Les petites cruautés banales que les cavaliers infligent aux chevaux (sans même y penser)

Je trouve que les cavaliers sont souvent cruels avec leurs chevaux. Je pense que je l’ai moi-même été, inconsciemment… On les maltraite sans faire exprès, à cause de mauvais apprentissages ou, tout simplement, à cause du concept même de l’équitation. Un jour, en voyant quelqu’un faire quelque chose qui m’a choqué, mais qui semblait si banal, je me suis demandée si ce genre de gestes n’étaient pas en réalité ultra nombreux. Je me suis donc attelée à en faire une liste.

Je ne vais pas argumenter ni détailler, parce qu’il n’y a rien à prouver. Ces gestes existent, tout cavalier les a déjà vus, parfois répétés, parfois subis par son propre cheval. Ce sont des faits.

 

 

 

Alors, au lieu d’en discuter pendant des pages, je préfère les mettre noir sur blanc. Une liste brute, sans justification. La voici, en 4 catégories :

À l’attache / au pansage

  • Attacher trop court
  • Laisser attaché trop longtemps (soins, discussions) sans eau ni foin
  • Brosser trop fort sur les zones sensibles (ventre, garrot, tête)
  • Curer le pied en forçant, au lieu de demander
  • Couper les vibrisses (moustaches)
  • Tondre pour le confort du cavalier

 

Sad Chick GIF

 

 

Avec le matériel

  • Mettre des fers sans questionner
  • Serrer la muserolle / le noseband
  • Mettre un mors inadapté
  • Appuyer fort sur le chanfrein en licol
  • Utiliser des enrênements
  • Poser une selle ou un tapis mal adaptés
  • Monter avec une sangle qui pince ou un mors sale

 

Au travail

  • Tirer d’un coup sec sur la longe ou le licol
  • Taper l’encolure ou la croupe
  • Donner un coup de talon
  • Donner un coup de cravache
  • Mettre des éperons
  • Sanctionner un cheval qui sursaute ou a peur
  • Ne pas donner de pauses pendant la séance
  • Faire galoper ou trotter longtemps “pour fatiguer”
  • Travailler malgré les signaux de douleur (oreilles couchées, défenses, refus)
  • Monter sans échauffement
  • Garder les rênes serrées en permanence
  • Monter sans prendre en compte le rapport cavalier/cheval (poids, morphologie)
  • Se hisser brutalement sans montoir, en tirant sur le garrot ou la bouche
  • Monter sans variété (cheval vu uniquement comme “monture”)
  • Monter tout court
  • Certaines disciplines…

Wild West Texas GIF by Pudgy Penguins

 

 

Dans la gestion quotidienne

  • Mettre une couverture et la laisser tout le temps
  • Sortir le cheval trop peu (box 23h, travail 1h)
  • Ne jamais lui offrir de vraie liberté (pré, paddock, balade en main)
  • Laisser un cheval seul
  • Ignorer un cheval qui appelle ou manifeste son inconfort
  • Forcer un cheval à quitter ses copains
  • Décaler ou restreindre ses repas

 

 

Ces gestes paraissent petits, parfois insignifiants. Ils sont banals, transmis de génération en génération, reproduits sans y penser. Pourtant, ce sont eux qui usent les chevaux à petit feu, bien plus sûrement que les grands scandales qu’on aime pointer du doigt. Ce sont aussi eux qui choquent immédiatement les non-cavaliers, amis des animaux, quand ils découvrent notre milieu.

La bonne nouvelle ? Chacun de ces gestes peut disparaître dès aujourd’hui. Pas besoin de révolutionner le monde équestre d’un coup : il suffit de commencer par changer son propre quotidien.

Un cheval n’a pas besoin de perfection. Il a besoin d’un cavalier qui questionne ses habitudes, qui ose se remettre en question. Ces petites cruautés banales peuvent devenir, demain, de petites attentions banales. Et ce jour-là, ce sera déjà une grande victoire pour le monde de l’équitation.

Êtes-vous d’accord avec ma liste ? Ajouteriez-vous ou enlèveriez-vous des éléments ? Je peux changer d’avis… Ne pas s’énerver…

 

I Love You Kiss GIF by The Plooshies

Poids du cavalier : êtes-vous trop lourd pour votre cheval ?

