Comment faire maigrir son cheval ou comment éviter que son cheval grossisse ?

Je ne pensais pas devoir faire un article sur ce sujet vu que j’ai une pur sang anglaise mais j’ai constaté un truc : quand votre cheval ne fait rien (suite à une convalescence ou autre raison), que le printemps est là, il grossira à une vitesse exponentielle !

 

 

Il y a des races plus propices à l’embonpoint mais même un pur sang anglais peut devenir beaucoup trop gros. Ce petit problème m’a fait me poser des questions pour éviter que ma jument devienne obèse comme ses colocataires de pré. Le meilleur exemple étant un fjord dont on ne pouvait même plus sentir ses côtes en appuyant tellement il était gros. Heureusement il n’a jamais eu de soucis mais d’autres ont déclaré des problèmes bien avant d’atteindre son niveau de graisse…

 

 

Cet article traite de deux sujets : 

  • Comment éviter que son cheval grossisse ? 
  • Comment faire maigrir son cheval ?

 

Je précise que je ne suis pas vétérinaire et que je ne parle qu’en fonction de mes connaissances, recherches et expériences sur ce sujet.

 

 

Comment éviter que mon cheval grossisse ?

 

Alors c’est assez simple et c’est comme pour les humains : on évite de trop manger et on bouge son c**. Rien d’autre.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine ! 👋

 

 

Ne partez pas, je rigolais. Oui, la théorie est très simple mais la pratique, c’est une autre histoire.

Je suppose que si vous lisez cet article, votre cheval vit dans un pré plein d’herbe… Et on sait tous que cela est un facteur à obésité et/ou fourbure… Mais on ne peut pas non plus aller mettre son cheval au box.

 

Si votre cheval ne peut pas travailler pour une raison x ou y, peut-il au moins marcher ? Marchez le autant que vous pourrez, cela lui fera un minimum de sport et un grand bien au moral.

 

 

Laissez le également au pré pour qu’il puisse marcher toute la journée. S’il a tendance à grossir très vite, on évite toute friandises ultra transformées (vous pouvez donner des carottes, c’est bon ça les carottes🥕🥕) et s’il a besoin d’oligo-éléments ou vitamines à cause de la faible variétés d’herbe/foin dans son pré, vous pouvez donnez des CMV. Pas besoin de donner de rations, ce sera beaucoup trop riche. Même les rations sans céréales. Le mieux est de faire des prises de sang pour connaître les carences de votre cheval et le must du must, de faire analyser votre terrain et votre foin. Bon, je sais pas pour vous, mais, en ce qui me concerne, je n’ai jamais fait ça, je me contente des prises de sang. Ne culpabilisez surtout pas si vous ne faites pas analyser tout ça, ce n’est qu’un conseil pour les plus courageux.

 

 

Je dirais que l’idéal est que votre cheval puisse vivre dans une sorte de paddock paradise pour faciliter le mouvement ou dans un pré à herbe haute (moins riche en sucre) mais tout cela est rarement possible. Si vous n’avez rien de tout ça dans votre région, travaillez le un max (pas trop non plus, dans le respect de son poids) et il ne devrait pas trop grossir. Du moins… Pas atteindre l’obésité.

Et si jamais c’est trop tard ? Votre cheval a atteint un embonpoint bien certain ?

 

 

Comment faire maigrir son cheval ?

 

Tout d’abord, je n’irais jamais dire de mettre votre cheval au box ou dans un paddock de terre avec foin rationné. Créer de l’acidité dans son estomac ou un quelconque mal être pourra le faire maigrir, certainement, mais cela créera bien d’autres problèmes.

En outre, l’éloigner de ses copains et le changer d’environnement ne l’aidera pas à suivre cette période de régime déjà bien difficile.

