La communication animale équine : Démystification d’un Concept Controversé

Qu’est-ce que c’est ?

 

La communication animale (ou CA pour ceux qui en font) n’est pas un terme utilisé pour parler de la façon dont les animaux communiquent entre eux, ni de la façon dont on parle oralement ou avec des gestes aux animaux. Bien, qu’en effet, tout cela soit de la communication, je vous l’accorde.

 

Qu’est-ce donc, de quoi je parle ?

 

Sports gif. Will Ferrell pensively strokes his chin while watching a basketball game, then stares coldly at us.

 

C’est de la communication intuitive. Mais qu’est-ce donc, ça aussi Jamy ?

Pour tenter de faire clair, c’est de la communication par télépathie avec un animal. En regardant l’animal, si on sait pratiquer ce type de communication, il nous communiquera plein d’informations.

Qui aurait inventé ce concept ? Je ne sais pas si l’information est utile, mais c’est un certain Rupert Sheldrake, et cela a été popularisé aux États-Unis via une certaine Pénélope Smith. Cela ne vient pas de France, étonnamment ! Pourtant, c’est particulièrement à la mode dans le monde équin français…

 

 

Aujourd’hui, on peut même faire de la communication animale à distance à l’aide d’une photo ! Le cheval raconte tout au professionnel de la communication animale. On va appeler ce dernier le « communicateur ».

Ce communicateur pourra dire à un propriétaire de cheval exactement ce que pense son cheval. Tout cela en français, avec un vocabulaire très précis et très sociétal. Le cheval devient un humain à travers son communicateur. Il sait que son propriétaire est un propriétaire. Il a des besoins humains, des notions de système et un vocabulaire très riche. 

 

 

Bon… Je me moque un peu, car, n’ayant jamais fait de communication animale, je ne pourrais dire si la personne interprète ce que dit le cheval ou si elle entend vraiment tout ce qu’elle raconte, mais, quoi qu’il en soit, les interprétations sont un peu trop humanisées. Le cheval pourra désirer plus de câlins, avoir de la jalousie, avoir des notions de passé, de présent, de futur, etc. Ce qui n’est normalement pas le cas pour un cheval.

Je m’égare un peu. Pour faire simple, la communication animale dans le monde équestre c’est : on demande à quelqu’un de « communiquer » avec notre cheval via une photo ou en allant voir le cheval.

Le but est de ne rien dire pour ne pas donner d’indice.

Cela pose problème et peur faire douter… Une photo montre l’état du cheval, on vit rarement des histoires uniques avec nos chevaux, pleins de choses sont devinables par n’importe quel cavalier. Un peu comme les signes du zodiaque. On peut se retrouver partout si on le désire.

Il est facile de deviner si un cheval est bien nourrit, un peu stressé, etc. Cela ne demande aucune télépathie. N’êtes vous pas d’accord ?

 

Mon histoire avec la communication animale

 

Comme je l’ai dit, je n’ai jamais eu recours à la communication animale. J’ai failli le faire car tout le monde autour de moi avait eu affaire à ce concept et avait été impressionné. Ils avaient découvert des choses « vraies sur leurs chevaux », les analyses étaient justes, etc.

À force d’entendre tout ça, on se dit qu’on n’a rien compris et qu’il faut « essayer pour y croire ».

 

 

Le problème est que… eh bien, j’ai écouté des podcasts sur la tendance New Age, l’ésotérisme et tout ce qui tourne autour de la zététique. Vous allez me demander quel est le rapport… Cela arrive.

Quand j’ai compris que tous mes doutes sur les médiums, l’astrologie, le reiki et autre zozoteries étaient fondés, j’ai compris que je devais mettre la communication animale dans le même panier.

Pendant des années, j’ai douté sans chercher à me renseigner… Depuis que je me suis informée et que j’ai compris qu’il fallait se fier à la science… On va dire que la communication animale pour moi, c’est du pur bulls**t. Oui, j’ai dit le mot.

 

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Communication animale = f*****g bulls**t.

 

 

Il n’y a aucune étude qui prouve l’efficacité de cette pratique. De toute façon, cela n’avait aucun sens de base. Il n’existe aujourd’hui aucune étude reproductible qui prouve l’existence de ce concept. Moi-même, je peux analyser un cheval via une photo sans avoir besoin de parler avec lui… C’est ridicule. Désolée. Il y a un moment où il faut arrêter de croire en ses idées personnelles. La science, c’est la science. Une expérience personnelle ne sera jamais une preuve.

