverses raisons). Dans ces cas, et uniquement dans ces cas, ne cherchez pas la stabilité à tout prix. Voyez s’il est possible de trouver un nouvel ami pour votre cheval. Les chevaux tissent de véritables amitiés et ne deviennent pas amis avec tous les chevaux qu’ils rencontrent. Ils ont des préférences, tout comme nous.

 

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Pour conclure, la composition d’un troupeau peut sembler compliquée, mais c’est en fait très simple. La règle principale est de ne pas trop se prendre la tête et de laisser les choses se dérouler naturellement. En groupe varié et stable, tout devrait bien se passer. Osez former des groupes mixtes et ne vous posez pas trop de questions tant que votre cheval ne se retrouve pas seul.

Avec suffisamment d’espace, de nourriture et d’eau pour tout le monde, le troupeau devrait rester sain et sans réel problème.

Comment prévenir et traiter les abcès du sabot chez le cheval

En 2019, j’ai écrit un article pour expliquer comment traiter un abcès chez le cheval, indiquant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire : lire l’article.

Cet article était très détaillé et a suscité de nombreuses réactions, notamment à cause de mes commentaires sur l’homéopathie. Mon opinion sur l’homéopathie s’est renforcée : selon moi, cela ne sert à rien. Je maintiens cette position, d’autant plus que les composants des produits homéopathiques sont surprenants, pour ne pas dire plus.

 

Black Magic GIF by Little Mix

 

Cinq années se sont écoulées depuis, et j’aimerais apporter quelques corrections, précisions, et mises à jour, suite à mes dernières expériences.

Pour remettre les choses dans leur contexte : j’avais une jument ferrée qui souffrait régulièrement d’abcès. Par désespoir, j’ai décidé de la passer au pied nu. Hormis une première année où les habitudes d’abcès persistaient, elle n’a depuis développé qu’un ou deux abcès. Cela remonte à tellement loin que je peine à me souvenir des détails.

Je souhaite donc partager, selon moi, la meilleure technique pour prévenir les abcès, ainsi que mes méthodes les plus récentes pour les traiter. Ce sont des méthodes que j’applique à d’autres chevaux et que je pourrais utiliser sur ma jument, au cas où ma technique « infaillible » contre les abcès montrerait ses limites… bref, si elle venait à développer un nouvel abcès visible.

 

Soigner l’abcès, les méthodes

 

Pour traiter l’abcès, je maintiens ce que j’ai dit concernant les 5 points à éviter absolument :

  1. Ne pas confiner son cheval, qui vit habituellement au pré, dans un box.
  2. Ne pas administrer d’homéopathie.
  3. Éviter les anti-inflammatoires.
  4. Ne pas percer l’abcès.
  5. Ne pas écouter les conseils de tout le monde (moi y compris, ahahah).

Vous pouvez trouver les explications détaillées ici.

 

Tell Me More To Do List GIF by Disney Channel

 

Cependant, concernant les actions à entreprendre pour soigner un abcès, j’ai complètement changé d’avis. Après de nombreux essais et expériences, je crains d’avoir compris quelque chose d’important. Il n’y a que trois choses à faire si votre cheval développe un abcès :

 

Améliorer son quotidien

Vous pouvez temporairement placer le foin près de l’eau pour éviter à votre cheval de longues et douloureuses marches, car il ne fera aucun effort s’il n’est pas encouragé à se déplacer.

Aussi, vous pourriez lui offrir une sorte de protection sous le sabot, comme une planche de natation, Tubbease, ou d’autres types de chaussons protecteur pour soulager sa démarche.

En bref, facilitez-lui la vie, mais n’allez pas dépenser inutilement dans des produits sans effets bénéfiques prouvés. Cela vous coûtera de l’argent sans faire de différence.

 

En fin de compte, avec ou sans produit, le seul facteur véritablement efficace pour résoudre l’abcès est… le temps. Il faut être patient. Il est difficile de voir son protégé boiter, mais, à part le soulager, on ne peut pas accélérer le processus.

Aucune étude n’analyse la différence entre soigner un abcès avec des graines de lin et ne rien faire du tout. Je ne peux fournir aucune source fiable et vérifiable, hormis mon expérience personnelle, qui, comme vous le savez, n’est pas plus valide que celle d’une personne ayant un avis contraire. Je vous encourage donc à faire vos propres expériences.

