Top 5 des pires erreurs que j’ai faites avec mon cheval (et comment les éviter)

J’en ai fait des erreurs avec ma jument. Certaines que je considère comme drôles, mais d’autres limite comme graves. J’ai donc fait un top 5 des erreurs que je considère comme les pires pour vous éviter de faire comme moi. Il sera bien sûr complètement impossible de toutes les éviter, mais voici les plus importantes.

Je les assume pleinement car elles m’ont permis d’évoluer et d’apprendre.

 

1. Avoir cru que le paddock sans herbe est bien pour un cheval

Pendant presque deux ans, j’ai accepté ce combo : paddock sans herbe car ça ne repousse jamais, un peu de foin, un copain parfois. Je me disais “c’est pas si mal”, “au moins elle n’est pas en box”…

Mais la vérité, c’est que le cheval se fait grave c****. Il mange, il attend. Il n’a rien à explorer, rien à faire. Et oui, il est content de nous voir parce qu’on est la seule distraction de sa journée…

 

Ce que j’en ai tiré : on peut faire mieux que “pas pire”. Et même si le paddock avec foin peut dépanner, ça ne doit jamais être une finalité. Votre cheval doit être au pré ou en paddock paradise pour forcer le déplacement.

 

horse GIF

 

 

2. Avoir insisté sur la compétition avec un cheval qui déteste ça

Un cheval, ça a une personnalité. Certains aiment la compétition, et d’autres non.

Peu importe la raison : peur, stress, flemme… s’ils n’aiment pas, on n’a pas à forcer. Ça ne marchera jamais et pire, votre cheval sera malheureux.

Des tonnes de chevaux aiment la compétition, enchaîner les parcours, etc. Mais malheureusement pas tous, donc il faut toujours faire attention à ça lors du choix du cheval. Difficile avec un poulain, mais je ne conseillerais jamais d’acheter un poulain à un débutant.

 

Ce que j’en ai tiré : quand ton cheval dit non, écoute-le et change tes objectifs. Ne le vends pas pour autant, découvre une autre vie tout aussi passionnante avec lui.

 

Pokemon Friendship GIF

 

 

3. Croire que le cheval a absolument besoin de travailler

Je lui inventais un petit planning d’athlète bien structuré, je venais pour travailler, entretenir, “stimuler”.

Mais bizarrement, elle n’avait aucune motivation pour aller en carrière. Et dès que je venais juste pour la promener, la faire brouter, rester tranquille… elle me suivait partout avec entrain et en redemandait.

Si vous ne visez pas les JO, sincèrement, pas besoin d’en faire autant.

Laissez votre cheval tranquille au pré, il sera très heureux, et sortez-le pour des séances fun (pas du “travail”, hein, des séances brouting, découverte des horizons par exemple).

Il est certain que les balades à pied doivent être plus longues quand le cheval ne fait rien, pour éviter de trop grossir, mais il marche déjà assez dans son pré pour éviter la sédentarité.

Au box, c’est un autre problème : le travail est obligatoire pour compenser le non-mouvement…

 

Ce que j’en ai tiré : un cheval n’a pas besoin de travailler, une bonne relation suffit.

 

Love You Hug GIF by SWR Kindernetz

 

 

4. Avoir acheté un cheval sans vraiment savoir ce que ça impliquait

Je pensais être prête. Mais entre le budget (allez voir mon Horse Cost Calculator ici), le stress, le temps, les décisions, les doutes… j’étais loin d’imaginer tout ça.

Je l’aime profondément. Mais clairement, ce n’est pas un rêve. C’est un engagement quotidien, exigeant et parfois épuisant. Une énorme responsabilité.

Le cheval aura besoin de nous pour toute sa vie si la relation se crée.

 

Ce que j’en ai tiré : on peut aimer les chevaux sans forcément être prêt à en assumer un. Et c’est ok. Mais mieux vaut le savoir avant.

 

Penguin Data GIF by Pudgy Penguins

 

 

5. Avoir trop écouté les pros

Le moniteur qui conseille sur les abcès, le véto sur les fers, le maréchal sur la nutrition… tout le monde a son avis… Et souvent, ils se contredisent…

J’ai bien compris qu’il ne fallait pas tout prendre dans les conseils pour ne pas se perdre, ne pas faire n’importe quoi aveuglément.