Il va falloir reprendre le sport. Car, ne venez pas me dire qu’un cheval qui travaille régulièrement peut devenir obèse. Jamais vu ça. Bien sûr qu’il doit exister des exceptions mais je n’ai jamais vu un cheval devenir trop gros lorsqu’il était beaucoup travaillé. Où c’est peut être mon expérience l’exception ? 

 

 

Souvent, les plus gros sont ceux qui ne font strictement rien et les plus minces sont ceux qui travaillent bien trop –avec les cavaliers qui ne comprennent toujours pas pourquoi leur cheval ne prend pas de poids…

 

 

Bref… Avec l’aide d’un vétérinaire, essayez de faire reprendre le sport à votre cheval sans y aller trop brutalement. Ce dernier a peut-être perdu tout son cardio et tout son physique de bodybuilder. 

 

 

Commencez par de courtes balades à pied, monter une fois que vous le sentez, allez-y très progressivement. Je ne peux pas donner un programme de travail exact car tout dépend du cheval, de sa vie, de son âge, de nombreux facteurs. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez des idées de programme “reprise de travail”.

C’est ce travail qui aidera votre cheval à retrouver sa forme.

 

 

L’autre chose à faire, la base, est bien sûr d’arrêter de le complémenter votre cheval si vous le faites (hormis cmv).

Puis, si bien sûr vous le pouvez, évitez les prés à herbes rases, beaucoup trop sucrées.

 

 

Si jamais vous ne pouvez pas travailler votre cheval (trop gros, fourbu, ne peut pas marcher, etc), la solution la moins compliquée pour son mental (et pour vous) serait d’acheter un panier de type Greenguard ou Thinline.

 

Ces paniers ne sont pas à mettre 24h/24, 365 jours/365. Ils ne sont à mettre que si vous n’avez pas le choix: impossibilité de travailler le cheval, cheval fourbu, cheval vraiment obèse ça devient dangereux, etc.

 

 

Vous pourrez, dans un premier temps, possiblement le mettre 24h/24 si quelqu’un peut passer tous les jours vérifier si le panier est toujours mis correctement.

Le nombre de fois où j’ai vu les chevaux faire des bêtises avec. Ces paniers demandent de la surveillance. Ils blessent également pas mal quand trop mis donc n’hésitez pas à fixer de la moumoute ou autre protection sur tout le licol.

 

 

Au début, vous pouvez tenter une semaine avec le panier puis, si tout se passe bien, le cheval devrait commencer à maigrir. Surtout si vous commencez à le bouger en dehors de son pré. Vous pourrez ensuite le mettre un jour sur deux, deux jours sur trois, etc. A votre guise, en fonction de l’évolution du poids de votre cheval et des recommandations de professionnels.

 

 

Attention, un cheval c’est comme un humain, le gras ne va pas s’évaporer en quelque jours, il faut savoir être patient et ne rien brutaliser. Toute fonte ultra rapide n’est pas du tout normale et vous ne devriez jamais vous en réjouir. De plus, le cheval regrossira aussi rapidement s’il a maigrit d’un coup.

 

 

Faites très attention, il s’agit de sa santé. Le problème est qu’on ne peut pas parler à nos chevaux et leur expliquer que trop manger c’est mal. On doit donc composer avec cette énorme frustration que l’on leur crée. Faire du sport mais pas trop (car trop gros), rationner sa nourriture mais pas trop (car très mauvais pour l’estomac), donner moins (voire pas du tout) de friandises sucrées, mettre un panier, etc. Quelque soit la solution, cela créera un mal-être et c’est à nous de faire attention à bien compenser entre les différentes solutions possibles.

 

 

Tout ce que je peux vous dire c’est que ce n’est pas si compliqué de faire maigrir son cheval. C’est faisable avec de la patience (et de l’amour). Cela demande de s’en occuper un peu plus qu’un cheval normal mais que pour du positif.

 

 

Si vous avez des questions, n’hésitez pas dans les commentaires. 

Si vous avez de meilleures solutions ou que vous souhaitez partager votre expérience, n’hésitez pas non plus.