 

Ren And Stimpy Nicksplat GIF by NickRewind

 

Voici tout de même un lien intéressant montrant que les suppositions concernant les graines de lin chez l’humain ne sont pas prouvées : https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=lin_huile_graines_ps

 

Faire marcher son cheval

Stimulez, stimulez, et encore stimulez. Rien n’est mieux pour la circulation sanguine dans la jambe et le pied. Faites marcher votre cheval autant que possible pour accélérer la maturation de l’abcès.

Plus il y aura de stimulation, plus quelque chose se passera dans le pied. N’hésitez pas à protéger la sole si votre cheval est particulièrement sensible et refuse de marcher.

Continuez à stimuler autant que possible. Pour moi, c’est la meilleure méthode et la plus simple. Plus le cheval marchera, moins l’abcès durera, et moins il souffrira.

 

Season 9 Thank You GIF by The Office

 

Ne rien faire

Finalement, on peut se demander si ne rien faire n’est pas aussi efficace que toutes nos tentatives. Si le cheval se déplace déjà dans son pré, le processus se fait naturellement. Le pied respire à l’air libre, et on laisse l’abcès se résoudre avec le temps.

Quand on constate que certains abcès mettent plus de deux mois à se résorber, on peut se demander s’ils ne prendraient pas autant de temps sans l’intervention humaine et ses expérimentations.

 

Je ne sais pas si je ferai de ma jument un cobaye pour cette expérience du « ne rien faire ». Mais c’est une question que je me suis posée lors de son dernier abcès… En enveloppant les pieds dans des pansements… Parfois, je ne faisais rien, me disant que cela ne changerait pas grand-chose et que seul le temps aiderait… Qu’en pensez-vous ?

 

Sports gif. Will Ferrell pensively strokes his chin while watching a basketball game, then stares coldly at us.

 

Soigner, c’est bien, mais peut-on éviter l’abcès ?

 

Maintenant que nous avons exploré comment traiter les abcès, l’idéal serait de savoir comment les prévenir, n’est-ce pas ? Est-il possible d’éviter un abcès ? Oui, bien sûr ! Et non, malheureusement, dans certains cas. Laissez-moi vous expliquer, pas d’inquiétude.

 

Un abcès peut résulter d’un traumatisme ou d’une infection. Dans ces situations, et seulement dans celles-ci, nous pouvons tout faire pour les éviter. Mais si le cheval frappe violemment un caillou pointu, s’il se blesse de lui-même, il peut développer un abcès. Nous ne pouvons pas prévenir ces cas spécifiques simplement parce que nous ne pouvons pas contrôler chaque mouvement du cheval.

Cependant, il est possible de prendre des mesures pour minimiser le risque d’abcès. Tout commence par offrir un environnement idéal à votre cheval. Je ne le dirai jamais assez, mais cela réduit considérablement de nombreux problèmes.

Si le cheval n’a pas à marcher sur des cailloux pointus et ne passe pas son temps dans la boue, les risques d’infections bactériennes ou d’accidents diminuent significativement.

 

De plus, un mode de vie adapté renforce son système immunitaire, réduisant ainsi tous les risques. Par « mode de vie adapté », j’entends une alimentation de qualité, sans stress excessif.

Cela signifie qu’il ne vit pas isolé, qu’il n’est pas soumis à des activités trop stressantes et qu’il bénéficie d’une routine qui lui convient. Il a accès à des CMV de qualité, du foin sélectionné, une herbe variée, et n’est pas surdosé en antibiotiques.

Attention, je ne dis pas d’éviter les antibiotiques si le cheval en a besoin. Je souligne simplement que pour prévenir les abcès, il est préférable qu’il n’ait pas d’autres problèmes de santé qui pourraient affaiblir son système immunitaire.

 

Gym Eat GIF by I Can’t Believe It’s Not Butter

 

Pour conclure, si le cheval vit en extérieur et/ou si vous le sortez régulièrement, la corne de son sabot est constamment stimulée. Il n’y a rien de mieux pour la rendre plus résistante et donc éviter les bleimes et les abcès. Un sabot sain et renforcé équivaut à un risque moindre d’abcès !