Voici un sujet qui va peut-être fâcher… le poids du cavalier ! Ce n’est pas du tout évident à aborder mais cela me semble nécessaire car j’entends tout et n’importe quoi sur le sujet.

J’estime pourtant que c’est ce qu’il y a de plus important pour le bien-être de nos chevaux si l’on souhaite continuer à monter.

Bien sûr, chaque cheval est différent. Certains semblent en apparence porter “lourd” sans problème… mais la science est claire et les chiffres aussi.

 

newton watching GIF

 

1. Ce que disent les études

Pour éviter d’argumenter dans le vide, j’ai cherché plusieurs études sur le sujet. Certaines sont plus valables que d’autres, et je trouve qu’il manque encore de la recherche. Mais plusieurs équipes se sont tout de même penchées sur l’impact du poids du cavalier :

  • Powell (2008) : lors d’un test d’endurance, les chevaux soumis à plus de 15 % de leur poids corporel montraient une fatigue accrue (fréquence cardiaque plus élevée, température corporelle, lactates sanguins).
  • Dyson : en dressage, certains chevaux montés par des cavaliers lourds (20 % et plus) ont présenté des signes de boiterie et de douleur dorsale.
  • Université d’Aarhus (2020) : à très court terme, ajouter 15 à 25 % du poids du cavalier n’a pas modifié le comportement ou le rythme cardiaque des chevaux… mais l’étude ne portait que sur une séance de 20 minutes.

Le consensus est clair aujourd’hui : au-delà de 15 % du poids du cheval, les risques augmentent fortement, surtout si la monte est répétée et intense.

Attention, ces calculs incluent tout le matériel : votre poids + vêtements + bottes + selle + tapis + protections. On dépasse vite les chiffres théoriques, même en étant fit.

 

Sexy Fitness GIF

 

 

Voici des chiffres, avec marges, pour rendre le tout plus concret :

  • Côté cavalier : vos bottes pèsent environ 2 kg, votre casque 0,5 kg, et vos vêtements, gants et accessoires ajoutent encore 1 kg. Rien d’énorme, mais déjà 3,5 kg de plus.
  • Côté cheval : la selle représente en moyenne 7 kg, le tapis 1 kg, la sangle 1 kg, le filet et le mors 1 kg, et les protections (guêtres, cloches, etc.) environ 1 kg. Là encore, on grimpe à 11 kg supplémentaires.

Additionnez les deux : à chaque fois que vous montez, votre cheval porte environ 15 kg de plus que votre seul poids.

 

Camping First Day Of Camp GIF

 

 

Concrètement :

  • Un cavalier de 55 kg ne pèse pas 55 mais environ 70 kg une fois en selle.
  • Un cavalier de 65 kg ne pèse pas 65 mais environ 80 kg pour son cheval.
  • Un cavalier de 70 kg grimpe facilement à 85 kg porté.

Ce calcul change tout, surtout quand on le ramène à la fameuse règle des 10–15 % du poids du cheval.

 

all good thumbs up GIF by PBS KIDS

 

 

Exemple chiffré avec la règle des 15 %… Prenons deux chevaux, l’un grand (1m70) et l’autre plus petit (1m50) :

  • Cheval d’1m70 : son poids moyen tourne autour de 600 kg → 15 % = 90 kg maximum, matériel compris. Autrement dit, si vous pesez 75 kg, avec vos vêtements et l’équipement vous arrivez vite à 90 kg.
  • Cheval d’1m50 : son poids moyen est d’environ 450 kg → 15 % = 67 kg maximum, matériel compris. Donc un cavalier de 55 kg en réalité “pèse” près de 70 kg une fois équipé !

La solution n’est pas de se mettre au régime ni d’acheter du matériel ultra-léger. Le but de cet article n’est pas de créer des TCA mais d’éclairer sur la réalité de la monte.

Quand on lit ces chiffres, on peut se dire que monter un petit cheval, même si c’est sympa, n’est peut-être pas l’idéal. Monter un grand cheval semble plus raisonnable pour éviter tout problème.

 

breath of the wild running GIF

 

 

2. Le parallèle avec la randonnée pédestre

Pour les randonneurs, les médecins du sport recommandent de limiter le poids du sac à 15–20 % de son poids corporel. Si vous partez marcher 10 minutes avec un sac trop lourd, vous ne sentirez rien. Mais, faites la même marche sur une journée entière, ou plusieurs jours de suite… les douleurs de dos, la fatigue et les blessures apparaissent vite.