Voilà ce que je pense. J’espère ne pas braquer les lecteurs. J’ai été comme vous il fut un temps, mais le passionnant podcast Méta de Choc m’a ouvert les yeux sur ces croyances qui peuvent être dangereuses. Certains font appel à une communication pour savoir si leur cheval a une maladie. L’avis d’un vétérinaire sera toujours plus important que celui d’un communicateur.

 

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Mais alors, si tout cela est faux (j’ose l’affirmer), les communicateurs sont-ils sincères ?

 

Quand on recherche « communication animale équine » sur Google, les résultats sont… bien trop nombreux.

On peut faire une communication à distance via une photo, lors d’une séance montée, en balade en main; tout est possible pour la communication. Les tarifs varient bien sûr selon la communication. Une communication en urgence ? 90 euros ! Une communication via une petite photo de quelques minutes ? 25 euros. Attention, si c’est en présentiel, il faut compter les frais de déplacement ! Vous souhaitez aussi apprendre à communiquer ? Super, plein de formations reconnues (selon qui ?) existent et vous permettent de devenir à votre tour des grands communicateurs.

Je vends tout cela mais ce que j’en pense, c’est qu’il y a vraiment beaucoup d’arnaques ! Fuyez tous ces sites ! Si certaines personnes sont sincères parmi tous ces communicateurs, mon rêve est d’aller lire dans leurs pensées. Mais, malgré leur sincérité et toute la bienveillance qu’ils ont lors de leurs communications, malgré le fait qu’ils pensent « communiquer » avec les chakras de Naruto, sachez qu’ils ont tort et qu’ils ne font strictement aucune télépathie.

J’ose espérer que ce métier n’est pas rempli de charlatans mais, malheureusement, vu qu’on ne peut pas faire de télépathie avec un animal et encore moins avec une photo, je pense que les 3/4 cherchent juste à créer un business et savent pertinemment qu’ils arnaquent les propriétaires inquiets pour leurs protégés à 4 pattes.

Pour conclure, j’espère que je ne me suis pas fait d’ennemis avec cet article très tranché. J’en ai marre de toujours tomber sur ce délire et j’avais envie de partager mon ressenti avec franchise. Faites attention à toutes vos croyances, principalement dans le domaine équestre qui en est rempli.

 

 

Plein d’articles à venir sur des debunk de ce style.

J’espère que cela vous plaira et que vous êtes prêts à tout remettre en question.

À très vite !

Pourquoi mon cheval fait-il le Flehmen ?

Vous avez sans doute déjà observé votre cheval avec la tête levée, les narines dilatées et la lèvre supérieure retroussée ?

 

flehmen

 

Ce comportement, souvent amusant à première vue, peut évoquer l’image d’un cheval imitant un singe, avec une expression assez comique. Cependant, le réflexe de Flehmen pourrait aussi être le signe de quelque chose de plus sérieux, comme une douleur. Dans cet article, nous allons plonger dans les mystères du Flehmen pour mieux comprendre les messages de nos compagnons équins.

 

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Qu’est-ce que le Flehmen ?

 

Le terme « Flehmen » vient de l’allemand et signifie « retrousser la lèvre supérieure ». Les Allemands ont vraiment un mot pour tout !

Cette faculté n’est pas propre aux chevaux. On l’a retrouve chez de nombreux mammifères (pas des humains), y compris les félins, les ruminants, les équidés. On la retrouve même chez certains reptiles, comme les serpents.

En retroussant leur lèvre supérieure, ces animaux activent leur organe voméronasal, aussi connu sous le nom d’organe de Jacobson, qui permet la détection des phéromones et l’analyse des odeurs.

 

flehmen

 

Le schéma ci-dessus illustre l’emplacement de l’organe de Jacobson. Cet organe est précieux pour ces animaux. Chez les chevaux, il leur sert, par exemple, à détecter si une jument est en chaleur ou à examiner de nouvelles odeurs. Une mère peut même reconnaître son poulain grâce à ce dernier.

Généralement, si un cheval urine à proximité d’un autre, l’odeur peut être si prononcée que le second cheval pourrait faire le Flehmen pour tenter de décrypter l’information. Dans de telles situations, le phénomène est plutôt anodin et ne suscite pas d’inquiétude.

Tant que votre cheval manifeste le Flehmen dans des contextes qui semblent « amicaux » ou curieux, il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter.

 

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Quand faut-il s’inquiéter, alors ?

