L’ostéopathie pour les chevaux : Est-ce vraiment bénéfique ou nécessaire ?

Depuis que j’ai ma jument, je la faisais voir à l’ostéopathe tous les ans. Je ne savais pas trop pourquoi, mais j’entendais souvent dans mon écurie : « Oulala, celui-là est bloqué de partout, il n’a jamais vu l’ostéopathe. »  Instantanément, je me suis dit : «  Personne ne devra dire ça de ma jument. Je m’en occuperai bien, elle verra l’ostéo ! » Une ostéopathe passait donc tous les ans et s’occupait de presque tous les chevaux de l’écurie, y compris ma jument.

 

Video gif. A woman purses her lips together as she nods and opens her eyes wide as if in disbelief.

 

Le moment était sympa. À l’époque, je payais 80 euros, plus cher que le passage annuel du vétérinaire. Je lui parlais des blocages supposés de ma jument : «  Oui, elle est moins agréable à droite, bla-bla-bla. » Elle faisait ses manipulations et… eh bien, j’avais toujours les mêmes problèmes avec ma jument…

À chaque passage annuel, je ne comprenais pas ce que l’ostéopathe faisait ni pourquoi. Rien ne changeait pour ma jument. Je ne ressentais rien, je ne voyais rien. Ma jument était toujours peu agréable à monter à main droite.

Un jour, je décide de changer d’ostéopathe… On me conseille un grand ostéopathe, très compliqué à réserver, qui coûte 130 euros. Je me dis qu’il doit être vraiment bon, vu le prix. La naïveté de l’époque m’a mené à tirer ces conclusions hâtives.

Le grand ostéopathe vient donc manipuler ma jument et… sort des aiguilles, comme pour une séance d’acupuncture, pour piquer ma jument ! Pour justifier ces gestes, qu’on appelle dans le milieu « points d’acupuncture » , il explique que ma jument aurait un problème ici, et qu’en piquant à tel endroit, ça aiderait à soigner telle zone… On pique un boulet pour soigner un rein, en quelque sorte.

 

Video gif. A woman pulls on Nick Young's arm, trying to hold his hand. Nick looks at her with confusion, but is trying to be polite. The camera zooms on his face and turns to look stare into the camera with a big confused grin on his face. Question marks appear around his head.

 

Sur le moment, je n’ai rien compris, je n’avais jamais donné mon autorisation, j’ai trouvé ça absurde et… le lendemain, ma jument n’avait plus de jambes mais quatre poteaux à la place. Car oui, en la piquant profondément, ça a saigné, et avec la boue du pré, la pauvre a eu des infections…

Pour couronner le tout, comme d’habitude, je ne comprends pas ce que je suis censée ressentir chez ma jument après la séance. Elle ne devient ni moins raide, ni plus raide…

Au fil des années, les ostéopathes se succèdent et on finit par me dire que si ma jument est plus difficile d’une main, c’est de ma faute car c’est moi qui aurait des blocages ! On me conseille de voir un ostéopathe pour humains. Me sentant bien dans l’ensemble, je suis surprise d’entendre que je serais bloquée de partout… Poursuivant dans ma naïveté et mon ignorance de l’époque, je m’exécute et je consulte pour la première fois un ostéopathe.

J’ai plutôt bien aimé l’expérience. C’était un moment très agréable : petit massage et pressions sur mes points douloureux. J’apprécie ce genre de traitement. De plus, l’ostéopathe m’explique comment soulager ces noeuds. Je quitte la séance de bonne humeur, mais encore une fois, cela n’a rien changé dans ma relation avec ma jument, malheureusement. Cela me fait me demander : ai-je vraiment un problème avec ma jument ? Ne serait-elle tout simplement pas asymétrique, et est-ce vraiment un problème à régler ?

En attendant, ayant appris à soulager mes courbatures, je trouve que cette unique visite n’a pas été inutile. Un noeud ? On appuie fort !