Partez faire le test, vous verrez. Personnellement, je suis très entraînée, je fais énormément de randonnée (GR20 inclus), et je galère au-dessus de 10 kg. J’ai envie d’enlever mon sac non-stop… Pour qu’un sac reste agréable sur toute une journée, c’est idéalement 7 kg maximum. Après j’exagère peut-être un peu mais je ne pense pas être une chochotte non plus.

Le cheval vit exactement la même chose ! Il n’est pas incroyablement plus puissant que nous du point de vue rapport poids/force.

Il peut encaisser une séance ponctuelle, bien sûr. Mais, jour après jour, semaine après semaine, la surcharge use son dos, ses articulations et ses muscles.

Demandez-vous honnêtement : si vous pesez 60 kg ou moins, accepteriez-vous de marcher tous les jours avec un sac de 15 kg (25 % de votre poids), juste parce que “vous tenez le coup” ?

 

survivorau fitness fit survivor push GIF

 

 

3. Ce que cela implique pour nous cavaliers

C’est un sujet qui dérange parce qu’il nous renvoie à nous-mêmes.

Si vous dépassez les 15–20 %, il ne s’agit pas de vous juger ou de vous culpabiliser. L’objectif est simplement d’informer sur une réalité biomécanique.

Ni aucune selle miracle, ni aucune technique de monte spéciale ne pourra effacer ces lois physiques.

 

Sorry Art GIF by Monkiddo

 

 

Alors, quelles sont solutions possibles ?

  • Choisir un cheval adapté à votre morphologie.
  • Limiter le temps monté et varier avec du travail à pied, aux longues rênes ou en liberté.
  • Être lucide sur le poids réel porté : cavalier + selle + équipement.

Parce qu’aimer son cheval, ce n’est pas seulement le monter. C’est aussi accepter parfois que lui épargner notre poids, c’est lui rendre un énorme service.

Ces 15 minutes avant/après la séance qui changent tout pour votre cheval

J’ai beau ne plus vouloir monter en ce moment, j’ai quand même pas mal d’expérience et il y a un sujet qui m’a toujours perturbée quand je montais, notamment en carrière. Toujours la seule à marcher ma jument à pied, toujours la seule à ne pas faire de “grosse détente” (aussi lourde qu’un travail quand on y réfléchit). Je souhaite donc écrire un article sur ça pour espérer faire bouger un peu les choses.

 

You Got It Finger Guns GIF by Nickelodeon

 

Pour expliquer : un cheval, ce n’est pas une voiture et encore moins une voiture électrique. On ne peut pas le récupérer, le seller et hop, c’est partie on monte direct dessus, sur un dos bien froid. Non, désolée. Quand vous partez courir, que faites-vous en général ? Je ne parle pas des étirements (souvent mauvais à froid…), mais partez-vous à fond ou tranquillement ? Vous vous échauffez, non ?

 

Football Stretching GIF by FC Schalke 04

 

Ces 15 minutes avant et après la séance peuvent littéralement changer le bien-être, le confort, la longévité et la motivation de votre cheval. Pourtant, elles sont souvent zappées, bâclées ou remplacées par un petit tour de pas, téléphone en main.

Alors dans cet article, on remet les pendules à l’heure avec une routine très simple que n’importe qui peut appliquer dès sa prochaine séance.

 

1. Avant la séance : préparer le corps et l’esprit

Un cheval qui démarre sa séance à froid, c’est comme un humain qui se met à sprinter en sortant du lit : ça tire, ça claque, et ça finit souvent par une blessure plus ou moins grave.

 

Pourquoi c’est vital :

Les muscles, tendons et articulations ont besoin d’un vrai réveil pour éviter les traumatismes.

L’échauffement augmente progressivement la température musculaire et la souplesse.

Mentalement, ça laisse au cheval le temps de passer du mode “repos” au mode “travail”.

 

Routine simple :

10 minutes de pas actif en main.

5 minutes de pas actif monté, mais avec de vraies foulées, pas en mode balade molle.

Plus sera toujours mieux, mais cette routine est un minimum pour éviter tout problème physique sur votre cheval.