Normalement, et je dis bien normalement car il y a toujours des exceptions, si vous mettez en place toutes ces pratiques, votre cheval devrait rarement, voire jamais, souffrir d’abcès. J’ai appliqué ces principes, et jusqu’à présent, tout va bien. Je croise les doigts…

Quoi qu’il en soit, un abcès peut sembler impressionnant, mais ce n’est pas la fin du monde ! Ne paniquez pas si cela arrive. Tous les propriétaires de chevaux y sont confrontés au moins une fois, que ce soit avec leur propre cheval ou celui d’un ami.

 

A League Of Their Own Game GIF by Laff

 

À très bientôt pour un prochain article. J’ai de nombreux sujets en préparation qui nécessitent beaucoup de recherche et d’analyse. Restez à l’écoute !

Comment entretenir les sabots de son cheval : techniques essentielles pour des sabots sains

Cet article n’a pas pour but de vous parler des évidences concernant l’entretien des sabots de vos chevaux. Oui, il est nécessaire de curer les sabots pour enlever les saletés autour de la fourchette, et oui, il faut parer les sabots de son cheval (vous pouvez faire appel à un podologue équin ou un maréchal-ferrant professionnel pour cela), mais je sais que vous n’avez pas effectué une recherche pour apprendre ces évidences. Vous êtes ici pour découvrir comment bien soigner et prendre soin de la corne, de la fourchette et de la sole du cheval, n’est-ce pas ?

 

Video gif. A baby's blank facial expression cracks into a deeply confused smile.

 

Alors, comment entretenir les sabots de son cheval ? Quels soins appliquer ?

La réponse est plus simple que vous ne le pensez. Cela va rendre cet article à la fois très utile et relativement court.

Nous avons toujours entendu parler de l’utilisation de graisse blonde ou de graisse verte en été pour bien hydrater le sabot, tandis que pour l’hiver, la graisse noire est recommandée. Ces produits sont communément appelés onguents sur le marché. Il est également possible d’appliquer de l’huile, des baumes et même du goudron ! Oui, le même goudron utilisé pour construire nos routes. Il existe quelques différences subtiles, mais il reste que le goudron permet de créer une barrière protectrice entre le sabot et l’environnement extérieur. Attention, le goudron est uniquement destiné à la sole. Quant aux onguents, ils peuvent être appliqués sur l’ensemble du sabot. En ce qui concerne la fourchette, il existe de nombreux produits et recettes de grand-mère, dont l’efficacité reste à prouver, pour éviter qu’elle ne pourrisse…

 

Food Wow GIF by CBC

 

Parmi toutes ces propositions de produits, le cavalier peut vite se retrouver perdu. Cela a été mon cas. Je choisis d’appliquer de la graisse, mais à quelle fréquence ? Un jour sur deux ? Une fois par semaine ? Même en ayant choisi le produit adapté, il est compliqué de comprendre exactement ce qu’il faut faire pour maintenir la corne, la fourchette et la sole du sabot en parfait état.

Le conseil que je vais partager s’applique uniquement aux chevaux non ferrés. Avec les chevaux ferrés, la complexité est omniprésente. En effet, le sabot ferré, ne travaillant pas de manière naturelle, n’active pas tous les processus nécessaires. Pour exagérer un peu mon propos, on pourrait considérer le sabot ferré comme un pied « mort » ou « éteint ». C’est une manière d’exagérer pour souligner que ce dernier nécessite des soins différents de ceux d’un sabot naturel nu.

Voici donc mon fameux conseil :

IL NE FAUT RIEN FAIRE.

 

Sunday Afternoon Reaction GIF

 

Ne graissez rien, ne mettez pas d’huile, ne faites rien. Si votre cheval vit dans un environnement adapté à ses besoins fondamentaux (alimentation, habitat, et interactions sociales), il n’y a rien à faire. Absolument rien. Toute intervention serait superficielle. Le sabot restera naturellement hydraté tout au long de l’année, devenant peut-être un peu plus sec en été, mais sans conséquence grave. Rien qui ne justifie un entretien spécifique, à moins de faire face à un été particulièrement sec dans un désert, comme en Égypte.

Vous constaterez que les sabots conserveront une très belle apparence, à condition bien sûr que le parage soit effectué correctement. La fourchette, elle aussi, ne nécessite aucun traitement spécifique si tout est en ordre ; elle n’a aucune raison de pourrir.