 

Water Mean GIF by SVT

 

Après cette fameuse séance, je me suis demandée : est-ce ainsi que les ostéopathes interviennent sur ma jument ? Partent-ils à la recherche de tous ses nœuds ? Que font-ils, au juste ? Quelle est la nature exacte de leur métier ? Je décide donc d’enquêter, et là… c’est le choc. Je découvre beaucoup de choses troublantes. Cette discipline semble être du « bullshit ». La comparer à la croyance que la Terre est plate pourrait sembler exagéré, mais c’est pour illustrer mon sentiment au moment de ma petite enquête. J’étais choquée. Tout cet argent dépensé en vain, tous ces passages qui ne changeaient rien pour ma jument qui n’avait sûrement aucun problème. Cela expliquait tout !

 

Episode 5 Nbc GIF by Law & Order

 

Bon, j’emploie un terme anglais assez fort et je ne justifie pas mes propos. Il ne s’agit pas de tomber dans le conspirationnisme. Il est important de rechercher des études qui démontrent réellement que cette discipline est infondée. Mon expérience personnelle ne constitue pas une preuve ! Il serait imprudent de tirer des conclusions qui vont à l’encontre des véritables preuves scientifiques.

Comment valider une étude ? Ce site est très clair : la démarche scientifique est primordiale.

 

Dog Chemistry GIF

 

Voici donc deux extraits d’articles discutant d’études ayant tenté de prouver l’efficacité de l’ostéopathie :

« les manipulations ostéopathiques ont un effet faible et non cliniquement pertinent, sur le retentissement de la lombalgie sur les activités de la vie quotidienne à 3 et 12 mois, en comparaison aux manipulations placebo. Les manipulations ostéopathiques n’ont pas d’effet sur la douleur, la qualité de vie ou la consommation de médicaments. La pertinence des manipulations ostéopathiques sur des personnes souffrant de lombalgie est donc remise en question. »

« Le professeur François Rannou, chef du service de médecine physique et de réadaptation à l’Hôpital Cochin, a mené une étude sur 400 patients souffrant de problèmes de dos. Selon lui, l’ostéopathie n’est pas plus efficace qu’un placebo et dénonce une absence de théorie médicale dans l’ostéopathie. Il n’y a pas de lien moléculaire, biologique, tissulaire des organes avec l’ostéopathie. » 

Source 1  et Source 2

Ce que l’on peut conclure de ces deux extraits, c’est que l’ostéopathie serait aussi efficace que l’effet placebo. La science ne reconnaît pas, à ce jour, l’efficacité de l’ostéopathie.

Voici également un thread intéressant qui explique les différentes manipulations ostéopathiques : https://x.com/o_d_e_c/status/1753387861464813631?s=20

Un ostéopathe ne déplace rien. Il procure simplement du bien-être, par exemple en étirant un muscle, tout comme le ferait n’importe quel masseur. L’ostéopathie pourrait être considérée comme inutile, mais elle reste un excellent « massage ». Pour les vrais problèmes, il est toutefois préférable de consulter un kinésithérapeute, une profession reconnue scientifiquement.

La pratique de l’ostéopathie pourrait être dangereuse, en particulier lorsqu’elle est pratiquée sur des nouveaux-nés… Lorsque la « magie » devient dangereuse, je me dis qu’il vaut mieux se tourner vers un masseur pour une séance de détente. Cela sera dix fois plus agréable et moins risqué, surtout si ce dernier tente de vous appliquer une nouvelle médecine douce…

 

Anime gif. Hiroshi Uchiyamada from Great Teacher Onizuka is riding in a car and he looks serene until all of a sudden, realization strikes, and his face drops completely.

 

Pour répondre à la question posée par l’article, à moins de ne pas savoir quoi faire de votre argent et de vouloir offrir un massage de luxe à votre cheval, arrêtez de faire venir l’ostéopathe chaque année. Cela constitue un véritable gaspillage d’argent.

La pratique n’est pas reconnue scientifiquement. De plus, elle est principalement répandue en France, où le métier se concentre. Pourquoi les autres pays ne se sont-ils pas massivement tournés vers l’ostéopathie ? Cela suggère fortement l’existence d’un important business français autour des formations en ostéopathie.