Prochainement, je ferai un article sur le problème inverse (ma spécialité grâce au passé de ma jument) : comment faire grossir son cheval ? A très vite dans le prochain article !

Nouveaux articles très prochainement

Après une pause liée à la fin du premier confinement, pendant laquelle j’ai souhaité m’éloigner des écrans, j’ai préparé de nouveaux articles sur plusieurs sujets qui me passionnent. J’espère qu’ils vous seront utiles. Ces nouveaux articles arrivent très prochainement. Au programme : assurances cheval, confinement forcé pour les chevaux (quand blessure), licence FFE problèmes, podologie, update abcès, update couvertures, etc. Restez connectés, tout arrive très prochainement. La publication sera régulière. Un article complet et instructif tous les mois.

 

The Rider, film sur le rodéo

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The Rider

Réalisatrice :  Chloé Zhao

Acteurs principaux : Brady Jandreau, Tim Jandreau et Lilly Jandreau

Date de sortie en France : 28 mars 2018

Synopsis Allociné : Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu’après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu’il ne peut plus s’adonner à l’équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie.

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Après vous avoir présenté The Mustang et Lean On Pete, deux films merveilleux, je vous présente un nouveau bon film autour des chevaux : The Rider.

Avertissement : ce film n’est pas facile et se veut très vrai. Âme sensibles s’abstenir.

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Pourquoi je parle de ce film deux ans après sa sortie ? Je remercie le confinement qui m’a laissé beaucoup de temps libre et surtout, le Cinépass (n’importe quel pass peut fait l’affaire, je ne suis pas sponsorisée ahah) qui m’a permis de développer ma curiosité cinématographique cette dernière année.

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Dans The Rider, on suit Brady, un “Rider” qui vient de faire une belle chute, fracture au crâne. Grand passionné de rodéo, il est perdu et souhaite reprendre, ne pas lâcher le monde des chevaux.

Ce film est beau car l’humain y est très présent. Brady a une très belle complicité avec sa soeur et ses amis. Aucune animosité. Que de la bienveillance. C’est très agréable à regarder, émouvant.

Ce qui m’a le plus marqué dans ce film est la réalité de ce dernier. En effet, l’acteur n’est pas un acteur de métier. Il joue son propre rôle pour raconter sa propre histoire. On en peut le savoir uniquement en se renseignant car ce dernier joue parfaitement son rôle. Il est en de même pour son père et sa soeur qui jouent également leur propre rôle. Ils ont tous un bon jeu d’acteur, loin des récitations de texte faussement théâtrales.

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Le plus touchant est l’ami de Brady qui s’est réellement retrouvé handicapé suite à une chute de taureau (Rodeo Bull) et que l’on retrouve également dans le film. Brady, en bon ami, continue d’aller lui rendre visite à l’hôpital.

À travers Brady et son ami, on peut voir une forte passion pour ce sport que peut d’entre nous doivent connaître. Le rodéo est leur passion, leur raison de vivre.

Un sport si dangereux… Suite à son accident, Brady est perdu dans sa vie. Ce dernier veut continuer, ce que l’on peut comprendre. Difficile d’aller contre son seul but. Quoi qu’il en soit, il ne se retire pas du monde des chevaux et souhaite continuer, au minimum les dresser.

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En plus de l’amour du rodéo, on voit l’amour du cheval. Cependant, de mon côté, je vais avouer que je suis à 100% contre le rodéo donc ce film est très dur. Je me dis clairement qu’une personne qui aime les chevaux ne peut pas aimer le rodéo. J’essaye de me dire que c’est un autre monde et qu’ils n’ont pas encore abordé le bien être du cheval et dans ce monde. Une sangle serrée aux flancs… J’appelle cela de la maltraitance.

Stop. Rien ne sert de rager sur mon ordinateur, à moi d’aller dans le Dakota et de leur expliquer cordialement et clairement en quoi le rodéo est horrible.