Aujourd’hui, je sais qu’il faut écouter, mais aussi chercher. Lire les études, croiser les sources, observer, réfléchir par soi-même.

Beaucoup trop se trompent, et parfois lourdement.

Et pire, en France, l’ésotérisme est à son maximum dans le monde équin, et certains se mettent à croire à n’importe quoi et donnent des conseils magiques complètement inutiles (même pas placebo, car aucun effet…).

 

Ce que j’en ai tiré : toujours appeler un vétérinaire pour un vrai souci de santé, c’est une évidence.

Mais pour tout le reste : s’informer, comparer, et se faire confiance.

 

Explain Pump It GIF by Pudgy Penguins

 

 

Conclusion

Je pourrais en faire une liste plus longue, vu toutes mes erreurs, soyons honnêtes.

Mais ces erreurs-là m’ont marquée et m’ont permis de changer des choses concrètes dans la vie de ma jument.

Aujourd’hui, je suis fière de dire que ma jument est heureuse, mais… je continue encore de faire de nombreuses erreurs !

À très vite pour le prochain article !

Comment bien gérer un cheval au pré ? 10 conseils clés

1. Toujours des copains, jamais seul

Un cheval est un animal grégaire. La solitude est une source de stress et de mal-être. Un compagnon est indispensable pour son équilibre mental.

 

2. Jamais de licol au pré

Laisser un licol, même bien ajusté, est dangereux : risque d’accrochage, d’étranglement et de blessures. Si besoin, optez pour un collier de pré sécurisé.

 

3. Une eau propre toute l’année

Un abreuvoir doit être vérifié quotidiennement. L’eau stagnante = bactéries, algues, et refus de boire. En hiver, cassez la glace matin et soir.

 

 

4. Le foin, le chauffage naturel

Un cheval produit de la chaleur en digérant le foin. Mieux vaut du foin à volonté que de le couvrir inutilement.

 

5. Tonte et couverture : évitez au pré

Un cheval passe 1h sur 24 à travailler, et 23h à gérer son corps naturellement. Ses poils sont là pour une raison : respectez son cycle naturel.

 

 

6. Un abri est obligatoire, surtout en été

Vent, pluie, grosse chaleur… Un abri ouvert est indispensable pour que le cheval puisse se protéger s’il en ressent le besoin.

 

7. Surveillance quotidienne obligatoire

Cheval, clôtures, état général : tout doit être vérifié chaque jour. Un cheval au pré n’est pas en autonomie totale.

 

8. Enrichissez son environnement

Évitez l’ennui : mettez le foin loin de l’eau pour l’inciter à bouger, installez une brosse à gratter, variez les terrains si possible.

 

 

9. Contre les tiques, hydratez les sabots

Appliquez une crème hydratante type Animaderm sur les sabots : ça gêne les tiques et réduit leur accrochage.

 

10. Masque anti-mouches : oui, mais pas H24 !

Un masque protège, mais il doit être enlevé et nettoyé régulièrement pour éviter les irritations et infections.

Comment faire monter son cheval dans un van ou un camion : conseils pratiques et immédiats

Vous essayez de faire monter votre cheval dans un van, mais il refuse ? Cet article est fait pour vous ! Attention cependant, ce guide n’a pas vocation à résoudre le problème sur le long terme, notamment si vous comptez utiliser un van régulièrement. Il a été rédigé pour vous aider dans des situations occasionnelles, avec des chevaux non habitués. Il est encore moins adapté aux chevaux traumatisés par cette « boîte machiavélique ».

 

 

Pourquoi le cheval refuse-t-il d’embarquer ?

Tout d’abord, il faut comprendre pourquoi le cheval refuse de monter en répondant à quelques questions :