Je n’ai pas abordé d’autres formes de médecine douce car cela viendra… dans un prochain article. Nous avons critiqué l’ostéopathie, mais la prochaine fois, d’autres professions seront examinées. À très bientôt.

 

See You Goodbye GIF by ROLLYTOYS

 

S’il vous plaît, consultez tous les liens que j’ai pris le temps d’inclure dans l’article avant de me critiquer. D’ailleurs, inutile de venir m’agresser si vous n’êtes pas d’accord avec mon article. Nous pouvons discuter calmement. Celui qui s’énerve a tort. Je ne suis pas fermée d’esprit, et puisqu’il est reconnu que l’effet placebo « fonctionne », pourquoi pas pour l’ostéopathie !

 

Video gif. A man outdoors, holding a fishing pole,  looks over his shoulder and a smile grows on his face. He then nods in approval.

La Pression de se Forcer à Monter son Cheval : Non, ce n’est pas Obligatoire

Vous aussi, avez-vous déjà entendu des commérages disant que quelqu’un ne montait jamais son cheval, accompagnés de gros jugements ? Ou bien, a-t-on déjà demandé si votre cheval était malade parce que vous marchiez à côté de lui ? Avez-vous ressenti le besoin de vous justifier, ou même vous êtes-vous forcé à monter votre cheval un jour où vous ne le souhaitiez pas du tout ?

 

 

Si vous avez trouvé cet article via une recherche, c’est sûrement le cas. Si ce n’est pas le cas, peut-être ne comprenez-vous pas de quelle étrange pression et jugement je parle, mais cet article est là pour l’expliquer, la comprendre et la combattre. Pour aller directement au but, sachez que ce n’est pas grave de ne pas monter son cheval, et que ce n’est pas normal de se sentir obligé de le faire…

On ne devrait pas se sentir coupable de ne pas monter ni de travailler son cheval ! Mais, en France, on est comme ça ; on aime bien se mêler de la vie des autres qui ne font pas comme nous. Juger et donner son avis est un trait de caractère bien français (et plutôt regrettable… comment ça, je juge ? Eh oui, je suis française moi aussi…).

 

 

Les besoins du cheval

 

Un cheval a besoin de marcher constamment, de manger régulièrement, de vivre en compagnie d’autres êtres vivants, et de rester en bonne santé. C’est tout. Monter sur son dos ne fait pas partie de ses besoins essentiels. Il n’a pas non plus besoin d’être longé au point d’endommager ses jarrets. Aucun travail physique intensif n’est nécessaire.

Le besoin d’entraînement régulier se pose uniquement pour de vraies compétitions de haut niveau. Nous sommes loin des compétitions de club et même de certaines compétitions amateurs. Seul le sport de haut niveau exige un entraînement régulier. En dehors de cela, si vous travaillez votre reprise de dressage, c’est pour obtenir une bonne note qui vous concerne, mais cela ne répond pas à un besoin du cheval. Il en va de même pour franchir certains obstacles : le cheval n’a pas besoin de travailler sa peur du bidet, c’est vous qui souhaitez atteindre un objectif personnel.

Si le cheval vit au pré, il se déplace toute la journée, ce qui est suffisant pour maintenir sa forme et prévenir les maladies liées à la sédentarité. En revanche, pour les chevaux en box, la situation est similaire à celle d’un humain restant assis derrière un ordinateur toute la journée. Ce n’est ni normal ni sain. Une activité physique plus intense devient nécessaire pour compenser le manque d’activité quotidienne.

Le problème est que le box empêche le cheval de satisfaire ses besoins primaires. Donc oui, dans ces conditions, il faut travailler son cheval, surtout si c’est juste la paresse qui vous retient. Ce cas est spécifique et n’est pas lié au message principal de cet article. Si vous suivez mon blog, vous savez que je ne suis pas vraiment en faveur de ce mode de vie pour les chevaux, et que je privilégie des sujets autour des chevaux vivant dans un environnement adapté à leur bien-être physique et mental. Ce sont ces chevaux-là qui n’ont pas besoin d’un travail quotidien.