 

À éviter absolument :

Partir direct au galop ou attaquer les exercices techniques dès la première minute.

Longer “pour défouler” avant de monter est ce qu’il y a de pire à faire.

Faire “juste deux tours de carrière” et se dire que ça suffit… sauf si votre carrière est géante, ahah.

 

Frustrated Katy Perry GIF by American Idol

 

2. Après la séance : ramener le cheval à l’équilibre

Arrêter net après un effort, c’est une très mauvaise idée. Le corps du cheval a besoin d’une phase de retour au calme pour que tout revienne à la normale.

 

Pourquoi c’est vital :

La fréquence cardiaque redescend progressivement.

Les muscles éliminent mieux les déchets et récupèrent plus vite.

Le dos et l’encolure se détendent, le mental aussi.

 

Routine simple :

5 minutes de pas actif en main.

10 minutes de pas actif en main.

Couvrir légèrement si la météo est fraîche, pour éviter un coup de froid sur les muscles chauds.

 

À éviter absolument :

Descendre et mettre direct au box ou au pré, encore plus sans vérifier l’état du cheval ni enlever les traces de sueur.

Marcher en mode “téléphone à la main” au ralenti, en laissant brouter, sans réelle intention de récupération.

 

Walking Penguin GIF by Hey Duggee

Ces 15 minutes avant et après la séance ne sont pas du temps perdu. Elles sont l’assurance d’un cheval qui reste souple, sain et motivé sur le long terme.

Essayez pendant un mois. Chronométrez. Observez. Et vous verrez que votre cheval, lui, sait très bien apprécier la différence.

Top 5 des pires erreurs que j’ai faites avec mon cheval (et comment les éviter)

J’en ai fait des erreurs avec ma jument. Certaines que je considère comme drôles, mais d’autres limite comme graves. J’ai donc fait un top 5 des erreurs que je considère comme les pires pour vous éviter de faire comme moi. Il sera bien sûr complètement impossible de toutes les éviter, mais voici les plus importantes.

Je les assume pleinement car elles m’ont permis d’évoluer et d’apprendre.

 

1. Avoir cru que le paddock sans herbe est bien pour un cheval

Pendant presque deux ans, j’ai accepté ce combo : paddock sans herbe car ça ne repousse jamais, un peu de foin, un copain parfois. Je me disais “c’est pas si mal”, “au moins elle n’est pas en box”…

Mais la vérité, c’est que le cheval se fait grave c****. Il mange, il attend. Il n’a rien à explorer, rien à faire. Et oui, il est content de nous voir parce qu’on est la seule distraction de sa journée…

 

Ce que j’en ai tiré : on peut faire mieux que “pas pire”. Et même si le paddock avec foin peut dépanner, ça ne doit jamais être une finalité. Votre cheval doit être au pré ou en paddock paradise pour forcer le déplacement.

 

horse GIF

 

 

2. Avoir insisté sur la compétition avec un cheval qui déteste ça

Un cheval, ça a une personnalité. Certains aiment la compétition, et d’autres non.

Peu importe la raison : peur, stress, flemme… s’ils n’aiment pas, on n’a pas à forcer. Ça ne marchera jamais et pire, votre cheval sera malheureux.

Des tonnes de chevaux aiment la compétition, enchaîner les parcours, etc. Mais malheureusement pas tous, donc il faut toujours faire attention à ça lors du choix du cheval. Difficile avec un poulain, mais je ne conseillerais jamais d’acheter un poulain à un débutant.

 

Ce que j’en ai tiré : quand ton cheval dit non, écoute-le et change tes objectifs. Ne le vends pas pour autant, découvre une autre vie tout aussi passionnante avec lui.

 

Pokemon Friendship GIF

 

 

3. Croire que le cheval a absolument besoin de travailler

Je lui inventais un petit planning d’athlète bien structuré, je venais pour travailler, entretenir, “stimuler”.

Mais bizarrement, elle n’avait aucune motivation pour aller en carrière. Et dès que je venais juste pour la promener, la faire brouter, rester tranquille… elle me suivait partout avec entrain et en redemandait.

Si vous ne visez pas les JO, sincèrement, pas besoin d’en faire autant.

Laissez votre cheval tranquille au pré, il sera très heureux, et sortez-le pour des séances fun (pas du “travail”, hein, des séances brouting, découverte des horizons par exemple).