  • Est-il déjà monté dans un van ?
    Si ce n’est pas le cas, cet article n’est pas destiné à cette situation, car je ne souhaite pas vous induire en erreur dans l’apprentissage. Un autre article arrivera sur ce sujet. Ici, nous nous concentrons sur les chevaux un peu réticents, pour des cas ponctuels.
  • Son voyage précédent s’est-il bien passé ?
    À moins d’un grave accident, ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider à gérer la situation.
  • Y a-t-il un autre cheval avec lui dans le van ?
    Un cheval n’aime pas être seul. Il sera souvent plus rassuré s’il a un compagnon dans le van. La présence d’un congénère peut rendre l’expérience plus agréable pour lui. Toutefois, attention : ne lui retirez pas ce compagnon une fois qu’il est embarqué. Sinon, il se souviendra de ce « trafalgar » et pourrait refuser de monter la prochaine fois.
  • Est-il traumatisé par le van ?
    Si c’est le cas, cet article ne sera pas suffisant. Dans ce type de situation, il est préférable de faire appel à un professionnel qui saura résoudre ce genre de problème.
  • Ne savez-vous pas comment vous y prendre ?
    Parfait ! Cet article est là pour vous aider.
  • Comment procédez-vous actuellement ?
    Peu importe votre méthode, je vais vous donner une approche simple et efficace.
  • Avez-vous de la patience ?
    Comment ça « un peu » ? Il en faut beaucoup ! Avec les chevaux, la patience est toujours essentielle. Prévoyez une belle marge de temps si votre cheval est réticent à monter dans un van : c’est la règle principale !

 

 

La méthode à utiliser en temps réel

Bon, si vous lisez cet article dans le froid, à côté d’un van, pendant que votre cheval refuse obstinément de monter, je ne vais pas tourner autour du pot. Vous avez essayé de le faire entrer… et il est toujours dehors ?

Désolée pour vous, bon courage et… à plus tard !
Ahah, j’arrête mon humour douteux. Voici une méthode qui ne vient pas de moi mais qui fonctionne. Testée et approuvée sur plusieurs chevaux, dont ma jument.

 

 

Règle numéro 1 : Pas de violence

Pas de cravache, pas de stick, pas d’énervement. Ces méthodes ne feront qu’empirer la situation pour les prochaines fois, même si elles semblent « fonctionner » sur le moment. On range tout, on se calme, on respire profondément et lentement, et on reprend posément.

 

 

Comment procéder ?

Soyez patient et bienveillant avec votre cheval, et suivez ces étapes :

  1. Approchez calmement du van avec votre cheval.
    • Tentez de monter avec lui dans le van ou le camion.
    • S’il bloque, ne vous inquiétez pas, c’est normal sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article.
  2. S’il recule :
    • Ne le suivez surtout pas, mais gardez la longe tendue. Attendez qu’il relâche la tension de son côté (ce qui correspond à un pas en avant, même infime).
    • Dès ce relâchement, cédez immédiatement de votre côté et récompensez-le avec sa friandise préférée.
  3. Répétez cette méthode progressivement :
    • À chaque signe d’effort de sa part (un pas en avant, un regard vers le van), récompensez-le.
    • Lorsque votre cheval pose un sabot sur le pont ou à l’entrée du van, ne forcez surtout pas. Récompensez largement, même s’il recule ensuite.
  4. Continuez jusqu’à ce qu’il monte complètement :
    • Le processus peut être long, mais si vous êtes constant et que le cheval vous fait confiance, il finira par monter.
    • Le plus « têtu » (dans le bon sens du terme) gagnera : restez plus persévérant que lui.

 

 

Quelques précautions importantes :

  • Prévoir une aide : Une seconde personne est indispensable pour fermer la barre de recul ou la porte dès que le cheval est à l’intérieur. Sinon, il risque de reculer, de se faire peur, voire de se blesser.
  • Sécurité avant tout : Soyez vigilant pour éviter les accidents (tant pour vous que pour lui).

 

 

Et si ça ne marche pas ?

Si, malgré vos efforts, votre cheval refuse toujours de monter, c’est que le problème est plus profond. Dans ce cas :

  • Abandonnez pour aujourd’hui, sauf en cas d’urgence vétérinaire (dans ce cas, faites appel à plusieurs personnes pour l’aider sans violence).
  • Ne considérez pas cela comme un échec.
  • Reprenez les bases et travaillez sur le long terme. Ce n’est pas un abandon mais une preuve de sagesse : savoir reconnaître quand il faut s’arrêter est une force.

Avec du temps, de la patience, et une méthode adaptée, vous y arriverez. Peut-être pas aujourd’hui, ni demain, mais souvent bien plus vite qu’on ne le pense.