 

Le Flehmen devient préoccupant lorsqu’il se manifeste dans des circonstances « normales », c’est-à-dire, sans nouvelles odeurs, sans présence d’autres chevaux, etc.

Imaginez : vous brossez tranquillement votre cheval et soudain, sans raison apparente, il fait le Flehmen. Ce comportement peut souvent être accompagné d’autres signes révélateurs : tête basse, regard porté vers les flancs, grattage du sol, envie de se rouler… En somme, il est fréquemment associé à une douleur abdominale.

En clair, il peut être le signe d’une colique ou d’un bouchon œsophagien. Je ne suis pas vétérinaire et mon rôle n’est pas de poser un diagnostic, mais je tiens à souligner qu’un Flehmen accompagné de l’un de ces symptômes devrait vous inciter à appeler votre vétérinaire pour savoir quelle conduite tenir.

Il n’est pas toujours nécessaire qu’il se déplace, mais seul un professionnel pourra vous le dire après l’avoir consulté. J’ai moi-même déjà contacté un vétérinaire pour un début de colique (cheval couché, Flehmen, refus de s’alimenter) qui s’est résolu de lui-même après 30 minutes… J’ai dû annuler la visite.

J’espère que les Flehmen de votre cheval seront toujours dans un contexte sympa et sans souci, mais en cas de doute, un appel au vétérinaire est toujours la meilleure décision.

J’ai écrit un article sur les coliques si vous souhaitez davantage d’informations : Détecter et agir face à une colique

 

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Quel est le rapport entre le Flehmen et la douleur ?

 

Vous vous demandez probablement, tout comme moi, quel est le lien entre un organe destiné à analyser des odeurs/phéromones et la douleur. Eh bien, sachez que je n’ai trouvé aucune étude permettant de comprendre définitivement ce comportement…

Les raisons pour lesquelles un cheval peut présenter le Flehmen en réponse à la douleur restent des hypothèses basées sur des observations comportementales.

 

Voici quatre suppositions courantes :

Réponse à des stimuli internes : En cas de colique ou de douleur abdominale, les chevaux peuvent devenir plus réceptifs aux sensations internes. Le Flehmen pourrait être une tentative de gérer ou de comprendre cette sensation inhabituelle.

Communication de l’inconfort : Les chevaux, en tant qu’animaux sociaux, peuvent recourir à divers comportements pour signaler leur mal-être à leurs congénères ou aux humains. Le Flehmen pourrait être l’un de ces moyens d’expression.

Réaction aux phéromones : La douleur ou le stress pourrait altérer les phéromones ou d’autres signaux chimiques émis par le cheval, provoquant ainsi le Flehmen en tant que réponse à ces modifications.

Geste de diversion : Le cheval pourrait faire le Flehmen pour détourner son attention de la douleur et se concentrer sur autre chose, dans une sorte de mécanisme d’auto-apaisement.

 

Ces hypothèses, bien qu’intéressantes, ne reposent pas sur des bases scientifiques solides. Si vous lisez mon blog, vous savez combien j’accorde d’importance à la science. Néanmoins, cela reste captivant de tenter d’expliquer un comportement qui, à première vue, ne semble pas lié à la douleur.

J’espère que cet article vous a éclairé sur le pourquoi du comment du Flehmen et vous aidera à mieux interpréter les comportements de votre cheval.

Comme toujours, n’hésitez pas à partager vos histoires ou questions dans les commentaires ci-dessous.

J’ai écrit un livre : Les erreurs à éviter lors de l’achat d’un cheval – Guide pratique pour futurs propriétaires

J’ai une nouvelle excitante à partager : mon premier e-book est maintenant disponible ! Bien qu’il ne soit pas présent en rayons, vous le trouverez facilement en ligne.

Le titre est explicite et détaillé : « Les erreurs à éviter lors de l’achat d’un cheval – Guide pratique pour futurs propriétaires ».

Depuis la création de ce blog en 2018, j’ai partagé de nombreux conseils – certains plus judicieux que d’autres. À travers ces échanges, j’ai réalisé qu’il existait un besoin essentiel : un guide fiable pour l’achat d’un cheval. L’idée de condenser tous mes conseils en un seul article m’est venue, mais le volume d’informations nécessitait bien plus. D’où l’évidence d’un format e-book, plus adapté pour un contenu aussi riche.

Cette première édition de l’e-book est proposée à un prix symbolique de 2 euros, juste de quoi couvrir les frais engagés. L’objectif n’a jamais été de le monétiser, mais plutôt de le rendre accessible au plus grand nombre.

Découvrez-le ici.