Alors, stop à la prise de tête. Débarrassez-vous de vos divers traitements pour sabots et libérez-vous l’esprit. Voici les avantages d’entretenir les sabots de votre cheval de cette manière : simplicité, économie et gain de temps assurés.

 

Deals Save GIF by Winn-Dixie

 

Pour les chevaux ferrés, je suis aujourd’hui d’avis qu’il est probablement inutile d’intervenir également, connaissant les fonctionnalités naturelles d’un sabot. Cependant, je ne m’étendrai pas sur le sujet, mes connaissances étant trop limitées. Si vous envisagez de passer votre cheval au pied nu, n’hésitez pas à consulter mon expérience partagée dans le premier article (lien à insérer ici). Un parcours semé d’embûches qui pourrait vous aider à éviter mes nombreuses erreurs dans cette transition.

En résumé, pour l’entretien des sabots de vos chevaux, à part le parage et le curage, laissez faire la nature, et tout ira pour le mieux.

 

Cat Relaxing GIF by The Dodo

 

Au plaisir de vous retrouver dans un prochain article.

L’ostéopathie pour les chevaux : Est-ce vraiment bénéfique ou nécessaire ?

Depuis que j’ai ma jument, je la faisais voir à l’ostéopathe tous les ans. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’entendais souvent dans mon écurie : « Oulala, celui-là est bloqué de partout, il n’a jamais vu l’ostéopathe. »  Instantanément, je me suis dit : «  Personne ne devra dire ça de ma jument. Je m’en occuperai bien, elle verra l’ostéo ! » Une ostéopathe passait donc tous les ans et s’occupait de presque tous les chevaux de l’écurie, y compris ma jument.

 

Video gif. A woman purses her lips together as she nods and opens her eyes wide as if in disbelief.

 

Le moment était sympa. À l’époque, je payais 80 euros, plus cher que le passage annuel du vétérinaire. Je lui parlais des blocages supposés de ma jument : «  Oui, elle est moins agréable à droite, bla-bla-bla. » Elle faisait ses manipulations et… eh bien, j’avais toujours les mêmes problèmes avec ma jument…

À chaque passage annuel, je ne comprenais pas ce que l’ostéopathe faisait ni pourquoi. Rien ne changeait pour ma jument. Je ne ressentais rien, je ne voyais rien. Ma jument était toujours peu agréable à monter à main droite.

Un jour, je décide de changer d’ostéopathe… On me conseille un grand ostéopathe, très compliqué à réserver, qui coûte 130 euros. Je me dis qu’il doit être vraiment bon, vu le prix. La naïveté de l’époque m’a mené à tirer ces conclusions hâtives.

Le grand ostéopathe vient donc manipuler ma jument et… sort des aiguilles, comme pour une séance d’acupuncture, pour piquer ma jument ! Pour justifier ces gestes, qu’on appelle dans le milieu « points d’acupuncture » , il explique que ma jument aurait un problème ici, et qu’en piquant à tel endroit, ça aiderait à soigner telle zone… On pique un boulet pour soigner un rein, en quelque sorte.

 

Video gif. A woman pulls on Nick Young's arm, trying to hold his hand. Nick looks at her with confusion, but is trying to be polite. The camera zooms on his face and turns to look stare into the camera with a big confused grin on his face. Question marks appear around his head.

 

Sur le moment, je n’ai rien compris, je n’avais jamais donné mon autorisation, j’ai trouvé ça absurde et… le lendemain, ma jument n’avait plus de jambes mais quatre poteaux à la place. Car oui, en la piquant profondément, ça a saigné, et avec la boue du pré, la pauvre a eu des infections…

Pour couronner le tout, comme d’habitude, je ne comprends pas ce que je suis censée ressentir chez ma jument après la séance. Elle ne devient ni moins raide, ni plus raide…

Au fil des années, les ostéopathes se succèdent et on finit par me dire que si ma jument est plus difficile d’une main, c’est de ma faute car c’est moi qui aurait des blocages ! On me conseille de voir un ostéopathe pour humains. Me sentant bien dans l’ensemble, je suis surprise d’entendre que je serais bloquée de partout… Poursuivant dans ma naïveté et mon ignorance de l’époque, je m’exécute et je consulte pour la première fois un ostéopathe.

