Comment faire monter son cheval dans un van ou un camion : conseils pratiques et immédiats

Vous essayez de faire monter votre cheval dans un van, mais il refuse ? Cet article est fait pour vous ! Attention cependant, ce guide n’a pas vocation à résoudre le problème sur le long terme, notamment si vous comptez utiliser un van régulièrement. Il a été rédigé pour vous aider dans des situations occasionnelles, avec des chevaux non habitués. Il est encore moins adapté aux chevaux traumatisés par cette « boîte machiavélique ».

 

 

Pourquoi le cheval refuse-t-il d’embarquer ?

Tout d’abord, il faut comprendre pourquoi le cheval refuse de monter en répondant à quelques questions :

  • Est-il déjà monté dans un van ?
    Si ce n’est pas le cas, cet article n’est pas destiné à cette situation, car je ne souhaite pas vous induire en erreur dans l’apprentissage. Un autre article arrivera sur ce sujet. Ici, nous nous concentrons sur les chevaux un peu réticents, pour des cas ponctuels.
  • Son voyage précédent s’est-il bien passé ?
    À moins d’un grave accident, ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider à gérer la situation.
  • Y a-t-il un autre cheval avec lui dans le van ?
    Un cheval n’aime pas être seul. Il sera souvent plus rassuré s’il a un compagnon dans le van. La présence d’un congénère peut rendre l’expérience plus agréable pour lui. Toutefois, attention : ne lui retirez pas ce compagnon une fois qu’il est embarqué. Sinon, il se souviendra de ce « trafalgar » et pourrait refuser de monter la prochaine fois.
  • Est-il traumatisé par le van ?
    Si c’est le cas, cet article ne sera pas suffisant. Dans ce type de situation, il est préférable de faire appel à un professionnel qui saura résoudre ce genre de problème.
  • Ne savez-vous pas comment vous y prendre ?
    Parfait ! Cet article est là pour vous aider.
  • Comment procédez-vous actuellement ?
    Peu importe votre méthode, je vais vous donner une approche simple et efficace.
  • Avez-vous de la patience ?
    Comment ça « un peu » ? Il en faut beaucoup ! Avec les chevaux, la patience est toujours essentielle. Prévoyez une belle marge de temps si votre cheval est réticent à monter dans un van : c’est la règle principale !

 

 

La méthode à utiliser en temps réel

Bon, si vous lisez cet article dans le froid, à côté d’un van, pendant que votre cheval refuse obstinément de monter, je ne vais pas tourner autour du pot. Vous avez essayé de le faire entrer… et il est toujours dehors ?

Désolée pour vous, bon courage et… à plus tard !
Ahah, j’arrête mon humour douteux. Voici une méthode qui ne vient pas de moi mais qui fonctionne. Testée et approuvée sur plusieurs chevaux, dont ma jument.

 

 

Règle numéro 1 : Pas de violence

Pas de cravache, pas de stick, pas d’énervement. Ces méthodes ne feront qu’empirer la situation pour les prochaines fois, même si elles semblent « fonctionner » sur le moment. On range tout, on se calme, on respire profondément et lentement, et on reprend posément.

 

 

Comment procéder ?

Soyez patient et bienveillant avec votre cheval, et suivez ces étapes :

  1. Approchez calmement du van avec votre cheval.
    • Tentez de monter avec lui dans le van ou le camion.
    • S’il bloque, ne vous inquiétez pas, c’est normal sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article.
  2. S’il recule :
    • Ne le suivez surtout pas, mais gardez la longe tendue. Attendez qu’il relâche la tension de son côté (ce qui correspond à un pas en avant, même infime).
    • Dès ce relâchement, cédez immédiatement de votre côté et récompensez-le avec sa friandise préférée.
  3. Répétez cette méthode progressivement :
    • À chaque signe d’effort de sa part (un pas en avant, un regard vers le van), récompensez-le.
    • Lorsque votre cheval pose un sabot sur le pont ou à l’entrée du van, ne forcez surtout pas. Récompensez largement, même s’il recule ensuite.
  4. Continuez jusqu’à ce qu’il monte complètement :
    • Le processus peut être long, mais si vous êtes constant et que le cheval vous fait confiance, il finira par monter.
    • Le plus « têtu » (dans le bon sens du terme) gagnera : restez plus persévérant que lui.