Peu importe ce que je pense du rodéo, ce film est très beau à voir, difficile émotionnellement parlant, différent de beaucoup et à ne surtout pas manquer.

Ce film se passe dans une Amérique profonde que l’on ne connait pas et/ou peu : dans le Dakota. On se croirait au Texas mais sans l’accent Texan. La vie n’y est pas aussi simple qu’en Californie… Un autre univers à découvrir.

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Vous ne regretterez pas ce choix. A très vite dans un prochain article dans lequel je parlerai du confinement.

Les conditions de vie idéales d’un cheval

Vous vous demandez si votre cheval vit dans des conditions idéales pour son bien-être, cet article est là pour répondre à votre question.

Outre les besoins classiques, dont presque tous les être vivants nécessitent, tel que le sommeil, le besoin de lumière, de combattre les températures chaudes ou froides, etc., le cheval a des besoins bien spécifiques : s’alimenter toute la journée, se déplacer toute la journée et ne pas être seul.

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Alimentation :

Un cheval doit avoir accès à l’eau à volonté car ce dernier peut boire jusqu’à 40L d’eau par jour. Bien plus en fonction du temps et de son activité.

Le cheval doit pouvoir manger toute la journée. Il mange jusqu’à 18h heures par jour. La première raison est qu’il a un petit estomac, ce qui l’oblige à ne manger qu’en petite quantité. Comment faire pour nourrir un animal de plus de 400kg en petite quantité… La seule solution est de le nourrir toute la journée. La seconde raison est que l’estomac du cheval ne doit jamais être vide pour éviter de créer toute acidité, source principale des ulcères.

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Déplacement :

Sans parler du côté psychologique bienfaiteur de la marche, le cheval doit être libre de marcher pour pomper son coeur et pour faire fonctionner son transit. Les chevaux sauvages peuvent marcher jusqu’à 18km par jour. Se déplacer est un besoin vital pour leur bien-être. De plus, c’est le seul moyen pour eux de garder une forme physique et musculaire minimale.

 

En troupeau :

De part son fort instinct grégaire, le cheval doit pouvoir « communiquer » avec un autre cheval à tout instant. Un troupeau (même un petit troupeau de deux) est plus qu’une obligation pour lui. Il se sentira rassuré, évitera de stresser et sera en sécurité. Un cheval qui se retrouve seul ne pensera même plus à assouvir ses autres besoins primaires.

Cette situation est facile à analyser. Mettez un cheval seul dans un pré. Il galopera le long du pré à en faire une tranchée le temps que ses copains reviennent.

Alors, oui, on peut les habituer car on peut habituer un cheval à tout mais cela ne veut pas dire que c’est bon pour autant.

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Avec ces trois besoins primaires, s’ajoutent plusieurs éléments. Car même si les 3 critères sont présent pour un cheval donné, pleins d’autres facteurs peuvent rendre son environnement désagréable.

Un cheval doit ainsi se retrouver avec :

  • Un environnement sans stresse
  • Une vie avec des habitudes et routines régulières
  • Une santé optimale
  • Des pieds stimulés et parés
  • Une dentition correcte
  • De l’ombre
  • Pas trop de nourriture
  • Un minimum de travail musculaire

 

Quand nous lisons ces points, nous pouvons facilement conclure que le box est à exclure. Que rien ne pourra approuver la vie au box face aux besoins naturels et fondamentaux des chevaux. Il y aura toujours des conséquences négatives. Par miracle, certaines conséquences n’apparaîtront que très tard mais, le box est à proscrire. Je ne parle pas des rares exceptions.

 

 

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le pré est loin d’être l’environnement idéal. Il peut l’être sous certaines conditions mais ce n‘est pas le meilleur choix.

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Quels sont les inconvénients du pré ?

Je vais parler du cas des prés avec abris et eau à volonté.