J’ai plutôt bien aimé l’expérience. C’était un moment très agréable : petit massage et pressions sur mes points douloureux. J’apprécie ce genre de traitement. De plus, l’ostéopathe m’explique comment soulager ces noeuds. Je quitte la séance de bonne humeur, mais encore une fois, cela n’a rien changé dans ma relation avec ma jument, malheureusement. Cela me fait me demander : ai-je vraiment un problème avec ma jument ? Ne serait-elle tout simplement pas asymétrique, et est-ce vraiment un problème à régler ?

En attendant, ayant appris à soulager mes courbatures, je trouve que cette unique visite n’a pas été inutile. Un noeud ? On appuie fort !

 

Water Mean GIF by SVT

 

Après cette fameuse séance, je me suis demandée : est-ce ainsi que les ostéopathes interviennent sur ma jument ? Partent-ils à la recherche de tous ses nœuds ? Que font-ils, au juste ? Quelle est la nature exacte de leur métier ? Je décide donc d’enquêter, et là… c’est le choc. Je découvre beaucoup de choses troublantes. Cette discipline semble être du « bullshit ». La comparer à la croyance que la Terre est plate pourrait sembler exagéré, mais c’est pour illustrer mon sentiment au moment de ma petite enquête. J’étais choquée. Tout cet argent dépensé en vain, tous ces passages qui ne changeaient rien pour ma jument qui n’avait sûrement aucun problème. Cela expliquait tout !

 

Episode 5 Nbc GIF by Law & Order

 

Bon, j’emploie un terme anglais assez fort et je ne justifie pas mes propos. Il ne s’agit pas de tomber dans le conspirationnisme. Il est important de rechercher des études qui démontrent réellement que cette discipline est infondée. Mon expérience personnelle ne constitue pas une preuve ! Il serait imprudent de tirer des conclusions qui vont à l’encontre des véritables preuves scientifiques.

Comment valider une étude ? Ce site est très clair : la démarche scientifique est primordiale.

 

Dog Chemistry GIF

 

Voici donc deux extraits d’articles discutant d’études ayant tenté de prouver l’efficacité de l’ostéopathie :

« les manipulations ostéopathiques ont un effet faible et non cliniquement pertinent, sur le retentissement de la lombalgie sur les activités de la vie quotidienne à 3 et 12 mois, en comparaison aux manipulations placebo. Les manipulations ostéopathiques n’ont pas d’effet sur la douleur, la qualité de vie ou la consommation de médicaments. La pertinence des manipulations ostéopathiques sur des personnes souffrant de lombalgie est donc remise en question. »

« Le professeur François Rannou, chef du service de médecine physique et de réadaptation à l’Hôpital Cochin, a mené une étude sur 400 patients souffrant de problèmes de dos. Selon lui, l’ostéopathie n’est pas plus efficace qu’un placebo et dénonce une absence de théorie médicale dans l’ostéopathie. Il n’y a pas de lien moléculaire, biologique, tissulaire des organes avec l’ostéopathie. » 

Source 1  et Source 2

Ce que l’on peut conclure de ces deux extraits, c’est que l’ostéopathie serait aussi efficace que l’effet placebo. La science ne reconnaît pas, à ce jour, l’efficacité de l’ostéopathie.

Voici également un thread intéressant qui explique les différentes manipulations ostéopathiques : https://x.com/o_d_e_c/status/1753387861464813631?s=20

Un ostéopathe ne déplace rien. Il procure simplement du bien-être, par exemple en étirant un muscle, tout comme le ferait n’importe quel masseur. L’ostéopathie pourrait être considérée comme inutile, mais elle reste un excellent « massage ». Pour les vrais problèmes, il est toutefois préférable de consulter un kinésithérapeute, une profession reconnue scientifiquement.

La pratique de l’ostéopathie pourrait être dangereuse, en particulier lorsqu’elle est pratiquée sur des nouveaux-nés… Lorsque la « magie » devient dangereuse, je me dis qu’il vaut mieux se tourner vers un masseur pour une séance de détente. Cela sera dix fois plus agréable et moins risqué, surtout si ce dernier tente de vous appliquer une nouvelle médecine douce…

 

Anime gif. Hiroshi Uchiyamada from Great Teacher Onizuka is riding in a car and he looks serene until all of a sudden, realization strikes, and his face drops completely.