 

 

Quelques précautions importantes :

  • Prévoir une aide : Une seconde personne est indispensable pour fermer la barre de recul ou la porte dès que le cheval est à l’intérieur. Sinon, il risque de reculer, de se faire peur, voire de se blesser.
  • Sécurité avant tout : Soyez vigilant pour éviter les accidents (tant pour vous que pour lui).

 

 

Et si ça ne marche pas ?

Si, malgré vos efforts, votre cheval refuse toujours de monter, c’est que le problème est plus profond. Dans ce cas :

  • Abandonnez pour aujourd’hui, sauf en cas d’urgence vétérinaire (dans ce cas, faites appel à plusieurs personnes pour l’aider sans violence).
  • Ne considérez pas cela comme un échec.
  • Reprenez les bases et travaillez sur le long terme. Ce n’est pas un abandon mais une preuve de sagesse : savoir reconnaître quand il faut s’arrêter est une force.

Avec du temps, de la patience, et une méthode adaptée, vous y arriverez. Peut-être pas aujourd’hui, ni demain, mais souvent bien plus vite qu’on ne le pense.

 

 

Prévenir le problème sur le long terme

Je vous ai donné une méthode pour gérer sur le moment, mais le mieux reste de prévenir ce problème en apprenant à votre cheval à monter dans un van facilement, et pourquoi pas de lui-même.

Voici une vidéo très intéressante sur un cheval qui ne connait pas du tout le van :

 

Bien sûr, le van ou le camion doit être un endroit confortable pour lui :

  • Copain : Un autre cheval peut le rassurer.
  • Foin et bonnes odeurs : Rendre l’endroit agréable.
  • Température : Évitez les conditions trop chaudes ou trop froides.
  • Conduite douce : Les trajets doivent être le moins stressants possible.

De plus, ne lui laissez pas comprendre qu’un événement stressant l’attend. Adoptez une approche subtile : allez le chercher comme si c’était une journée ordinaire. Rien de pire que de sortir des protections spéciales de transport pour lui faire comprendre que quelque chose de désagréable va se passer !

Rappelez-vous que, même si le cheval n’est pas l’animal le plus « intelligent », il est très sensible à vos émotions. Si vous êtes inquiet ou stressé, il le ressentira immédiatement. À ce niveau-là, il nous surpasse largement !

 

 

Conclusion

Beaucoup de cavaliers ont été confrontés à ce problème, et c’est complètement normal. Ce n’est pas grave, et c’est un souci qui peut se résoudre avec du temps et des efforts.

Votre allié principal est la patience ! Armez-vous de munitions (friandises, calme, temps) et soyez prêt à repartir de zéro si nécessaire, surtout si le problème est plus profond qu’un simple « ça m’embête aujourd’hui ». Pour un cheval traumatisé, le processus demandera plus de travail, mais il est possible de réussir.

Courage ! Vous allez y arriver !

Et à très vite dans un prochain article !

Comment vaincre sa peur à cheval ?

La peur à cheval… Un sujet assez tabou. Avoir peur c’est la honte… Mais, au final, à part lorsque l’on est enfant est que l’on est casse-cou, n’est-ce pas normal d’avoir peur à cheval ? Cependant, n’est-ce pas, en même temps, un frein à notre bonheur et à celui de notre propre cheval ?

 

 

Pour commencer, je dirais que c’est normal d’avoir peur à cheval. Ce serait plutôt l’inverse qui serait anormal voire, dangereux.

Pourquoi ? Car le cheval est une proie. C’est-à-dire que même le plus adorable des chevaux du monde, s’il s’agit de “survie” (selon lui… pas selon vous…), pourra devenir le plus dangereux de son troupeau. Demi-tour imprévu, fuite paniquée au galop, etc. S’il doit fuir par instinct, ce n’est pas nos rênes ni nos jambes qui pourront agir.

 

 

Certes, nous pourrions peut-être le raisonner si on le connait. Quoi qu’il en soit, n’importe quel cheval peut devenir dangereux.

J’adore ! Je commence dans un article “Vaincre sa peur à cheval” en disant que même le plus doux des poneys peut se transformer en grand danger.. Je suis forte…

 

 

J’étais bien obligée de commencer par la base de la base. C’est normal d’avoir peur car il faut toujours être vigilant comme en voiture. Même si on connait tout.