Il est certain que les balades à pied doivent être plus longues quand le cheval ne fait rien, pour éviter de trop grossir, mais il marche déjà assez dans son pré pour éviter la sédentarité.

Au box, c’est un autre problème : le travail est obligatoire pour compenser le non-mouvement…

 

Ce que j’en ai tiré : un cheval n’a pas besoin de travailler, une bonne relation suffit.

 

Love You Hug GIF by SWR Kindernetz

 

 

4. Avoir acheté un cheval sans vraiment savoir ce que ça impliquait

Je pensais être prête. Mais entre le budget (allez voir mon Horse Cost Calculator ici), le stress, le temps, les décisions, les doutes… j’étais loin d’imaginer tout ça.

Je l’aime profondément. Mais clairement, ce n’est pas un rêve. C’est un engagement quotidien, exigeant et parfois épuisant. Une énorme responsabilité.

Le cheval aura besoin de nous pour toute sa vie si la relation se crée.

 

Ce que j’en ai tiré : on peut aimer les chevaux sans forcément être prêt à en assumer un. Et c’est ok. Mais mieux vaut le savoir avant.

 

Penguin Data GIF by Pudgy Penguins

 

 

5. Avoir trop écouté les pros

Le moniteur qui conseille sur les abcès, le véto sur les fers, le maréchal sur la nutrition… tout le monde a son avis… Et souvent, ils se contredisent…

J’ai bien compris qu’il ne fallait pas tout prendre dans les conseils pour ne pas se perdre, ne pas faire n’importe quoi aveuglément.

Aujourd’hui, je sais qu’il faut écouter, mais aussi chercher. Lire les études, croiser les sources, observer, réfléchir par soi-même.

Beaucoup trop se trompent, et parfois lourdement.

Et pire, en France, l’ésotérisme est à son maximum dans le monde équin, et certains se mettent à croire à n’importe quoi et donnent des conseils magiques complètement inutiles (même pas placebo, car aucun effet…).

 

Ce que j’en ai tiré : toujours appeler un vétérinaire pour un vrai souci de santé, c’est une évidence.

Mais pour tout le reste : s’informer, comparer, et se faire confiance.

 

Explain Pump It GIF by Pudgy Penguins

 

 

Conclusion

Je pourrais en faire une liste plus longue, vu toutes mes erreurs, soyons honnêtes.

Mais ces erreurs-là m’ont marquée et m’ont permis de changer des choses concrètes dans la vie de ma jument.

Aujourd’hui, je suis fière de dire que ma jument est heureuse, mais… je continue encore de faire de nombreuses erreurs !

À très vite pour le prochain article !

Comment faire monter son cheval dans un van ou un camion : conseils pratiques et immédiats

Vous essayez de faire monter votre cheval dans un van, mais il refuse ? Cet article est fait pour vous ! Attention cependant, ce guide n’a pas vocation à résoudre le problème sur le long terme, notamment si vous comptez utiliser un van régulièrement. Il a été rédigé pour vous aider dans des situations occasionnelles, avec des chevaux non habitués. Il est encore moins adapté aux chevaux traumatisés par cette « boîte machiavélique ».

 

 

Pourquoi le cheval refuse-t-il d’embarquer ?

Tout d’abord, il faut comprendre pourquoi le cheval refuse de monter en répondant à quelques questions :

  • Est-il déjà monté dans un van ?
    Si ce n’est pas le cas, cet article n’est pas destiné à cette situation, car je ne souhaite pas vous induire en erreur dans l’apprentissage. Un autre article arrivera sur ce sujet. Ici, nous nous concentrons sur les chevaux un peu réticents, pour des cas ponctuels.
  • Son voyage précédent s’est-il bien passé ?
    À moins d’un grave accident, ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider à gérer la situation.
  • Y a-t-il un autre cheval avec lui dans le van ?
    Un cheval n’aime pas être seul. Il sera souvent plus rassuré s’il a un compagnon dans le van. La présence d’un congénère peut rendre l’expérience plus agréable pour lui. Toutefois, attention : ne lui retirez pas ce compagnon une fois qu’il est embarqué. Sinon, il se souviendra de ce « trafalgar » et pourrait refuser de monter la prochaine fois.
  • Est-il traumatisé par le van ?
    Si c’est le cas, cet article ne sera pas suffisant. Dans ce type de situation, il est préférable de faire appel à un professionnel qui saura résoudre ce genre de problème.
  • Ne savez-vous pas comment vous y prendre ?
    Parfait ! Cet article est là pour vous aider.
  • Comment procédez-vous actuellement ?
    Peu importe votre méthode, je vais vous donner une approche simple et efficace.
  • Avez-vous de la patience ?
    Comment ça « un peu » ? Il en faut beaucoup ! Avec les chevaux, la patience est toujours essentielle. Prévoyez une belle marge de temps si votre cheval est réticent à monter dans un van : c’est la règle principale !