Je suis impatiente de lire vos commentaires et avis. Il me tient à cœur de savoir si cet e-book vous sera utile dans votre processus d’achat et si les conseils que je propose répondent à vos attentes.

Happiest Horse reprend du service et devient Hoofspire

Happiest Horse reprend du service et devient Hoofspire

Après une pause de presque deux ans, je suis ravie d’annoncer le grand retour du blog, plus motivée que jamais à partager mon expérience et mes conseils avec tous les passionnés équins. La pause était due à des raisons assez triviales : les coûts exorbitants de mon vieil hébergement. Cependant, après une période de réflexion et de réorganisation, me revoilà avec une envie renouvelée de faire vivre ce blog.

Conseils Avisés pour Nouveaux et Futurs Propriétaires de Chevaux

Le monde équin est vaste et parfois complexe, et j’entends encore trop souvent des conseils erronés ou des idées reçues qui peuvent s’avérer néfastes. Mon but est de rectifier le tir, de partager mes connaissances et expériences pour guider chaque propriétaire vers les meilleures pratiques.

Chaque mois, attendez-vous à un article détaillé et complet, accompagné de billets plus légers et ponctuels. L’objectif principal reste inchangé : vous armer d’informations précieuses pour éviter les erreurs classiques et garantir le bien-être et la santé de votre cheval.

Aurevoir Happiest Horse, bonjour Hoofspire

Le blog fait peau neuve et adopte un nouveau nom : Hoofspire. Plus qu’un simple changement de titre, c’est toute une identité qui se métamorphose. Hoofspire n’est pas seulement le nom du blog, c’est également le surnom de notre mascotte virtuelle et le début d’une nouvelle « marque » dédiée à la communauté équestre.

J’espère retrouver les lecteurs qui ont fait le « succès » (oui…) du blog par le passé et accueillir chaleureusement les nouveaux venus. Vos retours, commentaires et suggestions sont plus que jamais les bienvenus. Gardez à l’esprit que l’apprentissage est un processus continu et que je suis constamment à la recherche de nouvelles connaissances qui pourraient, de temps à autre, me faire changer d’avis.

Bonne lecture sur Hoofspire, votre nouvelle référence en matière de conseils équins !

 

Comment faire grossir un cheval ? Faire disparaître les côtes apparentes

Votre cheval est trop mince voire trop maigre ? Il a les côtes apparentes ? Vous souhaitez le faire grossir ? Vous êtes tombés sur l’article qu’il vous faut !

Cette introduction fait un peu vieille pub cette mais promis, cet article est gratuit et utile.

 

 

Pour faire prendre du poids à son cheval, il y a 6 règles simples à suivre dans l’ordre. Si toutes les règles sont appliquées, votre cheval devrait grossir très vite.

 

  1. Faites un check-up complet de votre cheval

Pour que votre cheval puisse grossir, il faut s’assurer qu’il n’ait aucun problème de santé. Il faut faire venir un vétérinaire pour une prise de sang (vérifier lyme, piroplasmose ou autre problème), faire une coprologie (pour voir si vermifuges à faire) et vérifier s’il a des ulcères. L’idéal pour ce point est une gastroscopie mais, vu le prix, je peux comprendre que vous hésitez. Ce type de vidéo donne des idées afin de savoir si un cheval a des ulcères. Attention cependant, cela n’indique en rien le taux de gravité des ulcères.

 

 

Une fois que tous les problèmes de santé seront exclus (et/ou réglés), vous pourrez passer à la suite.

Il est évident que vous pouvez commencer cette “suite” dès le début mais prenez en compte que la prise de gras et de muscles sera amoindrie tant que votre cheval aura des problèmes.

 

2. Faites vivre votre cheval dans un environnement adapté à son bien-être

Un cheval doit manger tout le temps, doit avoir des copains, doit marcher tout le temps, doit pouvoir se mettre à l’abri. La base.

S’il manque un de ces critères, le cheval sera stressé et mangera moins, son transit fonctionnera moins bien, son estomac créera plus d’acidité, il utilisera davantage d’énergie. C’est tout ce que l’on souhaite éviter.

Si vous ne me croyez pas, allez voir des chevaux dans un pré en troupeau et constater leur état (souvent bien trop gros) puis allez dans un club de ville 100% box dans lequel plus de 70% des chevaux auront des côtes bien trop apparentes.

Un cheval heureux et non stressé aura beaucoup moins de mal à prendre du poids.