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Toutefois… Il y a peur et peur… Il y a ceux qui ont peur d’un énorme obstacle de cross et ceux qui ont peur de … euh… une simple balade au pas. Cela peut paraître ridicule mais il ne faut pas juger et je sais que nous passons tous par là. Souvenez vous, en club, quand le cheval sur lequel vous étiez faisait sa première balade de l’année… Vous ne disiez rien mais n’êtiez pas rassurés…

 

 

Heureusement, vaincre sa peur à cheval avec son propre cheval, c’est beaucoup plus simple. Avec un cheval de club, on ne peut pas prendre le temps de s’habituer à lui, et lui, ne peut pas s’habituer à son environnement. Avec notre propre cheval, on a tout notre temps.

***

Je vais aborder des sujets globaux sur la peur, je ne suis pas sûre de pouvoir aider les personnes qui ont un cheval jugé comme “fou”. Je suis là pour aider ceux qui ont envie de combattre une peur qui est passagère. Suite à une chute ou une quelconque frayeur.

Si votre cheval part au galop, puis en rodéo, à peine les fesses posée dessus… Moi aussi j’aurais peur et je ferai appel à un professionnel à votre place.

Je vais parler des cas plus simples… Des cas dans lesquels la peur vient davantage du cavalier que du cheval.

 

 

Liste d’action à mettre en place :

Il existe plusieurs actions à mettre en place. J’en ai noté 7.

 

1. Le cheval est une éponge

Je sais que l’on entends souvent cela et que l’on se dit que c’est tout simplement faux. Malheureusement, c’est complètement vrai. Ne montez pas votre cheval quand vous êtes énervés. Évitez de faire ressortir vos émotions négatives. Un petit peu de relaxation/méditation avant de monter et tout se passera mieux. Un joint ? Je rigole… Trouvez la méthode qui vous convient, je ne prône pas la drogue.

 

 

Tout ce que je souhaite dire, c’est qu’un cheval est très réceptif à vos émotions. Ma propre jument est devenue ultra peureuse et flippait pour un rien à cause d’une ancienne DP. Je n’ai fait le rapprochement qu’à peine deux semaines après son départ, ma jument étant redevenue normale. Elle en était devenue immontable tellement elle flippait pour tout… J’en était désespérée. Elle est redevenue un plaisir à monter comme par magie. C’est une grande peureuse mais qui se maîtrise seulement si on se maîtrise.

Prenez donc sur vous, occupez vous l’esprit et, surtout, n’ayez pas peur d’avoir peur. Les conséquences n’en seront que mauvaises.

 

2. L’Habitude

L’habitude. Applicable autant pour vous que pour votre cheval. Habituez le à tout et vous, habituez-vous, vous même, à tout. Commencez par des choses simples, montez souvent et faites souvent la chose dont vous avez peur. À force de pratique, cette peur partira aussi vite qu’elle est arrivée. Car vous saurez que vous ne craignez plus rien et votre cheval aussi. L’habitude est le remède miracle de tous les problèmes.

 

3. Ce n’est pas si dangereux, qu’est-ce qui peut arriver de pire ?

Ce point est applicable en carrière uniquement. Apprendre à tomber et tomber sur du sable n’est pas si dangereux et peut être même assez drôle. En réfléchissant, je ne sais pas pour vous mais, j’ai dû tomber plus de 50 fois dans ma vie (bon, après, je montais un cheval spécialiste du coup d’épaule-arrêt dès qu’on osait se pencher en avant) et je n’ai dû avoir que 2 ou 3 chutes qui m’ont fait mal.

Il peut, bien sûr, y avoir le mauvais accident mais, si vous êtes dans le sable et que vous ne faites rien de dangereux, même un cheval qui vous embarque ne vous fera pas de mal. C’est surprenant, je ne peux le nier, mais, les risques sont très faibles. En carrière, je le répète.

Attention, je ne dis pas qu’il faut s’amuser à se jeter de son cheval…

 

 

4. Faire confiance

Faites confiance à votre cheval. Un peu comme les émotions/éponges. Si vous ne lui faites pas confiance, il risquera de se transformer en cheval bien désagréable à monter. Faites lui confiance.

 

 

5. Protégez vous

Rien à faire d’être ridicule, de ne pas avoir les cheveux aux vents… Protégez vous ! Casque ou bombe, protège dos et même genouillère s’il le faut. Si vous êtes bien protégés, c’est comme en skate, vous aurez beaucoup moins peur et oserez beaucoup plus de choses.