 

 

Prévenir le problème sur le long terme

Je vous ai donné une méthode pour gérer sur le moment, mais le mieux reste de prévenir ce problème en apprenant à votre cheval à monter dans un van facilement, et pourquoi pas de lui-même.

Voici une vidéo très intéressante sur un cheval qui ne connait pas du tout le van :

 

Bien sûr, le van ou le camion doit être un endroit confortable pour lui :

  • Copain : Un autre cheval peut le rassurer.
  • Foin et bonnes odeurs : Rendre l’endroit agréable.
  • Température : Évitez les conditions trop chaudes ou trop froides.
  • Conduite douce : Les trajets doivent être le moins stressants possible.

De plus, ne lui laissez pas comprendre qu’un événement stressant l’attend. Adoptez une approche subtile : allez le chercher comme si c’était une journée ordinaire. Rien de pire que de sortir des protections spéciales de transport pour lui faire comprendre que quelque chose de désagréable va se passer !

Rappelez-vous que, même si le cheval n’est pas l’animal le plus « intelligent », il est très sensible à vos émotions. Si vous êtes inquiet ou stressé, il le ressentira immédiatement. À ce niveau-là, il nous surpasse largement !

 

 

Conclusion

Beaucoup de cavaliers ont été confrontés à ce problème, et c’est complètement normal. Ce n’est pas grave, et c’est un souci qui peut se résoudre avec du temps et des efforts.

Votre allié principal est la patience ! Armez-vous de munitions (friandises, calme, temps) et soyez prêt à repartir de zéro si nécessaire, surtout si le problème est plus profond qu’un simple « ça m’embête aujourd’hui ». Pour un cheval traumatisé, le processus demandera plus de travail, mais il est possible de réussir.

Courage ! Vous allez y arriver !

Et à très vite dans un prochain article !

Laisser son cheval pendant les vacances : conseils pour partir sereinement

Sentiment d’abandon

Partir en vacances, que ce soit pour une semaine ou plusieurs mois, quelle qu’en soit la raison, est toujours une décision difficile à prendre quand on voit son cheval plusieurs fois par semaine. C’est encore plus compliqué si on s’en occupe tous les jours.

Il n’y a pas pire sentiment que celui de partir en laissant son cheval, qui n’aura plus ses distractions quotidiennes si personne ne peut remplacer ce que vous faites habituellement. Vous trouverez toujours quelqu’un pour assurer les soins quotidiens, mais personne ne peut vraiment vous remplacer, et cela peut vous faire sentir coupable. C’est un sentiment que je ressens souvent (oui, je pars souvent en vacances, ahah).

Cependant, ce sentiment d’abandon n’est peut-être pas aussi partagé par le cheval que nous l’imaginons. Et si c’était plus fort de notre côté ? Tout simplement parce que notre cheval nous manque, et que nous sommes anxieux ou stressés de ne pas pouvoir tout surveiller comme d’habitude.

En partant, ne culpabilisons pas. Peut-être que ce sentiment vient davantage de notre besoin de le revoir que d’un véritable « abandon ».

 

sad the emperors new groove GIF

 

La situation réelle

Pour connaître réellement ce qui se passe en votre absence, il faudrait placer des caméras. Sans matériel, nous ne pouvons que deviner la situation.

Elle est pourtant assez simple : si, par exemple, vous passez 1 heure par jour avec votre cheval, cela signifie qu’il ne vous voit pas pendant les 23 autres heures. Ce ratio augmente encore si vous passez moins de temps. Ne vit-il pas déjà sans vous ? Vous êtes probablement pour lui un moment agréable lorsqu’il vous voit, mais il a déjà une vie bien occupée (manger, dormir, interagir… c’est déjà beaucoup de travail !).

Le cheval n’a pas de notion du passé ou du futur comme nous. Il ne pense pas à hier, ni à demain. Il vit pleinement dans le moment présent. Il ne se demande pas si vous êtes venu hier, ni si vous viendrez demain. Il pourrait ressentir un vrai sentiment d’abandon s’il vous attendait chaque jour à une heure précise, mais heureusement, il se pose beaucoup moins de questions que nous.

Le cheval est très routinier et peut donc être un peu perturbé au début, mais il s’adaptera rapidement à sa nouvelle routine si celle-ci lui convient.