  • Les sabots sont très peu stimulés hormis en été. Les sols mous ne stimulent pas grand chose. Un parage régulier est donc nécessaire car les pieds poussent et, contrairement aux chevaux sauvages, la paroi ne s’use pas ou très peu.
  • Si le pré n’est pas très grand, en hiver, le foin est souvent placé à côté de l’eau. Le cheval marche donc très peu, ce qui n’est pas spécialement bon pour son physique.
  • Quand l’herbe est bien verte, les prés sont un vrais danger pour les chevaux. L’herbe est un aliment trop sucré.

 

 

Quel est donc l’environnement idéal si on ne peut plus mettre nos chevaux aux prés ?

 

Le paddock paradise

Si on vient s’occuper tous les jours de notre cheval, le paddock paradise est la solution idéale.

Qu’est ce que c’est ? C’est un espace aménagé de couloirs dans le but de stimuler les pieds des chevaux et leur permettre de manger lentement toute la journée. Souvent, pleins de filet à foin à petite mailles sont répartis dans le paddock. Cela demande beaucoup d’organisations et d’entretien. Un article plus détaillé sur ce sujet arrive prochainement. Je vous préviendrai via la newsletter.

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Une sorte de forêt

Si on veut être tranquille car on n’a pas autant de temps pour s’occuper tous les jours de nos chevaux, la meilleure solution semble être une forêt.

Et oui, dans une forêt, il n’existe pas de terrains aussi herbeux que les prés. Nous trouvons tout de même de l’herbe, des arbres pour s’abriter, tout types de terrains et le principal, l’obligation pour le cheval de beaucoup bouger pour trouver de quoi manger. 

Les chevaux se retrouvent dans l’environnement parfait pour leur poids, leur pieds et leur physique. C’est, je pense, la meilleure solution. Cela ne veut pas dire que nous pouvons les laisser à l’abandon dans cet environnement car un arbre peut toujours tomber… Mais, la forêt reste la solution parfaite pour leur environnement idéal.

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Qu’est ce que vous pensez de la solution d’espace boisé style forêt ? Pensez vous qu’il existe une meilleure solution ? Que le pré n’est pas si mauvais si on s’occupe bien de nos chevaux ? Je précise que ma jument vit au pré et que je n’ai pas prévu de la changer d’endroit.

 À très vite pour un prochain article.

Les propriétaires de chevaux face au confinement et au Covid 19

J’ai vu ma jument lundi 16 mars 2020 au soir et depuis mardi 17 mars 2020, je n’ai plus le droit de la voir. A cause de ce virus, le Covid 19… 

Je pense que cette situation va durer 30 jours, je n’espère pas plus. J’espère moins.

 

Ce n’était pas prévu… À voir toutes les carottes que j’ai en stock… Je m’attendais à tout sauf à ce genre d’interdiction.

 

 

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Quelles ont étés mes premières réactions ?

J’ai attendu des nouvelles de la FFE, tenter de voir si je pouvais essayer d’y aller ou pas, négocier, etc.

Les premiers jours sont passés très lentement et le jeudi 19 mars, je lis le dernier communiqué de la FFE nous confirmant qu’il est interdit, même pour les propriétaires, de voir nos chevaux : lien ici.

L’annonce fait très mal mais c’est la loi et je ne peux rien y faire. À moins d’être millionnaire, je ne me vois pas payer 135 euros d’amende à chaque déplacement.

Je vais vous avouer un truc. Même si j’estime que ma pensée est honteuse en ces temps… Cela me fait grave c****.

 

 

Le bonheur et le bien-être des chevaux n’ont pas à être limité à cause de l’agissement de certains Français… On vit dans un pays d’individualistes, dans lequel, tellement beaucoup ont continué de se rassembler comme si de rien n’était… L’Etat n’a pas eu d’autres choix que de nous forcer le confinement. 