 

 

6. Bien s’entourer

Soyez entourés par de bons professionnels et/ou cavaliers, que ce soit en carrière ou en extérieur. Ils seront là pour vous rassurer et vous dire quoi faire. Même moi qui n’aimait pas trop monter ma jument en carrière (par manque d’habitude…), quand je prenais un cours, j’étais concentrée sur le cours et toute peur disparaissais. J’osais tout faire car bien entourée. C’est un point extrêmement important si vous avez peur. Cela pourra faire partir votre peur bien plus vite que tous les autres points.

 

7. Avoir un cheval heureux

Alors ça, c’est primordial ! Oui, si Tonnerre est enfermé au box toute la journée et que le seul moment où il peut se défouler, c’est quand vous êtes dessus, oui, il y aura un problème. Désolée.

Offrez lui la vie la plus optimale pour son bien-être et il n’en ressortira aucune frustration. Vous aurez un Tonnerre calme et bien dans sa tête. Il n’y aura plus de danger.

***

Voilà, j’espère que ces points vous auront aidé à tenter de vaincre votre peur à cheval et j’espère que cela fonctionnera. Si vous avez des questions ou des remarques à faire, n’hésitez surtout pas dans les commentaires. 

À très vite dans le prochain article et dans la zone commentaire !

Les bienfaits de la balade à pied

Avant de parler des avantages de se lancer dans l’activité de la balade à pied avec son cheval, je vais parler des risques.

 

Le premier risque est tout bête :

Dès que vous croiserez quelqu’un d’extérieur au monde du cheval, il vous demandera pourquoi vous n’êtes pas dessus. Vous devrez toujours tout expliquer. Un peu embêtant quand vous croisez du monde sur une petite heure et surtout, embêtant de se dire qu’un cheval n’est fait que pour être monté aux yeux des personnes.

 

 

Le deuxième risque est plus que dangereux :

Votre cheval est une proie. Son instinct de survie peut surgir et la plus grande force du monde ne vous fera pas le tenir s’il panique. Il risque de rentrer aux écuries sans vous…

Pour atténuer ces risques, il y a plusieurs choses à respecter si vous débutez les balades à pied et que vous ne connaissez pas encore votre cheval dans un environnement extérieur :

  • Commencez par tenter la marche en carrière puis, progressivement, dehors de plus en plus longtemps.
  • Faire brouter le cheval peut être un bon début pour l’habituer à être seul dehors avec vous.
  • Evitez au maximum les routes empruntées par les voitures.
  • Toujours avoir des gants pour ne pas se brûler les mains avec la longe en cas d’incident.
  • Un petit stick pour le retenir derrière vous plus facilement. Pas pour le fouetter…
  • Avoir une bombe si vous êtes parano.

Je me suis déjà fait trainée par ma jument, à nos débuts, suite à la vue d’un épouvantail… Je peux vous dire, que, sans parler de la douleur, vous allez vite lâcher et votre cheval va vite vous abandonner en cas de panique. Je raconte cela mais ce jour là, ma jument s’était arrêtée d’un coup, une fois que le boulet (ici, moi) avait lâché la longe. J’ai quand même eu une belle frayeur ! Il faut toujours être vigilent.

Ce genre de danger est largement possible à pied mais tout autant à cheval si l’on tombe… Après, à nous de décider de partir en balade ou pas.

Sachez un truc, plus le cheval sera habitué, moins ses réactions seront violentes ou dangereuses.

***

Les bienfaits de ce genre de balades sont bénéfiques autant pour le cheval que pour le cavalier.

 

Pour le cavalier :

  • Marcher est une superbe activité physique : Quand, pour diverses raisons, vous ne comptez pas faire de trot, pourquoi seller et monter ? C’est une perte de temps ! Partez en licol vous promenez. Comme cela, vous ferez votre petit sport journalier. Rien de mieux pour la santé et pour atteindre les 10000 pas recommandés.

  • Une nouvelle approche de l’équitation : Il y a énormément de choses à apprendre à pied : le respect du cheval à pied n’est pas à prendre à la légère. Vous pouvez lui apprendre à rester derrière ou à côté de vous, céder à la longe, rester tranquille quand peur soudaine, etc. C’est un vrai travail ! À vous de tester pour savoir s’il y a du travail ou non avec votre cheval. Ce que je sais est que, malgré le fait que ma jument connaisse très bien cette activité, je le fais au moins une fois par semaine pour qu’elle n’oublie pas et ne devienne pas dingo le jour où je serais obligée de la marcher, suite à un quelconque protocole vétérinaire. Je garde donc cette habitude, pour elle, pour que ce ne devienne jamais un obstacle.