 

 

Devoir se justifier

 

C’est problématique lorsque, venant simplement pour marcher avec son cheval, lui faire découvrir de nouveaux environnements, ou même pour une séance de pansage pendant qu’il broute tranquillement, on se voit poser la question : “Tu ne montes pas aujourd’hui ?” On se sent alors obligé de se justifier.

Répondre qu’il est malade ou blessé peut éviter une remarque désobligeante, mais c’est franchement incroyable. Depuis quand devrait-on se sentir mal juste pour venir voir son cheval ? Comme mentionné précédemment, un cheval a des besoins fondamentaux. Le reste, il s’en accommode, et surtout, cela ne lui fera pas de mal de ne pas être monté à chaque visite.

Osez simplement répondre que oui, vous ne montez pas aujourd’hui, et que ce n’est pas grave. Vous n’êtes pas obligé de monter, et il n’y a pas de mal à cela. Pas besoin de recourir à une excuse bidon. Même dire “c’est son jour de repos” n’est qu’une excuse parmi d’autres pour éviter la critique.

Sachez que ces personnes qui jugent ont tort et ne comprennent rien aux besoins réels des chevaux, ni à leurs envies.

 

 

Faire ce que l’on souhaite

 

Il n’y a aucun problème à ne monter votre cheval que lorsque vous en avez envie. C’est la meilleure approche pour le bien-être mental. Faites ce que vous souhaitez, c’est l’essentiel !

Cependant, gardez à l’esprit que, dans certains cas, si vous décidez de ne monter votre cheval qu’une fois tous les six mois, il pourrait avoir des difficultés, car il ne sera plus habitué à un travail régulier. Monter une fois par semaine ou toutes les deux semaines peut être un bon compromis. Cela permet de maintenir la condition physique du cheval adaptée à la monte et au travail régulier. Après tout, un cœur doit être entraîné pour soutenir les galopades sur une plage.

Mais si vous réalisez que vous ne souhaitez plus jamais monter, peut-être parce que vos intérêts sportifs ont changé, ou en raison de réflexions sur l’exploitation animale, etc., n’hésitez pas à arrêter. C’est votre choix, et il doit être respecté.

 

 

Cheval heureux sans être monté

 

On entend souvent dire qu’un cheval qui n’est plus monté et mis à la retraite se laisse dépérir. Ces affirmations circulent, mais aucune recherche scientifique ne vient étayer ces ‘on-dit’. Il est essentiel de se rappeler qu’une expérience personnelle ne valide pas une théorie universelle. De plus, un cheval laissé à l’abandon dans un environnement inadapté, après avoir été conditionné toute sa vie à un certain mode de vie, pourrait réagir différemment. Ne serait-ce pas là le véritable problème, plutôt que l’arrêt du travail en lui-même ?

Je me demande souvent si monter ma jument est vraiment bénéfique. Est-ce qu’elle apprécie cela, ou est-ce que je la dérange ? Je continue de la monter une fois par semaine pour l’aspect sportif, mais je me questionne sur la pertinence de poursuivre. Je diminue donc progressivement la fréquence de nos séances. Je n’ai pas encore de réponse définitive. Un article d’analyse plus approfondi sur ce sujet est en cours de planification.

À mon sens, un cheval qui a tout ce dont il a besoin ne trouve pas nécessairement son bonheur dans le travail ou la monte. Cela ne l’empêche pas de changer d’environnement pour de petites balades à pied, ou de profiter de moments agréables comme brouter de l’herbe ou savourer un délicieux mash. Il est probable que le travail ne lui manque pas tant que ça. Recevoir des ordres, supporter un poids sur le dos, et ressentir des pressions inhabituelles sur les jambes ou la bouche ne sont sûrement pas idéaux.

Ne devrions-nous pas plutôt questionner la pertinence de monter à cheval aujourd’hui, plutôt que de juger ceux qui choisissent de ne pas le faire ?

