Comment faire monter son cheval dans un van ou un camion : conseils pratiques et immédiats

Vous essayez de faire monter votre cheval dans un van, mais il refuse ? Cet article est fait pour vous ! Attention cependant, ce guide n’a pas vocation à résoudre le problème sur le long terme, notamment si vous comptez utiliser un van régulièrement. Il a été rédigé pour vous aider dans des situations occasionnelles, avec des chevaux non habitués. Il est encore moins adapté aux chevaux traumatisés par cette « boîte machiavélique ».

 

 

Pourquoi le cheval refuse-t-il d’embarquer ?

Tout d’abord, il faut comprendre pourquoi le cheval refuse de monter en répondant à quelques questions :

  • Est-il déjà monté dans un van ?
    Si ce n’est pas le cas, cet article n’est pas destiné à cette situation, car je ne souhaite pas vous induire en erreur dans l’apprentissage. Un autre article arrivera sur ce sujet. Ici, nous nous concentrons sur les chevaux un peu réticents, pour des cas ponctuels.
  • Son voyage précédent s’est-il bien passé ?
    À moins d’un grave accident, ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider à gérer la situation.
  • Y a-t-il un autre cheval avec lui dans le van ?
    Un cheval n’aime pas être seul. Il sera souvent plus rassuré s’il a un compagnon dans le van. La présence d’un congénère peut rendre l’expérience plus agréable pour lui. Toutefois, attention : ne lui retirez pas ce compagnon une fois qu’il est embarqué. Sinon, il se souviendra de ce « trafalgar » et pourrait refuser de monter la prochaine fois.
  • Est-il traumatisé par le van ?
    Si c’est le cas, cet article ne sera pas suffisant. Dans ce type de situation, il est préférable de faire appel à un professionnel qui saura résoudre ce genre de problème.
  • Ne savez-vous pas comment vous y prendre ?
    Parfait ! Cet article est là pour vous aider.
  • Comment procédez-vous actuellement ?
    Peu importe votre méthode, je vais vous donner une approche simple et efficace.
  • Avez-vous de la patience ?
    Comment ça « un peu » ? Il en faut beaucoup ! Avec les chevaux, la patience est toujours essentielle. Prévoyez une belle marge de temps si votre cheval est réticent à monter dans un van : c’est la règle principale !

 

 

La méthode à utiliser en temps réel

Bon, si vous lisez cet article dans le froid, à côté d’un van, pendant que votre cheval refuse obstinément de monter, je ne vais pas tourner autour du pot. Vous avez essayé de le faire entrer… et il est toujours dehors ?

Désolée pour vous, bon courage et… à plus tard !
Ahah, j’arrête mon humour douteux. Voici une méthode qui ne vient pas de moi mais qui fonctionne. Testée et approuvée sur plusieurs chevaux, dont ma jument.

 

 

Règle numéro 1 : Pas de violence

Pas de cravache, pas de stick, pas d’énervement. Ces méthodes ne feront qu’empirer la situation pour les prochaines fois, même si elles semblent « fonctionner » sur le moment. On range tout, on se calme, on respire profondément et lentement, et on reprend posément.

 

 

Comment procéder ?

Soyez patient et bienveillant avec votre cheval, et suivez ces étapes :

  1. Approchez calmement du van avec votre cheval.
    • Tentez de monter avec lui dans le van ou le camion.
    • S’il bloque, ne vous inquiétez pas, c’est normal sinon vous ne seriez pas en train de lire cet article.
  2. S’il recule :
    • Ne le suivez surtout pas, mais gardez la longe tendue. Attendez qu’il relâche la tension de son côté (ce qui correspond à un pas en avant, même infime).
    • Dès ce relâchement, cédez immédiatement de votre côté et récompensez-le avec sa friandise préférée.
  3. Répétez cette méthode progressivement :
    • À chaque signe d’effort de sa part (un pas en avant, un regard vers le van), récompensez-le.
    • Lorsque votre cheval pose un sabot sur le pont ou à l’entrée du van, ne forcez surtout pas. Récompensez largement, même s’il recule ensuite.
  4. Continuez jusqu’à ce qu’il monte complètement :
    • Le processus peut être long, mais si vous êtes constant et que le cheval vous fait confiance, il finira par monter.
    • Le plus « têtu » (dans le bon sens du terme) gagnera : restez plus persévérant que lui.