Je ne dis pas que les chevaux de club sont malheureux mais les chevaux de box…🤭

 

 

3. Arrêtez de travailler votre cheval

Cela ne veut pas dire d’arrêter de le sortir afin de lui changer les idées avec une petite balade à pied mais, oui, simplement d’arrêter de le longer, de monter dessus, etc.

Il a besoin de prendre du poids. Comment voulez-vous qu’il prenne du poids s’il dépense autant de calories ? Je ne dis pas que c’est impossible mais pour un résultat rapide, ce ne sera pas la meilleure solution que de continuer son travail.

Sans réelle activité sportive, il n’aura que ça à faire que de manger et stocker du gras.

 

 

On néglige souvent ce point, on pense toujours qu’on “doit le muscler”, “maintenir sa forme” mais de un, une vraie balade à pied ça peut très bien le maintenir en forme et de deux, j’ai jamais vu une personne trop maigre avoir de beaux muscles. Quand le corps n’a pas assez de gras, il puise dans les muscles. Bref, laissez votre cheval en vacances (sans l’abandonner) et il grossira très vite. Vous pourrez le muscler après.

 

 

4. Ne sur-nourrissez pas votre cheval

Oui, un cheval a besoin de compléments autre que son herbe pour éviter toutes sortes de carences mais cela ne veut pas dire qu’il peut manger 3 repas ultra lourds tous les jours.

Un cheval lambda ne peut pas assimiler plus de 2 litres par repas. Pour vulgariser grossièrement cette théorie, si vous donnez plus de 2 litres d’un coup à votre cheval, il utilisera plus d’énergie à digérer le tout et, au-delà de deux litres, tout finira en crottin.

En gros, trop nourrir son cheval, ça ne sert à rien, c’est même mauvais et ça peut le faire maigrir encore plus.

De plus, sachez que même le plus mince des chevaux n’aura pas spécialement besoin de grains au printemps à cause de la richesse de l’herbe. Il aura simplement besoin de compléments alimentaires.

 

 

5. Soyez patient en hiver

En hiver il fait froid. A moins que vous ayez un chauffage dans votre écurie, votre cheval dépense beaucoup d’énergie pour se réchauffer. Il aura ainsi du mal à prendre du poids s’il est mince.

 

 

Ne vous inquiétez pas si son évolution est faible à cette période. Dès l’arrivée du printemps, si vous respectez tous les points, il gonflera comme une baleine. Attention cependant, être une baleine est pire que d’être mince pour un cheval. Les conséquences de l’obésité sont bien plus néfastes.

 

6. Votre cheval doit être à l’herbe ou au foin à volonté si pas assez d’herbe. S’il a assez d’herbe, il ne mangera pas le foin qui sera gâché.

Voila la recette miracle, la recette principale, la plus importante. Il doit pouvoir manger quand il le souhaite. Il n’a pas besoin d’un complément x ou y comme de l’huile de tournesol, du tourteau de soja ou n’importe quel autre produit soit disant miracle qui ne fonctionne pas. Il a juste besoin de pouvoir manger tout le temps de l’herbe et/ou du foin de qualité.

Si vous respectez tous les points mais pas celui ci, faire grossir votre cheval sera très compliqué. J’ai testé et ça ne marche pas ou c’est méga galère. Une fois au pré, c’est bizarre, tout devient magique. Vraiment, n’hésitez pas une seule seconde si c’est le seul point qui vous manque.

 

 

Point bonus : N’écoutez pas trop ce que disent les gens (même moi 😝) et renseignez vous par vous même

En apprenant, en comprenant vous verrez que c’est assez simple de faire grossir votre cheval. Vous verrez que ce n’est pas instantané, que cela ne sert à rien de mettre tout votre argent dans divers produits et que cela reste possible juste avec les solutions les plus évidentes.

Pour illustrer le tout, voici une photo avant/après de ma jument, une pur sang anglaise.

 

pur sang prise de poids

 

Le “avant” était quand j’écoutais tout le monde et que je ne respectais aucun point. Je pensais pourtant bien faire…

Le “après” c’est une photo d’aujourd’hui (plein été, pas de foin, pas d’herbe du printemps bien). Elle va bien, depuis plusieurs années, depuis que je respecte ces simples points. Elle est complémentée en CMV de mars à septembre et environ 1L par jour de grains le reste de l’année.

 

J’espère que cet article vous aidera et n’hésitez pas à poser des questions si vous en avez. N’hésitez pas à partager votre expérience si vous êtes passé par là avec votre cheval. A très vite dans un prochain article !

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