 

 

Ma conclusion est la suivante : Osez ne pas monter pour le bien-être de vos chevaux. Profitez de passer de beaux moments avec eux sans les déranger.

La communication animale équine : Démystification d’un Concept Controversé

Qu’est-ce que c’est ?

 

La communication animale (ou CA pour ceux qui en font) n’est pas un terme utilisé pour parler de la façon dont les animaux communiquent entre eux, ni de la façon dont on parle oralement ou avec des gestes aux animaux. Bien, qu’en effet, tout cela soit de la communication, je vous l’accorde.

 

Qu’est-ce donc, de quoi je parle ?

 

Sports gif. Will Ferrell pensively strokes his chin while watching a basketball game, then stares coldly at us.

 

C’est de la communication intuitive. Mais qu’est-ce donc, ça aussi Jamy ?

Pour tenter de faire clair, c’est de la communication par télépathie avec un animal. En regardant l’animal, si on sait pratiquer ce type de communication, il nous communiquera plein d’informations.

Qui aurait inventé ce concept ? Je ne sais pas si l’information est utile, mais c’est un certain Rupert Sheldrake, et cela a été popularisé aux États-Unis via une certaine Pénélope Smith. Cela ne vient pas de France, étonnamment ! Pourtant, c’est particulièrement à la mode dans le monde équin français…

 

 

Aujourd’hui, on peut même faire de la communication animale à distance à l’aide d’une photo ! Le cheval raconte tout au professionnel de la communication animale. On va appeler ce dernier le « communicateur ».

Ce communicateur pourra dire à un propriétaire de cheval exactement ce que pense son cheval. Tout cela en français, avec un vocabulaire très précis et très sociétal. Le cheval devient un humain à travers son communicateur. Il sait que son propriétaire est un propriétaire. Il a des besoins humains, des notions de système et un vocabulaire très riche. 

 

 

Bon… Je me moque un peu, car, n’ayant jamais fait de communication animale, je ne pourrais dire si la personne interprète ce que dit le cheval ou si elle entend vraiment tout ce qu’elle raconte, mais, quoi qu’il en soit, les interprétations sont un peu trop humanisées. Le cheval pourra désirer plus de câlins, avoir de la jalousie, avoir des notions de passé, de présent, de futur, etc. Ce qui n’est normalement pas le cas pour un cheval.

Je m’égare un peu. Pour faire simple, la communication animale dans le monde équestre c’est : on demande à quelqu’un de « communiquer » avec notre cheval via une photo ou en allant voir le cheval.

Le but est de ne rien dire pour ne pas donner d’indice.

Cela pose problème et peur faire douter… Une photo montre l’état du cheval, on vit rarement des histoires uniques avec nos chevaux, pleins de choses sont devinables par n’importe quel cavalier. Un peu comme les signes du zodiaque. On peut se retrouver partout si on le désire.

Il est facile de deviner si un cheval est bien nourrit, un peu stressé, etc. Cela ne demande aucune télépathie. N’êtes vous pas d’accord ?

 

Mon histoire avec la communication animale

 

Comme je l’ai dit, je n’ai jamais eu recours à la communication animale. J’ai failli le faire car tout le monde autour de moi avait eu affaire à ce concept et avait été impressionné. Ils avaient découvert des choses « vraies sur leurs chevaux », les analyses étaient justes, etc.

À force d’entendre tout ça, on se dit qu’on n’a rien compris et qu’il faut « essayer pour y croire ».

 

 

Le problème est que… eh bien, j’ai écouté des podcasts sur la tendance New Age, l’ésotérisme et tout ce qui tourne autour de la zététique. Vous allez me demander quel est le rapport… Cela arrive.

Quand j’ai compris que tous mes doutes sur les médiums, l’astrologie, le reiki et autre zozoteries étaient fondés, j’ai compris que je devais mettre la communication animale dans le même panier.