 

Pour répondre à la question posée par l’article, à moins de ne pas savoir quoi faire de votre argent et de vouloir offrir un massage de luxe à votre cheval, arrêtez de faire venir l’ostéopathe chaque année. Cela constitue un véritable gaspillage d’argent.

La pratique n’est pas reconnue scientifiquement. De plus, elle est principalement répandue en France, où le métier se concentre. Pourquoi les autres pays ne se sont-ils pas massivement tournés vers l’ostéopathie ? Cela suggère fortement l’existence d’un important business français autour des formations en ostéopathie.

Je n’ai pas abordé d’autres formes de médecine douce car cela viendra… dans un prochain article. Nous avons critiqué l’ostéopathie, mais la prochaine fois, d’autres professions seront examinées. À très bientôt.

 

See You Goodbye GIF by ROLLYTOYS

 

S’il vous plaît, consultez tous les liens que j’ai pris le temps d’inclure dans l’article avant de me critiquer. D’ailleurs, inutile de venir m’agresser si vous n’êtes pas d’accord avec mon article. Nous pouvons discuter calmement. Celui qui s’énerve a tort. Je ne suis pas fermée d’esprit, et puisqu’il est reconnu que l’effet placebo « fonctionne », pourquoi pas pour l’ostéopathie !

 

Video gif. A man outdoors, holding a fishing pole,  looks over his shoulder and a smile grows on his face. He then nods in approval.

La Pression de se Forcer à Monter son Cheval : Non, ce n’est pas Obligatoire

Vous aussi, avez-vous déjà entendu des commérages disant que quelqu’un ne montait jamais son cheval, accompagnés de gros jugements ? Ou bien, a-t-on déjà demandé si votre cheval était malade parce que vous marchiez à côté de lui ? Avez-vous ressenti le besoin de vous justifier, ou même vous êtes-vous forcé à monter votre cheval un jour où vous ne le souhaitiez pas du tout ?

 

 

Si vous avez trouvé cet article via une recherche, c’est sûrement le cas. Si ce n’est pas le cas, peut-être ne comprenez-vous pas de quelle étrange pression et jugement je parle, mais cet article est là pour l’expliquer, la comprendre et la combattre. Pour aller directement au but, sachez que ce n’est pas grave de ne pas monter son cheval, et que ce n’est pas normal de se sentir obligé de le faire…

On ne devrait pas se sentir coupable de ne pas monter ni de travailler son cheval ! Mais, en France, on est comme ça ; on aime bien se mêler de la vie des autres qui ne font pas comme nous. Juger et donner son avis est un trait de caractère bien français (et plutôt regrettable… comment ça, je juge ? Eh oui, je suis française moi aussi…).

 

 

Les besoins du cheval

 

Un cheval a besoin de marcher constamment, de manger régulièrement, de vivre en compagnie d’autres êtres vivants, et de rester en bonne santé. C’est tout. Monter sur son dos ne fait pas partie de ses besoins essentiels. Il n’a pas non plus besoin d’être longé au point d’endommager ses jarrets. Aucun travail physique intensif n’est nécessaire.

Le besoin d’entraînement régulier se pose uniquement pour de vraies compétitions de haut niveau. Nous sommes loin des compétitions de club et même de certaines compétitions amateurs. Seul le sport de haut niveau exige un entraînement régulier. En dehors de cela, si vous travaillez votre reprise de dressage, c’est pour obtenir une bonne note qui vous concerne, mais cela ne répond pas à un besoin du cheval. Il en va de même pour franchir certains obstacles : le cheval n’a pas besoin de travailler sa peur du bidet, c’est vous qui souhaitez atteindre un objectif personnel.

Si le cheval vit au pré, il se déplace toute la journée, ce qui est suffisant pour maintenir sa forme et prévenir les maladies liées à la sédentarité. En revanche, pour les chevaux en box, la situation est similaire à celle d’un humain restant assis derrière un ordinateur toute la journée. Ce n’est ni normal ni sain. Une activité physique plus intense devient nécessaire pour compenser le manque d’activité quotidienne.

Le problème est que le box empêche le cheval de satisfaire ses besoins primaires. Donc oui, dans ces conditions, il faut travailler son cheval, surtout si c’est juste la paresse qui vous retient. Ce cas est spécifique et n’est pas lié au message principal de cet article. Si vous suivez mon blog, vous savez que je ne suis pas vraiment en faveur de ce mode de vie pour les chevaux, et que je privilégie des sujets autour des chevaux vivant dans un environnement adapté à leur bien-être physique et mental. Ce sont ces chevaux-là qui n’ont pas besoin d’un travail quotidien.