 

 

Quelques précautions importantes :

  • Prévoir une aide : Une seconde personne est indispensable pour fermer la barre de recul ou la porte dès que le cheval est à l’intérieur. Sinon, il risque de reculer, de se faire peur, voire de se blesser.
  • Sécurité avant tout : Soyez vigilant pour éviter les accidents (tant pour vous que pour lui).

 

 

Et si ça ne marche pas ?

Si, malgré vos efforts, votre cheval refuse toujours de monter, c’est que le problème est plus profond. Dans ce cas :

  • Abandonnez pour aujourd’hui, sauf en cas d’urgence vétérinaire (dans ce cas, faites appel à plusieurs personnes pour l’aider sans violence).
  • Ne considérez pas cela comme un échec.
  • Reprenez les bases et travaillez sur le long terme. Ce n’est pas un abandon mais une preuve de sagesse : savoir reconnaître quand il faut s’arrêter est une force.

Avec du temps, de la patience, et une méthode adaptée, vous y arriverez. Peut-être pas aujourd’hui, ni demain, mais souvent bien plus vite qu’on ne le pense.

 

 

Prévenir le problème sur le long terme

Je vous ai donné une méthode pour gérer sur le moment, mais le mieux reste de prévenir ce problème en apprenant à votre cheval à monter dans un van facilement, et pourquoi pas de lui-même.

Voici une vidéo très intéressante sur un cheval qui ne connait pas du tout le van :

 

Bien sûr, le van ou le camion doit être un endroit confortable pour lui :

  • Copain : Un autre cheval peut le rassurer.
  • Foin et bonnes odeurs : Rendre l’endroit agréable.
  • Température : Évitez les conditions trop chaudes ou trop froides.
  • Conduite douce : Les trajets doivent être le moins stressants possible.

De plus, ne lui laissez pas comprendre qu’un événement stressant l’attend. Adoptez une approche subtile : allez le chercher comme si c’était une journée ordinaire. Rien de pire que de sortir des protections spéciales de transport pour lui faire comprendre que quelque chose de désagréable va se passer !

Rappelez-vous que, même si le cheval n’est pas l’animal le plus « intelligent », il est très sensible à vos émotions. Si vous êtes inquiet ou stressé, il le ressentira immédiatement. À ce niveau-là, il nous surpasse largement !

 

 

Conclusion

Beaucoup de cavaliers ont été confrontés à ce problème, et c’est complètement normal. Ce n’est pas grave, et c’est un souci qui peut se résoudre avec du temps et des efforts.

Votre allié principal est la patience ! Armez-vous de munitions (friandises, calme, temps) et soyez prêt à repartir de zéro si nécessaire, surtout si le problème est plus profond qu’un simple « ça m’embête aujourd’hui ». Pour un cheval traumatisé, le processus demandera plus de travail, mais il est possible de réussir.

Courage ! Vous allez y arriver !

Et à très vite dans un prochain article !

Laisser son cheval pendant les vacances : conseils pour partir sereinement

Sentiment d’abandon

Partir en vacances, que ce soit pour une semaine ou plusieurs mois, quelle qu’en soit la raison, est toujours une décision difficile à prendre quand on voit son cheval plusieurs fois par semaine. C’est encore plus compliqué si on s’en occupe tous les jours.

Il n’y a pas pire sentiment que celui de partir en laissant son cheval, qui n’aura plus ses distractions quotidiennes si personne ne peut remplacer ce que vous faites habituellement. Vous trouverez toujours quelqu’un pour assurer les soins quotidiens, mais personne ne peut vraiment vous remplacer, et cela peut vous faire sentir coupable. C’est un sentiment que je ressens souvent (oui, je pars souvent en vacances, ahah).