Tant qu’il peut assouvir tous ses besoins fondamentaux et vivre avec des congénères qu’il apprécie, tout devrait bien se passer pour lui, surtout sur du court terme.

Cependant, une expérience personnelle m’a fait m’interroger et remettre en question tout ce savoir… Pendant le confinement, j’ai dû laisser ma jument pendant près de deux mois. Le sentiment de retrouvailles était très particulier : elle avait l’air sincèrement heureuse de me voir, et cela m’a émue aux larmes. Pourtant, au bout de 30 minutes, tout était redevenu comme avant, et le manque d’humain semblait avoir disparu. Elle était simplement contente d’avoir ma présence.

 

Disney gif. Elsa from Frozen looks left and right with anticipation and shivers with excitement.

 

Les choses à mettre en place

Un mode de vie optimal devrait suffire à satisfaire votre cheval. Un cheval vivant en paddock ou en pâture, avec un ou plusieurs congénères, disposant de foin à volonté et d’un point d’eau accessible, sera déjà bien pris en charge.

L’idéal est d’avoir tout de même quelqu’un pour assurer les soins (pansage, vérification de l’état général, des sabots, etc.), afin qu’il garde un minimum de contact humain. Sur le court terme, cela n’est pas indispensable.

Pour une absence prolongée, il est préférable de trouver une personne qui puisse passer plusieurs fois par semaine et vous donner des nouvelles de temps en temps. Quelques photos font toujours plaisir ! Si votre cheval a besoin de travailler, envisagez de chercher une demi-pension. Assurez-vous toutefois de bien tester cette solution avant votre départ pour éviter toute mauvaise surprise. Établir des règles et des consignes claires est indispensable, non seulement pour le bien-être de votre cheval, mais aussi, avouons-le, pour votre sérénité.

 

Reaction GIF by MOODMAN

 

Tout rentrera dans l’ordre

Quoi qu’il arrive, que vous partiez pour peu de temps ou pour une période plus longue, votre cheval s’adaptera rapidement, et tout rentrera dans l’ordre très vite. Les bonnes comme les mauvaises habitudes reviendront naturellement…

Rassurez-vous : il ne vous oubliera pas, et encore mieux, il ne vous en voudra pas.

Profitez de vos vacances, vous en avez besoin. Tout ira bien pour votre loulou.

À très vite dans un prochain article !

Quelles friandises donner à son cheval : conseils et erreurs à éviter

Pourquoi donner des friandises à son cheval?

Il existe une multitude de raisons valables pour donner des friandises à son cheval. Il n’y a pas besoin de se justifier : même simplement vouloir lui faire plaisir est une bonne raison. Dans certaines situations, on peut même dire qu’elles sont nécessaires. Le cheval ne comprendra pas toujours la récompense si elle est donnée au mauvais moment, mais lorsqu’elle est bien utilisée, la friandise peut être extrêmement efficace pour obtenir ce que l’on souhaite, sans recourir à un moyen de pression négatif, ni pour lui, ni pour nous. C’est ce que l’on appelle le renforcement positif.

 

Heart Love GIF by Pudgy Penguins

 

Le principe est simple : le cheval fait quelque chose que vous souhaitez, hop, une friandise immédiate, et il comprendra très vite ce qu’il doit faire pour en obtenir une nouvelle. On peut ainsi lui apprendre des « tours de cirque », mais aussi des choses plus courantes comme des exercices de dressage, entrer dans un van, donner les pieds à la simple demande, etc. Avec des friandises, presque tout est possible, surtout si le cheval est gourmand.

Les friandises peuvent aussi être utiles face à des blocages. Par exemple, si un cheval a peur de passer sur un chemin, utiliser sa friandise préférée pour l’attirer peut débloquer la situation. Autre exemple : une friandise pour attirer un cheval qui ne se laisse pas attraper. La gourmandise fonctionne très bien dans ce genre de cas !

Ainsi, les friandises ne servent pas uniquement à faire plaisir, mais constituent également un outil très pratique (et non vicieux) pour obtenir gain de cause avec son cheval.

Il est donc tout à fait normal d’y avoir recours… Cependant, il ne faut pas exagérer, et tout n’est pas bon à donner. Les chevaux, comme nous, ont besoin d’une alimentation raisonnée et adaptée. Et cela peut devenir difficile dans un monde de surconsommation, je vous l’accorde.