Pendant des années, j’ai douté sans chercher à me renseigner… Depuis que je me suis informée et que j’ai compris qu’il fallait se fier à la science… On va dire que la communication animale pour moi, c’est du pur bulls**t. Oui, j’ai dit le mot.

 

***

 

Communication animale = f*****g bulls**t.

 

 

Il n’y a aucune étude qui prouve l’efficacité de cette pratique. De toute façon, cela n’avait aucun sens de base. Il n’existe aujourd’hui aucune étude reproductible qui prouve l’existence de ce concept. Moi-même, je peux analyser un cheval via une photo sans avoir besoin de parler avec lui… C’est ridicule. Désolée. Il y a un moment où il faut arrêter de croire en ses idées personnelles. La science, c’est la science. Une expérience personnelle ne sera jamais une preuve.

Voilà ce que je pense. J’espère ne pas braquer les lecteurs. J’ai été comme vous il fut un temps, mais le passionnant podcast Méta de Choc m’a ouvert les yeux sur ces croyances qui peuvent être dangereuses. Certains font appel à une communication pour savoir si leur cheval a une maladie. L’avis d’un vétérinaire sera toujours plus important que celui d’un communicateur.

 

***

 

Mais alors, si tout cela est faux (j’ose l’affirmer), les communicateurs sont-ils sincères ?

 

Quand on recherche « communication animale équine » sur Google, les résultats sont… bien trop nombreux.

On peut faire une communication à distance via une photo, lors d’une séance montée, en balade en main; tout est possible pour la communication. Les tarifs varient bien sûr selon la communication. Une communication en urgence ? 90 euros ! Une communication via une petite photo de quelques minutes ? 25 euros. Attention, si c’est en présentiel, il faut compter les frais de déplacement ! Vous souhaitez aussi apprendre à communiquer ? Super, plein de formations reconnues (selon qui ?) existent et vous permettent de devenir à votre tour des grands communicateurs.

Je vends tout cela mais ce que j’en pense, c’est qu’il y a vraiment beaucoup d’arnaques ! Fuyez tous ces sites ! Si certaines personnes sont sincères parmi tous ces communicateurs, mon rêve est d’aller lire dans leurs pensées. Mais, malgré leur sincérité et toute la bienveillance qu’ils ont lors de leurs communications, malgré le fait qu’ils pensent « communiquer » avec les chakras de Naruto, sachez qu’ils ont tort et qu’ils ne font strictement aucune télépathie.

J’ose espérer que ce métier n’est pas rempli de charlatans mais, malheureusement, vu qu’on ne peut pas faire de télépathie avec un animal et encore moins avec une photo, je pense que les 3/4 cherchent juste à créer un business et savent pertinemment qu’ils arnaquent les propriétaires inquiets pour leurs protégés à 4 pattes.

Pour conclure, j’espère que je ne me suis pas fait d’ennemis avec cet article très tranché. J’en ai marre de toujours tomber sur ce délire et j’avais envie de partager mon ressenti avec franchise. Faites attention à toutes vos croyances, principalement dans le domaine équestre qui en est rempli.

 

 

Plein d’articles à venir sur des debunk de ce style.

J’espère que cela vous plaira et que vous êtes prêts à tout remettre en question.

À très vite !

Pourquoi mon cheval fait-il le Flehmen ?

Vous avez sans doute déjà observé votre cheval avec la tête levée, les narines dilatées et la lèvre supérieure retroussée ?

 

flehmen

 

Ce comportement, souvent amusant à première vue, peut évoquer l’image d’un cheval imitant un singe, avec une expression assez comique. Cependant, le réflexe de Flehmen pourrait aussi être le signe de quelque chose de plus sérieux, comme une douleur. Dans cet article, nous allons plonger dans les mystères du Flehmen pour mieux comprendre les messages de nos compagnons équins.

 

***

 

Qu’est-ce que le Flehmen ?

 

Le terme « Flehmen » vient de l’allemand et signifie « retrousser la lèvre supérieure ». Les Allemands ont vraiment un mot pour tout !