Cependant, ce sentiment d’abandon n’est peut-être pas aussi partagé par le cheval que nous l’imaginons. Et si c’était plus fort de notre côté ? Tout simplement parce que notre cheval nous manque, et que nous sommes anxieux ou stressés de ne pas pouvoir tout surveiller comme d’habitude.

En partant, ne culpabilisons pas. Peut-être que ce sentiment vient davantage de notre besoin de le revoir que d’un véritable « abandon ».

 

sad the emperors new groove GIF

 

La situation réelle

Pour connaître réellement ce qui se passe en votre absence, il faudrait placer des caméras. Sans matériel, nous ne pouvons que deviner la situation.

Elle est pourtant assez simple : si, par exemple, vous passez 1 heure par jour avec votre cheval, cela signifie qu’il ne vous voit pas pendant les 23 autres heures. Ce ratio augmente encore si vous passez moins de temps. Ne vit-il pas déjà sans vous ? Vous êtes probablement pour lui un moment agréable lorsqu’il vous voit, mais il a déjà une vie bien occupée (manger, dormir, interagir… c’est déjà beaucoup de travail !).

Le cheval n’a pas de notion du passé ou du futur comme nous. Il ne pense pas à hier, ni à demain. Il vit pleinement dans le moment présent. Il ne se demande pas si vous êtes venu hier, ni si vous viendrez demain. Il pourrait ressentir un vrai sentiment d’abandon s’il vous attendait chaque jour à une heure précise, mais heureusement, il se pose beaucoup moins de questions que nous.

Le cheval est très routinier et peut donc être un peu perturbé au début, mais il s’adaptera rapidement à sa nouvelle routine si celle-ci lui convient.

Tant qu’il peut assouvir tous ses besoins fondamentaux et vivre avec des congénères qu’il apprécie, tout devrait bien se passer pour lui, surtout sur du court terme.

Cependant, une expérience personnelle m’a fait m’interroger et remettre en question tout ce savoir… Pendant le confinement, j’ai dû laisser ma jument pendant près de deux mois. Le sentiment de retrouvailles était très particulier : elle avait l’air sincèrement heureuse de me voir, et cela m’a émue aux larmes. Pourtant, au bout de 30 minutes, tout était redevenu comme avant, et le manque d’humain semblait avoir disparu. Elle était simplement contente d’avoir ma présence.

 

Disney gif. Elsa from Frozen looks left and right with anticipation and shivers with excitement.

 

Les choses à mettre en place

Un mode de vie optimal devrait suffire à satisfaire votre cheval. Un cheval vivant en paddock ou en pâture, avec un ou plusieurs congénères, disposant de foin à volonté et d’un point d’eau accessible, sera déjà bien pris en charge.

L’idéal est d’avoir tout de même quelqu’un pour assurer les soins (pansage, vérification de l’état général, des sabots, etc.), afin qu’il garde un minimum de contact humain. Sur le court terme, cela n’est pas indispensable.

Pour une absence prolongée, il est préférable de trouver une personne qui puisse passer plusieurs fois par semaine et vous donner des nouvelles de temps en temps. Quelques photos font toujours plaisir ! Si votre cheval a besoin de travailler, envisagez de chercher une demi-pension. Assurez-vous toutefois de bien tester cette solution avant votre départ pour éviter toute mauvaise surprise. Établir des règles et des consignes claires est indispensable, non seulement pour le bien-être de votre cheval, mais aussi, avouons-le, pour votre sérénité.

 

Reaction GIF by MOODMAN

 

Tout rentrera dans l’ordre

Quoi qu’il arrive, que vous partiez pour peu de temps ou pour une période plus longue, votre cheval s’adaptera rapidement, et tout rentrera dans l’ordre très vite. Les bonnes comme les mauvaises habitudes reviendront naturellement…

Rassurez-vous : il ne vous oubliera pas, et encore mieux, il ne vous en voudra pas.

Profitez de vos vacances, vous en avez besoin. Tout ira bien pour votre loulou.

À très vite dans un prochain article !