 

TV gif. Kaliko Kauahi as Sandra from Superstore looks overencumbered walks through a parking lot with her hands full of shopping bags. She drops some bags and stops, staring at them on the ground.

 

Le piège de la société de consommation

Qui n’a jamais eu envie d’acheter ces énormes pots de 5 kg de friandises colorées au salon du cheval ? Comment résister face à une offre si attractive et amusante ? C’est très difficile ! Et qui n’a jamais été tenté par les gros paquets de friandises Fouganza qui sentent bon ? (D’ailleurs, ça se vend encore, ça ?) Comme beaucoup de cavaliers, j’étais attirée par le prix, les bonnes odeurs et les belles couleurs. Jusqu’à ce que… je devienne propriétaire de mon propre cheval. Cela m’a poussée à me remettre sérieusement en question.

C’est cool de faire des économies, c’est pratique d’avoir un stock, mais… c’est beaucoup moins cool pour la santé de nos chevaux.

 

TV gif. Alf laying up on a couch, surrounded by pillows and blankets and many different bottles of cold medicine, sneezing into a tissue.

 

Éviter les AUT (aliments ultra transformés)

Pour nourrir un cheval, il faut se poser les mêmes questions que pour nourrir un être humain. Qu’est-ce qui est vraiment le mieux pour lui ? La règle est très simple : il ne faut pas donner d’aliments ultra transformés (AUT) à nos chevaux. Nous, les humains, avons le choix de consommer n’importe quoi, quitte à en subir les conséquences (cancers, obésité, inflammations diverses et autres maux). Mais imposer cela à son cheval ? C’est un grand non.

Donc, si vous ne comprenez pas la liste des ingrédients de la friandise, mieux vaut ne pas la donner. Aujourd’hui, les marques font de plus en plus d’efforts pour améliorer leurs produits, mais un problème persiste : le sucre. Ce fléau, bien que nécessaire en petites quantités pour la survie, reste ultra addictif et nocif en trop grande quantité.

 

Age Of Mythology Cheer GIF by Xbox

 

Éviter le sucre

Le sucre, en tant que friandise pour un cheval, est complètement inutile. Il en consomme déjà naturellement dans l’herbe, grâce à ses enzymes qui digèrent les fibres différemment de nous, humains.

À de rares occasions, cela peut être envisageable, mais sincèrement, il vaut mieux éviter tout ce qui contient du sucre sous quelque forme que ce soit, tant que c’est possible. Notamment la fameuse mélasse que l’on retrouve partout dans l’alimentation des chevaux. Les fruits font également partie du problème : les pommes bien sucrées, par exemple, sont caloriques et peuvent vite poser problème si elles sont données en excès.

L’alimentation des chevaux étant déjà compliquée à équilibrer, le plus simple est de partir du principe que le sucre, c’est non.

 

Muppets gif. Kermit the Frog sits at a desk with his feet up, holding a phone in one hand and shaking his head in disbelief.

 

La quantité

Donner une friandise en guise de récompense, c’est tout à fait acceptable, mais… il y a une limite. Il ne faut pas donner une carotte toutes les cinq secondes, cela va de soi. J’exagère avec cet exemple, mais vous voyez où je veux en venir. Il faut rester raisonnable et donner en petite quantité.

Si vous avez besoin d’encourager votre cheval, quelle que soit la raison, coupez de petits morceaux de carottes. Il sera tout aussi content sans avoir besoin d’être « gavé ». Trop de friandises, même naturelles, peuvent être problématiques. La modération est essentielle.

 

Muppets gif. Kermit the Frog sits at a desk with his feet up, holding a phone in one hand and shaking his head in disbelief.

 

Conseils pour bien choisir et bien faire

Résumons : les aliments ultra transformés (AUT), le sucre et les quantités excessives sont les trois éléments qui doivent nous faire peur (à nous aussi, humains, d’ailleurs, même si cet article n’est pas là pour aborder nos propres troubles alimentaires… désolée par avance, mais si je n’étais pas concernée, cet article n’existerait sans doute pas).