Cette faculté n’est pas propre aux chevaux. On l’a retrouve chez de nombreux mammifères (pas des humains), y compris les félins, les ruminants, les équidés. On la retrouve même chez certains reptiles, comme les serpents.

En retroussant leur lèvre supérieure, ces animaux activent leur organe voméronasal, aussi connu sous le nom d’organe de Jacobson, qui permet la détection des phéromones et l’analyse des odeurs.

 

flehmen

 

Le schéma ci-dessus illustre l’emplacement de l’organe de Jacobson. Cet organe est précieux pour ces animaux. Chez les chevaux, il leur sert, par exemple, à détecter si une jument est en chaleur ou à examiner de nouvelles odeurs. Une mère peut même reconnaître son poulain grâce à ce dernier.

Généralement, si un cheval urine à proximité d’un autre, l’odeur peut être si prononcée que le second cheval pourrait faire le Flehmen pour tenter de décrypter l’information. Dans de telles situations, le phénomène est plutôt anodin et ne suscite pas d’inquiétude.

Tant que votre cheval manifeste le Flehmen dans des contextes qui semblent « amicaux » ou curieux, il n’y a généralement pas lieu de s’inquiéter.

 

***

 

Quand faut-il s’inquiéter, alors ?

 

Le Flehmen devient préoccupant lorsqu’il se manifeste dans des circonstances « normales », c’est-à-dire, sans nouvelles odeurs, sans présence d’autres chevaux, etc.

Imaginez : vous brossez tranquillement votre cheval et soudain, sans raison apparente, il fait le Flehmen. Ce comportement peut souvent être accompagné d’autres signes révélateurs : tête basse, regard porté vers les flancs, grattage du sol, envie de se rouler… En somme, il est fréquemment associé à une douleur abdominale.

En clair, il peut être le signe d’une colique ou d’un bouchon œsophagien. Je ne suis pas vétérinaire et mon rôle n’est pas de poser un diagnostic, mais je tiens à souligner qu’un Flehmen accompagné de l’un de ces symptômes devrait vous inciter à appeler votre vétérinaire pour savoir quelle conduite tenir.

Il n’est pas toujours nécessaire qu’il se déplace, mais seul un professionnel pourra vous le dire après l’avoir consulté. J’ai moi-même déjà contacté un vétérinaire pour un début de colique (cheval couché, Flehmen, refus de s’alimenter) qui s’est résolu de lui-même après 30 minutes… J’ai dû annuler la visite.

J’espère que les Flehmen de votre cheval seront toujours dans un contexte sympa et sans souci, mais en cas de doute, un appel au vétérinaire est toujours la meilleure décision.

J’ai écrit un article sur les coliques si vous souhaitez davantage d’informations : Détecter et agir face à une colique

 

***

 

Quel est le rapport entre le Flehmen et la douleur ?

 

Vous vous demandez probablement, tout comme moi, quel est le lien entre un organe destiné à analyser des odeurs/phéromones et la douleur. Eh bien, sachez que je n’ai trouvé aucune étude permettant de comprendre définitivement ce comportement…

Les raisons pour lesquelles un cheval peut présenter le Flehmen en réponse à la douleur restent des hypothèses basées sur des observations comportementales.

 

Voici quatre suppositions courantes :

Réponse à des stimuli internes : En cas de colique ou de douleur abdominale, les chevaux peuvent devenir plus réceptifs aux sensations internes. Le Flehmen pourrait être une tentative de gérer ou de comprendre cette sensation inhabituelle.

Communication de l’inconfort : Les chevaux, en tant qu’animaux sociaux, peuvent recourir à divers comportements pour signaler leur mal-être à leurs congénères ou aux humains. Le Flehmen pourrait être l’un de ces moyens d’expression.

Réaction aux phéromones : La douleur ou le stress pourrait altérer les phéromones ou d’autres signaux chimiques émis par le cheval, provoquant ainsi le Flehmen en tant que réponse à ces modifications.

Geste de diversion : Le cheval pourrait faire le Flehmen pour détourner son attention de la douleur et se concentrer sur autre chose, dans une sorte de mécanisme d’auto-apaisement.