Quelles friandises donner à son cheval : conseils et erreurs à éviter

Pourquoi donner des friandises à son cheval?

Il existe une multitude de raisons valables pour donner des friandises à son cheval. Il n’y a pas besoin de se justifier : même simplement vouloir lui faire plaisir est une bonne raison. Dans certaines situations, on peut même dire qu’elles sont nécessaires. Le cheval ne comprendra pas toujours la récompense si elle est donnée au mauvais moment, mais lorsqu’elle est bien utilisée, la friandise peut être extrêmement efficace pour obtenir ce que l’on souhaite, sans recourir à un moyen de pression négatif, ni pour lui, ni pour nous. C’est ce que l’on appelle le renforcement positif.

 

Heart Love GIF by Pudgy Penguins

 

Le principe est simple : le cheval fait quelque chose que vous souhaitez, hop, une friandise immédiate, et il comprendra très vite ce qu’il doit faire pour en obtenir une nouvelle. On peut ainsi lui apprendre des « tours de cirque », mais aussi des choses plus courantes comme des exercices de dressage, entrer dans un van, donner les pieds à la simple demande, etc. Avec des friandises, presque tout est possible, surtout si le cheval est gourmand.

Les friandises peuvent aussi être utiles face à des blocages. Par exemple, si un cheval a peur de passer sur un chemin, utiliser sa friandise préférée pour l’attirer peut débloquer la situation. Autre exemple : une friandise pour attirer un cheval qui ne se laisse pas attraper. La gourmandise fonctionne très bien dans ce genre de cas !

Ainsi, les friandises ne servent pas uniquement à faire plaisir, mais constituent également un outil très pratique (et non vicieux) pour obtenir gain de cause avec son cheval.

Il est donc tout à fait normal d’y avoir recours… Cependant, il ne faut pas exagérer, et tout n’est pas bon à donner. Les chevaux, comme nous, ont besoin d’une alimentation raisonnée et adaptée. Et cela peut devenir difficile dans un monde de surconsommation, je vous l’accorde.

 

TV gif. Kaliko Kauahi as Sandra from Superstore looks overencumbered walks through a parking lot with her hands full of shopping bags. She drops some bags and stops, staring at them on the ground.

 

Le piège de la société de consommation

Qui n’a jamais eu envie d’acheter ces énormes pots de 5 kg de friandises colorées au salon du cheval ? Comment résister face à une offre si attractive et amusante ? C’est très difficile ! Et qui n’a jamais été tenté par les gros paquets de friandises Fouganza qui sentent bon ? (D’ailleurs, ça se vend encore, ça ?) Comme beaucoup de cavaliers, j’étais attirée par le prix, les bonnes odeurs et les belles couleurs. Jusqu’à ce que… je devienne propriétaire de mon propre cheval. Cela m’a poussée à me remettre sérieusement en question.

C’est cool de faire des économies, c’est pratique d’avoir un stock, mais… c’est beaucoup moins cool pour la santé de nos chevaux.

 

TV gif. Alf laying up on a couch, surrounded by pillows and blankets and many different bottles of cold medicine, sneezing into a tissue.

 

Éviter les AUT (aliments ultra transformés)

Pour nourrir un cheval, il faut se poser les mêmes questions que pour nourrir un être humain. Qu’est-ce qui est vraiment le mieux pour lui ? La règle est très simple : il ne faut pas donner d’aliments ultra transformés (AUT) à nos chevaux. Nous, les humains, avons le choix de consommer n’importe quoi, quitte à en subir les conséquences (cancers, obésité, inflammations diverses et autres maux). Mais imposer cela à son cheval ? C’est un grand non.

Donc, si vous ne comprenez pas la liste des ingrédients de la friandise, mieux vaut ne pas la donner. Aujourd’hui, les marques font de plus en plus d’efforts pour améliorer leurs produits, mais un problème persiste : le sucre. Ce fléau, bien que nécessaire en petites quantités pour la survie, reste ultra addictif et nocif en trop grande quantité.