 

 

Devoir se justifier

 

C’est problématique lorsque, venant simplement pour marcher avec son cheval, lui faire découvrir de nouveaux environnements, ou même pour une séance de pansage pendant qu’il broute tranquillement, on se voit poser la question : “Tu ne montes pas aujourd’hui ?” On se sent alors obligé de se justifier.

Répondre qu’il est malade ou blessé peut éviter une remarque désobligeante, mais c’est franchement incroyable. Depuis quand devrait-on se sentir mal juste pour venir voir son cheval ? Comme mentionné précédemment, un cheval a des besoins fondamentaux. Le reste, il s’en accommode, et surtout, cela ne lui fera pas de mal de ne pas être monté à chaque visite.

Osez simplement répondre que oui, vous ne montez pas aujourd’hui, et que ce n’est pas grave. Vous n’êtes pas obligé de monter, et il n’y a pas de mal à cela. Pas besoin de recourir à une excuse bidon. Même dire “c’est son jour de repos” n’est qu’une excuse parmi d’autres pour éviter la critique.

Sachez que ces personnes qui jugent ont tort et ne comprennent rien aux besoins réels des chevaux, ni à leurs envies.

 

 

Faire ce que l’on souhaite

 

Il n’y a aucun problème à ne monter votre cheval que lorsque vous en avez envie. C’est la meilleure approche pour le bien-être mental. Faites ce que vous souhaitez, c’est l’essentiel !

Cependant, gardez à l’esprit que, dans certains cas, si vous décidez de ne monter votre cheval qu’une fois tous les six mois, il pourrait avoir des difficultés, car il ne sera plus habitué à un travail régulier. Monter une fois par semaine ou toutes les deux semaines peut être un bon compromis. Cela permet de maintenir la condition physique du cheval adaptée à la monte et au travail régulier. Après tout, un cœur doit être entraîné pour soutenir les galopades sur une plage.

Mais si vous réalisez que vous ne souhaitez plus jamais monter, peut-être parce que vos intérêts sportifs ont changé, ou en raison de réflexions sur l’exploitation animale, etc., n’hésitez pas à arrêter. C’est votre choix, et il doit être respecté.

 

 

Cheval heureux sans être monté

 

On entend souvent dire qu’un cheval qui n’est plus monté et mis à la retraite se laisse dépérir. Ces affirmations circulent, mais aucune recherche scientifique ne vient étayer ces ‘on-dit’. Il est essentiel de se rappeler qu’une expérience personnelle ne valide pas une théorie universelle. De plus, un cheval laissé à l’abandon dans un environnement inadapté, après avoir été conditionné toute sa vie à un certain mode de vie, pourrait réagir différemment. Ne serait-ce pas là le véritable problème, plutôt que l’arrêt du travail en lui-même ?

Je me demande souvent si monter ma jument est vraiment bénéfique. Est-ce qu’elle apprécie cela, ou est-ce que je la dérange ? Je continue de la monter une fois par semaine pour l’aspect sportif, mais je me questionne sur la pertinence de poursuivre. Je diminue donc progressivement la fréquence de nos séances. Je n’ai pas encore de réponse définitive. Un article d’analyse plus approfondi sur ce sujet est en cours de planification.

À mon sens, un cheval qui a tout ce dont il a besoin ne trouve pas nécessairement son bonheur dans le travail ou la monte. Cela ne l’empêche pas de changer d’environnement pour de petites balades à pied, ou de profiter de moments agréables comme brouter de l’herbe ou savourer un délicieux mash. Il est probable que le travail ne lui manque pas tant que ça. Recevoir des ordres, supporter un poids sur le dos, et ressentir des pressions inhabituelles sur les jambes ou la bouche ne sont sûrement pas idéaux.

Ne devrions-nous pas plutôt questionner la pertinence de monter à cheval aujourd’hui, plutôt que de juger ceux qui choisissent de ne pas le faire ?

 

 

Ma conclusion est la suivante : Osez ne pas monter pour le bien-être de vos chevaux. Profitez de passer de beaux moments avec eux sans les déranger.

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