Alors, que faut-il donner en friandises ? Le plus simple, c’est de donner des légumes. Le meilleur reste la carotte : c’est pratique, peu cher, et adoré par quasiment tous les chevaux. Votre cheval sera parfaitement heureux avec des carottes uniquement. Il n’a pas besoin de diversifier son microbiote comme nous. D’ailleurs, la régularité dans son alimentation est conseillée pour éviter tout trouble digestif. C’est l’inverse de nous, mais pour des raisons bien différentes.

Vous pouvez également donner d’autres légumes comme le céleri, le navet, le concombre, la betterave, le fenouil ou la courgette. Cela peut demander un peu plus d’organisation, mais c’est tout à fait possible.

Attention cependant : comme pour certaines plantes, certains légumes peuvent être toxiques pour les chevaux, comme les pommes de terre, les oignons ou les poireaux. Il est toujours préférable de vérifier une liste exhaustive (Google peut être utile pour cela) avant de diversifier leurs friandises.

Une autre option intéressante est d’utiliser les compléments minéraux et vitaminiques (CMV). Si votre cheval est gourmand, la meilleure façon de lui donner ses CMV peut être sous forme de récompenses, ce qui permet d’associer utilité et plaisir. Il recevra ainsi les apports nécessaires pour une santé optimale tout en appréciant ses friandises.

Dans ce cas, il est essentiel de respecter les recommandations en matière de dosage pour éviter tout excès ou déséquilibre. Les CMV ne doivent pas être pris à la légère. Et, comme pour tout produit, le must reste de comprendre la liste des ingrédients afin de s’assurer de leur qualité.

 

Disney Aladdin GIF

 

Conclusion

Donner des friandises à son cheval peut être un vrai plaisir, tant pour lui que pour vous, à condition de rester raisonnable. Privilégiez les aliments simples et naturels comme les légumes, évitez les produits transformés et sucrés, et pensez toujours à modérer les quantités. En respectant ces principes, vous prendrez soin de sa santé tout en renforçant votre complicité.

À très vite pour le prochain article !

Masques Anti-Mouches pour Chevaux : Pourquoi il ne Faut Pas les Mettre 24h/24 ? Les Risques

Il y a beaucoup de choses que je n’ai jamais comprises dans le monde du cheval… Beaucoup de choses… Beaucoup trop de choses… Je ne vais pas énumérer ces « choses » car je suis là pour en parler d’une seule : les chevaux qui ont tout le temps un masque sur la tête, sans raisons médicales comme les ulcères, les uvéites ou d’autres problèmes divers.

J’ai l’impression d’être la seule à me demander comment gérer le masque anti-mouche. L’été, les mouches arrivent et hop, les chevaux masqués débarquent en masse ! De mon côté, je me pose des questions, regarde la météo, analyse la tête de ma jument. Je me tâte, je me lance, j’hésite, je recule. Je bloque, je ne sais pas quoi faire. Pourquoi cela ?

 

Confused Where Are We GIF by Republic Records

 

Parce que, si je laisse le masque plus de 24 heures de suite sur ma jument, cette dernière se retrouve protégée des mouches, oui, en effet, mais surtout, sa tête sous le masque change de couleur, ses yeux coulent et sont chargés, et elle a des blessures sur la tête car elle doit se gratter. Rien ne va. Elle a l’air sale, poussiéreuse, avec plein de saletés sous les yeux. Elle a des irritations dues au masque, pourtant, j’ai pris la meilleure marque possible.

Rien ne va avec ce masque ! Mais… Car oui, il y a un énorme mais ! Quand je lui enlève le masque… Elle secoue la tête non-stop pour chasser les mouches bêtement alors qu’il y en a peu. Elle ne supporte pas les mouches… Ni le masque… Je suis perdue…

 

Confused Spongebob Squarepants GIF

 

Je me suis donc toujours demandé si le masque était vraiment la solution et si parfois ne rien mettre n’était pas mieux. Je suis donc partie mener ma petite enquête de détective équin pour vous rédiger un rapport sur ce qu’il faut vraiment faire avec un masque anti-mouches.

Alors, masque ou pas masque ? Suspense… qui ne va durer que le temps de cette ligne…

 

Pop Tv Surprise GIF by Schitt's Creek

 

Voilà la règle très simple : il ne faut jamais mettre un masque anti-mouches 24h/24 ! Dans le meilleur des mondes, il faudrait le mettre uniquement en journée et le retirer la nuit, car il n’y a pas de mouches la nuit. Cela permettrait d’éviter tous les inconvénients du port du masque anti-mouches, qui sont, étonnamment, plutôt nombreux.