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Moi qui n’était jamais chez moi… Non pas que je suis ultra sociable. J’aime simplement beaucoup les restos, cinés, activités, expositions, sports, voyages, profitez un max du soleil, etc. Je n’étais chez moi que pour dormir je pense. Je vis très mal la situation par rapport à certains casaniers. Je suis encore, aujourd’hui, entrain d’essayer de tirer le positif de ce confinement. Ça arrive… C’est l’incertitude de sa durée qui me perturbe… Mais je travaille tout ça en me disant que j’ai de la chance. De toute façon, je n’ai que ça à faire…

 

 

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Tout ça pour dire, aujourd’hui, nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter la situation. Nous n’avons aucun pouvoir. Nous devons rester chez nous, que ce soit pour le personnel hospitalier, les personnes qui doivent encore travailler (caissiers, pharmaciens, etc), les personnes fragiles, etc. Nous devons rester chez nous pour endiguer la pandémie.

Oui, c’est à cause de notre peuple, mais oui, nous devons rester chez nous et être solidaires.

 

 

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Qu’en est t-il de nos chevaux ?

Même quand je partais plus d’un mois en vacances, ma demi pensionnaire passait et me donnait des nouvelles tous les jours.

Ma jument n’a jamais dû se retrouver “abandonnée” plus de 4 ou 5 jours de suite et je me sentais mal quand ça arrivait… Je ne sais donc pas comment sera son moral. Elle, qui adore la compagnie des humains et qui vient toujours dès qu’elle en voit un… Je suppose qu’elle ne va pas se poser autant de questions que moi et qu’elle va vite nous oublier. Le seul truc qui risque de lui manquer sont les carottes.

 

 

Je pense sincèrement que s’ils ont copains, espace, foin et herbe, ils n’ont pas du tout besoin de nous. 

Alors oui, comme tout sportif qui arrête le sport, physiquement, il faudra reprendre le travail très progressivement. Avec la mue et ce temps ils seront bien faibles musculairement. Ça, je pense que c’est la pire des conséquences. Ce qui n’est pas grave du tout.

Puis, mentalement, je pense que la mienne va avoir du mal à sortir et se remettre à avoir peur de tout. Mais bon, ça aussi, ce n’est pas trop grave, comme le travail, il suffit de la réhabituer.

 

 

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Tout ça pour dire, même si la nouvelle fut un choc pour moi qui ai toujours fait en sorte de ne jamais abandonner ma jument, de la voir presque tous les jours, qu’il y est toujours quelqu’un pour elle, pour la sortir, la divertir, rien que de la faire brouter l’herbe plus verte que son pré… Même si j’ai eu un mal fou à accepter cette interdiction…

 

Je suis persuadée que vos chevaux vivront très bien ce confinement. Ils seront bien moins confinés que nous, d’ailleurs. Tant que vous avez un gérant qui remet de l’eau, vérifie si pas de blessures, aucun problème, etc. et remet du foin si pas encore d’herbe, je pense que vos chevaux restent heureux, en bonne santé et bien dans leur tête.

 

Ne vous inquiétez pas et restez chez vous pour faire en sorte que ce confinement se termine au plus tôt.

 

 

Pour les chevaux au box, bah là, le confinement n’est pas le problème et j’espère, qu’après le confinement, vous déciderez de mettre vos chevaux au pré. Ils souffrent déjà toute l’année, je ne vois pas de différence avec le confinement… J’exagère… J’en vois une ou deux mais ce n’était déjà pas le grand bonheur le reste de l’année.

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J’aimerais avoir votre avis sur cette situation, savoir comment vous la vivez. N’hésitez pas à commenter ici pour que l’on puisse discuter.

Je referai un article sur l’après confinement. Reprise du travail du cheval, etc. Peut-être un article avant la fin, si la situation évolue pour voir nos poneys mais je n’y crois pas trop. Ce n’est pas raisonnable.

 

 

À très vite dans un prochain article !

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