 

 

La méthode à utiliser en temps réel

Bon, si vous lisez cet article dans le froid, à côté d’un van, pendant que votre cheval refuse obstinément de monter, je ne vais pas tourner autour du pot. Vous avez essayé de le faire entrer… et il est toujours dehors ?

Désolée pour vous, bon courage et… à plus tard !
Ahah, j’arrête mon humour douteux. Voici une méthode qui ne vient pas de moi mais qui fonctionne. Testée et approuvée sur plusieurs chevaux, dont ma jument.

 

 

Règle numéro 1 : Pas de violence

Pas de cravache, pas de stick, pas d’énervement. Ces méthodes ne feront qu’empirer la situation pour les prochaines fois, même si elles semblent « fonctionner » sur le moment. On range tout, on se calme, on respire profondément et lentement, et on reprend posément.

 

 

Comment procéder ?

Soyez patient et bienveillant avec votre cheval, et suivez ces étapes :

  1. Approchez calmement du van avec votre cheval.
    • Tentez de monter avec lui dans le van ou le camion.
    • S’il bloque, ne vous inquiétez pas, c’est normal sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article.
  2. S’il recule :
    • Ne le suivez surtout pas, mais gardez la longe tendue. Attendez qu’il relâche la tension de son côté (ce qui correspond à un pas en avant, même infime).
    • Dès ce relâchement, cédez immédiatement de votre côté et récompensez-le avec sa friandise préférée.
  3. Répétez cette méthode progressivement :
    • À chaque signe d’effort de sa part (un pas en avant, un regard vers le van), récompensez-le.
    • Lorsque votre cheval pose un sabot sur le pont ou à l’entrée du van, ne forcez surtout pas. Récompensez largement, même s’il recule ensuite.
  4. Continuez jusqu’à ce qu’il monte complètement :
    • Le processus peut être long, mais si vous êtes constant et que le cheval vous fait confiance, il finira par monter.
    • Le plus « têtu » (dans le bon sens du terme) gagnera : restez plus persévérant que lui.

 

 

Quelques précautions importantes :

  • Prévoir une aide : Une seconde personne est indispensable pour fermer la barre de recul ou la porte dès que le cheval est à l’intérieur. Sinon, il risque de reculer, de se faire peur, voire de se blesser.
  • Sécurité avant tout : Soyez vigilant pour éviter les accidents (tant pour vous que pour lui).

 

 

Et si ça ne marche pas ?

Si, malgré vos efforts, votre cheval refuse toujours de monter, c’est que le problème est plus profond. Dans ce cas :

  • Abandonnez pour aujourd’hui, sauf en cas d’urgence vétérinaire (dans ce cas, faites appel à plusieurs personnes pour l’aider sans violence).
  • Ne considérez pas cela comme un échec.
  • Reprenez les bases et travaillez sur le long terme. Ce n’est pas un abandon mais une preuve de sagesse : savoir reconnaître quand il faut s’arrêter est une force.

Avec du temps, de la patience, et une méthode adaptée, vous y arriverez. Peut-être pas aujourd’hui, ni demain, mais souvent bien plus vite qu’on ne le pense.

 

 

Prévenir le problème sur le long terme

Je vous ai donné une méthode pour gérer sur le moment, mais le mieux reste de prévenir ce problème en apprenant à votre cheval à monter dans un van facilement, et pourquoi pas de lui-même.