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Les inconvénients

Risque de blessures

Tout d’abord, il y a les risques de blessures. Le frottement du masque, comme tout objet porté longtemps, crée des irritations. De plus, si le masque ne cède pas, les risques de blocages peuvent avoir des conséquences graves, voire mortelles, pour le cheval. Il est connu qu’on ne doit rien laisser sur un cheval au pré 24h/24. En mettant quelque chose sur un cheval, on prend ce risque, même quand c’est pour son bien-être.

Problèmes d’hygiène

Un masque en été, ça tient chaud. Le cheval transpire et les saletés s’accumulent. Les infections peuvent vite arriver. De plus, les grilles du masque laissent passer poussières et débris qui ne partent jamais sauf si on enlève le masque. Pour finir, le masque lui-même se salit, et les saletés persistent. Également, le nettoyage des yeux n’étant pas possible, les infections oculaires peuvent vite arriver.

 

Googly Eyes GIF

 

Impact sur le bien-être moral

Un masque empêche de bien voir, ça démange, c’est galère. Imaginez-vous en porter un 24h/24. Votre vue est réduite et c’est désagréable sur le long terme. C’était parfait quand vous étiez entouré de mouches, mais il fait nuit maintenant et il n’y a plus de mouches.

Certains chevaux le montrent en les retirant tout le temps, d’autres fuient quand ils voient les masques arriver. C’est un signe d’inconfort. Tous les chevaux ne supportent pas le port du masque, c’est un fait. Nous n’allons pas parler des exceptions, oui il y a toujours des exceptions, je suis d’accord avec vous.

Ces trois points – blessures, hygiène et bien-être moral – sont très importants. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut jamais mettre de masque ! Je dis qu’il faut savoir alterner et le mettre quand c’est vraiment nécessaire. Le moment optimum est en journée, quand il y a beaucoup de mouches et un gros soleil sans nuage.

 

Good Morning Sun GIF by patternbase

 

Les masques ont tout de même beaucoup d’avantages non négligeables.

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Les avantages

 

Protection contre les insectes

La fonction première des masques anti-mouches est de permettre aux chevaux de se retrouver tranquilles face aux insectes. Ils ont été créés pour cette raison. Les mouches deviennent très vite insupportables et c’est invivable pour un cheval qui n’a pas la chance d’avoir un toupet fourni pour le protéger.

Prévention des infections

Les masques protègent les yeux des insectes, donc des infections. Nuançons cela ! Si le masque est porté trop longtemps, les yeux ne seront jamais nettoyés et les infections risquent de se développer. Il y a une juste balance à trouver dans le port du masque pour protéger les yeux. Les soins vétérinaires en cas de maladies des yeux comme les ulcères demandent de passer 3-4 fois par jour au minimum pour faire les soins. Cela n’a donc rien à voir avec un port du masque classique sans soins.

Réduction du stress

Les chevaux ne secouent plus la tête dans tous les sens et ne se préoccupent plus des mouches. Leur confort est amélioré, ils ne stressent plus.

 

chicken fly GIF by happydog

 

Protection contre les UV

Il faut absolument prendre un masque anti-UV pour protéger les yeux des chevaux du soleil. C’est une nouvelle utilité du masque qui le rend très intéressant en été, même quand il y a peu de mouches. Les yeux des chevaux, comme ceux des humains, sont très fragiles. Encore une fois, ce type de protection ne sert plus à rien la nuit.

Pour conclure, oui il faut mettre un masque. Je ne suis pas contre le port du masque, mais il faut absolument le rincer tous les jours (ou le changer) et l’enlever la nuit. Le mettre de préférence les jours de fort soleil sans nuage et les jours où les mouches sont les plus nombreuses. Ne sortez pas le masque pour deux mouches sous la pluie. Dans ce genre de cas, c’est complètement inutile et seuls les effets négatifs du masque s’appliqueraient. Mais bon, il en va de la logique, je ne sais même pas pourquoi je cite ce cas extrême. Comme d’habitude, tout est bien quand utilisé de manière raisonnée et réfléchie.

 

proud groundhog day GIF

 

À très vite pour un prochain article sur un sujet complètement différent.

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