 

Ces hypothèses, bien qu’intéressantes, ne reposent pas sur des bases scientifiques solides. Si vous lisez mon blog, vous savez combien j’accorde d’importance à la science. Néanmoins, cela reste captivant de tenter d’expliquer un comportement qui, à première vue, ne semble pas lié à la douleur.

J’espère que cet article vous a éclairé sur le pourquoi du comment du Flehmen et vous aidera à mieux interpréter les comportements de votre cheval.

Comme toujours, n’hésitez pas à partager vos histoires ou questions dans les commentaires ci-dessous.

J’ai écrit un livre : Les erreurs à éviter lors de l’achat d’un cheval – Guide pratique pour futurs propriétaires

J’ai une nouvelle excitante à partager : mon premier e-book est maintenant disponible ! Bien qu’il ne soit pas présent en rayons, vous le trouverez facilement en ligne.

Le titre est explicite et détaillé : « Les erreurs à éviter lors de l’achat d’un cheval – Guide pratique pour futurs propriétaires ».

Depuis la création de ce blog en 2018, j’ai partagé de nombreux conseils – certains plus judicieux que d’autres. À travers ces échanges, j’ai réalisé qu’il existait un besoin essentiel : un guide fiable pour l’achat d’un cheval. L’idée de condenser tous mes conseils en un seul article m’est venue, mais le volume d’informations nécessitait bien plus. D’où l’évidence d’un format e-book, plus adapté pour un contenu aussi riche.

Cette première édition de l’e-book est proposée à un prix symbolique de 2 euros, juste de quoi couvrir les frais engagés. L’objectif n’a jamais été de le monétiser, mais plutôt de le rendre accessible au plus grand nombre.

Découvrez-le ici.

Je suis impatiente de lire vos commentaires et avis. Il me tient à cœur de savoir si cet e-book vous sera utile dans votre processus d’achat et si les conseils que je propose répondent à vos attentes.

Happiest Horse reprend du service et devient Hoofspire

Happiest Horse reprend du service et devient Hoofspire

Après une pause de presque deux ans, je suis ravie d’annoncer le grand retour du blog, plus motivée que jamais à partager mon expérience et mes conseils avec tous les passionnés équins. La pause était due à des raisons assez triviales : les coûts exorbitants de mon vieil hébergement. Cependant, après une période de réflexion et de réorganisation, me revoilà avec une envie renouvelée de faire vivre ce blog.

Conseils Avisés pour Nouveaux et Futurs Propriétaires de Chevaux

Le monde équin est vaste et parfois complexe, et j’entends encore trop souvent des conseils erronés ou des idées reçues qui peuvent s’avérer néfastes. Mon but est de rectifier le tir, de partager mes connaissances et expériences pour guider chaque propriétaire vers les meilleures pratiques.

Chaque mois, attendez-vous à un article détaillé et complet, accompagné de billets plus légers et ponctuels. L’objectif principal reste inchangé : vous armer d’informations précieuses pour éviter les erreurs classiques et garantir le bien-être et la santé de votre cheval.

Aurevoir Happiest Horse, bonjour Hoofspire

Le blog fait peau neuve et adopte un nouveau nom : Hoofspire. Plus qu’un simple changement de titre, c’est toute une identité qui se métamorphose. Hoofspire n’est pas seulement le nom du blog, c’est également le surnom de notre mascotte virtuelle et le début d’une nouvelle « marque » dédiée à la communauté équestre.

J’espère retrouver les lecteurs qui ont fait le « succès » (oui…) du blog par le passé et accueillir chaleureusement les nouveaux venus. Vos retours, commentaires et suggestions sont plus que jamais les bienvenus. Gardez à l’esprit que l’apprentissage est un processus continu et que je suis constamment à la recherche de nouvelles connaissances qui pourraient, de temps à autre, me faire changer d’avis.

Bonne lecture sur Hoofspire, votre nouvelle référence en matière de conseils équins !

 

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