Voici une vidéo très intéressante sur un cheval qui ne connait pas du tout le van :

 

Bien sûr, le van ou le camion doit être un endroit confortable pour lui :

  • Copain : Un autre cheval peut le rassurer.
  • Foin et bonnes odeurs : Rendre l’endroit agréable.
  • Température : Évitez les conditions trop chaudes ou trop froides.
  • Conduite douce : Les trajets doivent être le moins stressants possible.

De plus, ne lui laissez pas comprendre qu’un événement stressant l’attend. Adoptez une approche subtile : allez le chercher comme si c’était une journée ordinaire. Rien de pire que de sortir des protections spéciales de transport pour lui faire comprendre que quelque chose de désagréable va se passer !

Rappelez-vous que, même si le cheval n’est pas l’animal le plus « intelligent », il est très sensible à vos émotions. Si vous êtes inquiet ou stressé, il le ressentira immédiatement. À ce niveau-là, il nous surpasse largement !

 

 

Conclusion

Beaucoup de cavaliers ont été confrontés à ce problème, et c’est complètement normal. Ce n’est pas grave, et c’est un souci qui peut se résoudre avec du temps et des efforts.

Votre allié principal est la patience ! Armez-vous de munitions (friandises, calme, temps) et soyez prêt à repartir de zéro si nécessaire, surtout si le problème est plus profond qu’un simple « ça m’embête aujourd’hui ». Pour un cheval traumatisé, le processus demandera plus de travail, mais il est possible de réussir.

Courage ! Vous allez y arriver !

Et à très vite dans un prochain article !

Comment vaincre sa peur à cheval ?

La peur à cheval… Un sujet assez tabou. Avoir peur c’est la honte… Mais, au final, à part lorsque l’on est enfant est que l’on est casse-cou, n’est-ce pas normal d’avoir peur à cheval ? Cependant, n’est-ce pas, en même temps, un frein à notre bonheur et à celui de notre propre cheval ?

 

 

Pour commencer, je dirais que c’est normal d’avoir peur à cheval. Ce serait plutôt l’inverse qui serait anormal voire, dangereux.

Pourquoi ? Car le cheval est une proie. C’est-à-dire que même le plus adorable des chevaux du monde, s’il s’agit de “survie” (selon lui… pas selon vous…), pourra devenir le plus dangereux de son troupeau. Demi-tour imprévu, fuite paniquée au galop, etc. S’il doit fuir par instinct, ce n’est pas nos rênes ni nos jambes qui pourront agir.

 

 

Certes, nous pourrions peut-être le raisonner si on le connait. Quoi qu’il en soit, n’importe quel cheval peut devenir dangereux.

J’adore ! Je commence dans un article “Vaincre sa peur à cheval” en disant que même le plus doux des poneys peut se transformer en grand danger.. Je suis forte…

 

 

J’étais bien obligée de commencer par la base de la base. C’est normal d’avoir peur car il faut toujours être vigilant comme en voiture. Même si on connait tout.

***

Toutefois… Il y a peur et peur… Il y a ceux qui ont peur d’un énorme obstacle de cross et ceux qui ont peur de … euh… une simple balade au pas. Cela peut paraître ridicule mais il ne faut pas juger et je sais que nous passons tous par là. Souvenez vous, en club, quand le cheval sur lequel vous étiez faisait sa première balade de l’année… Vous ne disiez rien mais n’êtiez pas rassurés…

 

 

Heureusement, vaincre sa peur à cheval avec son propre cheval, c’est beaucoup plus simple. Avec un cheval de club, on ne peut pas prendre le temps de s’habituer à lui, et lui, ne peut pas s’habituer à son environnement. Avec notre propre cheval, on a tout notre temps.

***

Je vais aborder des sujets globaux sur la peur, je ne suis pas sûre de pouvoir aider les personnes qui ont un cheval jugé comme “fou”. Je suis là pour aider ceux qui ont envie de combattre une peur qui est passagère. Suite à une chute ou une quelconque frayeur.

Si votre cheval part au galop, puis en rodéo, à peine les fesses posée dessus… Moi aussi j’aurais peur et je ferai appel à un professionnel à votre place.

Je vais parler des cas plus simples… Des cas dans lesquels la peur vient davantage du cavalier que du cheval.

 

 

Liste d’action à mettre en place :

Il existe plusieurs actions à mettre en place. J’en ai noté 7.