 

  • Augmentation de la confiance et perte de la peur : Pour les deux, cavalier comme cheval. Nous sommes si impuissants face à nos grandes bêtes que nous pouvons vite nous faire peur si ces dernières s’excitent. En faisant un maximum de balades à pied, nous apprenons à réellement connaître notre cheval, son comportement à pied et ses limites dans sa force. Vous verrez qu’il n’est pas si fou et pas si dangereux. Il deviendra un être inoffensif. Ce qui est peut être faux donc il faut toujours faire attention car on peut revenir au risque numéro 2 si imprévu…

 

***

Pour le cheval :

 

Il continue de travailler sans l’horrible poids du cavalier. C’est comme marcher sans un sac à dos rempli de bouteilles d’eau ! Plus pratique quand même !

Le pas est l’allure qui muscle le mieux le cheval. Balade à pied ne veut pas dire balade au ralenti. Marcher vite et réveillez-le. Il marchera naturellement énergiquement et avec la tête basse ! Rien de mieux, de moins contraignant et de plus facile pour muscler un cheval ! N’hésitez surtout pas à faire de longues balades !

Profitez-en aussi pour faire des terrains variés ! Talus raides, escaliers, etc. Attention cependant. En tous cas, profitez de faire en sécurité tout ce que vous n’oseriez pas faire à cheval. Les risques sont amoindris et le cheval se muscle davantage ! Pas de faute du cavalier pour le bloquer dans ses divers mouvements.

 

La balade à pied varie le quotidien d’un cheval ! En variant ses activités (non stressantes), le cheval ne sera jamais surpris d’un changement soudain et prendra un plaisir à sortir de son pré rectangle monotone ou de son petit box. Je n’ai jamais vu un cheval mécontent de sortir pour une balade. Toujours heureux de tirer la longe pour aller goûter l’herbe plus verte que dans son pré. On a rarement de grands prés à perte de vue, notamment en Île de France donc, au final, nos chevaux peuvent s’ennuyer un peu. La venue de leur propriétaire pour faire une activité non contraignante (et manger) leur plaît toujours !

 

 

En outre d’améliorer le moral du cheval, la balade lui apprend à s’habituer à des environnements bien plus variés. Il ne sera plus excité pour un rien lors de sa banale annuelle… Cf les chevaux de clubs complètement dangereux dès qu’ils voient autre chose que la carrière et pourtant, qui sont bien plus mous que nos chevaux frais qui n’ont jamais fait de club.

Vous aurez donc des chevaux bien mieux dans leur tête et bien plus calme. Un must have.

Quand vous serez, un jour, obligés de sortir votre cheval à pied, suite à une colique, un abcès, etc., que je ne souhaite pour rien au monde à votre cheval, vous ne rencontrerez aucune difficulté car cela sera devenu quelque chose de complètement normal pour vous et votre cheval. Il ne vous sautera pas dans les bras. 

***

Attention cependant : pour éviter tout problème, si vous avez un cheval, aujourd’hui, dit “difficile”, je vous conseille d’y aller doucement.

S’il ne veut pas quitter ses copains de pré ou s’il souhaite partir comme un fou car il sort de son box, allez-y progressivement.

Tout d’abord, apprenez lui à s’arrêter automatiquement à côté de vous quand vous vous arrêtez. Vous pouvez suivre la méthode simple de Parelli pour ce genre d’exercices de base ou toutes autres méthodes « éthologiques » qui consistent à apprendre au cheval à déplacer les hanches, les épaules, s’arrêter, trotter, marcher, etc. sans toucher votre cheval.

Cela permet d’avoir le respect de sécurité en balade.

Grâce à cela, si votre cheval déconnecte ses neurones, vous pouvez lui demander de s’arrêter, de marcher, de s’arrêter de nouveau, etc. Dans le but de le reconnecter, afin qu’il se calme. C’est très efficace. Avoir cette base à pied d’équitation « éthologique », permet de garder un minimum de sécurité envers son cheval. On est très loin de la complicité mais c’est un début.

Ensuite, pour commencer progressivement, ne partez pas faire une balade d’une heure avec un cheval que vous ne connaissez de nul part. Commencez par 5 minutes puis 10 puis 20 puis… Quand vous senterez que tout se passe à merveille, vous pourrez sortir pour de vraies balades qui seront aussi bonnes pour votre santé que la sienne.

Alors, bonnes balades et bonne santé !

 

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