 

1. Le cheval est une éponge

Je sais que l’on entends souvent cela et que l’on se dit que c’est tout simplement faux. Malheureusement, c’est complètement vrai. Ne montez pas votre cheval quand vous êtes énervés. Évitez de faire ressortir vos émotions négatives. Un petit peu de relaxation/méditation avant de monter et tout se passera mieux. Un joint ? Je rigole… Trouvez la méthode qui vous convient, je ne prône pas la drogue.

 

 

Tout ce que je souhaite dire, c’est qu’un cheval est très réceptif à vos émotions. Ma propre jument est devenue ultra peureuse et flippait pour un rien à cause d’une ancienne DP. Je n’ai fait le rapprochement qu’à peine deux semaines après son départ, ma jument étant redevenue normale. Elle en était devenue immontable tellement elle flippait pour tout… J’en était désespérée. Elle est redevenue un plaisir à monter comme par magie. C’est une grande peureuse mais qui se maîtrise seulement si on se maîtrise.

Prenez donc sur vous, occupez vous l’esprit et, surtout, n’ayez pas peur d’avoir peur. Les conséquences n’en seront que mauvaises.

 

2. L’Habitude

L’habitude. Applicable autant pour vous que pour votre cheval. Habituez le à tout et vous, habituez-vous, vous même, à tout. Commencez par des choses simples, montez souvent et faites souvent la chose dont vous avez peur. À force de pratique, cette peur partira aussi vite qu’elle est arrivée. Car vous saurez que vous ne craignez plus rien et votre cheval aussi. L’habitude est le remède miracle de tous les problèmes.

 

3. Ce n’est pas si dangereux, qu’est-ce qui peut arriver de pire ?

Ce point est applicable en carrière uniquement. Apprendre à tomber et tomber sur du sable n’est pas si dangereux et peut être même assez drôle. En réfléchissant, je ne sais pas pour vous mais, j’ai dû tomber plus de 50 fois dans ma vie (bon, après, je montais un cheval spécialiste du coup d’épaule-arrêt dès qu’on osait se pencher en avant) et je n’ai dû avoir que 2 ou 3 chutes qui m’ont fait mal.

Il peut, bien sûr, y avoir le mauvais accident mais, si vous êtes dans le sable et que vous ne faites rien de dangereux, même un cheval qui vous embarque ne vous fera pas de mal. C’est surprenant, je ne peux le nier, mais, les risques sont très faibles. En carrière, je le répète.

Attention, je ne dis pas qu’il faut s’amuser à se jeter de son cheval…

 

 

4. Faire confiance

Faites confiance à votre cheval. Un peu comme les émotions/éponges. Si vous ne lui faites pas confiance, il risquera de se transformer en cheval bien désagréable à monter. Faites lui confiance.

 

 

5. Protégez vous

Rien à faire d’être ridicule, de ne pas avoir les cheveux aux vents… Protégez vous ! Casque ou bombe, protège dos et même genouillère s’il le faut. Si vous êtes bien protégés, c’est comme en skate, vous aurez beaucoup moins peur et oserez beaucoup plus de choses.

 

 

6. Bien s’entourer

Soyez entourés par de bons professionnels et/ou cavaliers, que ce soit en carrière ou en extérieur. Ils seront là pour vous rassurer et vous dire quoi faire. Même moi qui n’aimait pas trop monter ma jument en carrière (par manque d’habitude…), quand je prenais un cours, j’étais concentrée sur le cours et toute peur disparaissais. J’osais tout faire car bien entourée. C’est un point extrêmement important si vous avez peur. Cela pourra faire partir votre peur bien plus vite que tous les autres points.

 

7. Avoir un cheval heureux

Alors ça, c’est primordial ! Oui, si Tonnerre est enfermé au box toute la journée et que le seul moment où il peut se défouler, c’est quand vous êtes dessus, oui, il y aura un problème. Désolée.

Offrez lui la vie la plus optimale pour son bien-être et il n’en ressortira aucune frustration. Vous aurez un Tonnerre calme et bien dans sa tête. Il n’y aura plus de danger.

***

Voilà, j’espère que ces points vous auront aidé à tenter de vaincre votre peur à cheval et j’espère que cela fonctionnera. Si vous avez des questions ou des remarques à faire, n’hésitez surtout pas dans les commentaires. 

À très vite dans le prochain article et dans la zone commentaire !

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