 

Age Of Mythology Cheer GIF by Xbox

 

Éviter le sucre

Le sucre, en tant que friandise pour un cheval, est complètement inutile. Il en consomme déjà naturellement dans l’herbe, grâce à ses enzymes qui digèrent les fibres différemment de nous, humains.

À de rares occasions, cela peut être envisageable, mais sincèrement, il vaut mieux éviter tout ce qui contient du sucre sous quelque forme que ce soit, tant que c’est possible. Notamment la fameuse mélasse que l’on retrouve partout dans l’alimentation des chevaux. Les fruits font également partie du problème : les pommes bien sucrées, par exemple, sont caloriques et peuvent vite poser problème si elles sont données en excès.

L’alimentation des chevaux étant déjà compliquée à équilibrer, le plus simple est de partir du principe que le sucre, c’est non.

 

Muppets gif. Kermit the Frog sits at a desk with his feet up, holding a phone in one hand and shaking his head in disbelief.

 

La quantité

Donner une friandise en guise de récompense, c’est tout à fait acceptable, mais… il y a une limite. Il ne faut pas donner une carotte toutes les cinq secondes, cela va de soi. J’exagère avec cet exemple, mais vous voyez où je veux en venir. Il faut rester raisonnable et donner en petite quantité.

Si vous avez besoin d’encourager votre cheval, quelle que soit la raison, coupez de petits morceaux de carottes. Il sera tout aussi content sans avoir besoin d’être « gavé ». Trop de friandises, même naturelles, peuvent être problématiques. La modération est essentielle.

 

Muppets gif. Kermit the Frog sits at a desk with his feet up, holding a phone in one hand and shaking his head in disbelief.

 

Conseils pour bien choisir et bien faire

Résumons : les aliments ultra transformés (AUT), le sucre et les quantités excessives sont les trois éléments qui doivent nous faire peur (à nous aussi, humains, d’ailleurs, même si cet article n’est pas là pour aborder nos propres troubles alimentaires… désolée par avance, mais si je n’étais pas concernée, cet article n’existerait sans doute pas).

Alors, que faut-il donner en friandises ? Le plus simple, c’est de donner des légumes. Le meilleur reste la carotte : c’est pratique, peu cher, et adoré par quasiment tous les chevaux. Votre cheval sera parfaitement heureux avec des carottes uniquement. Il n’a pas besoin de diversifier son microbiote comme nous. D’ailleurs, la régularité dans son alimentation est conseillée pour éviter tout trouble digestif. C’est l’inverse de nous, mais pour des raisons bien différentes.

Vous pouvez également donner d’autres légumes comme le céleri, le navet, le concombre, la betterave, le fenouil ou la courgette. Cela peut demander un peu plus d’organisation, mais c’est tout à fait possible.

Attention cependant : comme pour certaines plantes, certains légumes peuvent être toxiques pour les chevaux, comme les pommes de terre, les oignons ou les poireaux. Il est toujours préférable de vérifier une liste exhaustive (Google peut être utile pour cela) avant de diversifier leurs friandises.

Une autre option intéressante est d’utiliser les compléments minéraux et vitaminiques (CMV). Si votre cheval est gourmand, la meilleure façon de lui donner ses CMV peut être sous forme de récompenses, ce qui permet d’associer utilité et plaisir. Il recevra ainsi les apports nécessaires pour une santé optimale tout en appréciant ses friandises.

Dans ce cas, il est essentiel de respecter les recommandations en matière de dosage pour éviter tout excès ou déséquilibre. Les CMV ne doivent pas être pris à la légère. Et, comme pour tout produit, le must reste de comprendre la liste des ingrédients afin de s’assurer de leur qualité.

 

Disney Aladdin GIF

 

Conclusion

Donner des friandises à son cheval peut être un vrai plaisir, tant pour lui que pour vous, à condition de rester raisonnable. Privilégiez les aliments simples et naturels comme les légumes, évitez les produits transformés et sucrés, et pensez toujours à modérer les quantités. En respectant ces principes, vous prendrez soin de sa santé tout en renforçant votre complicité.

À très vite pour le prochain article !

Pourquoi le monde du cheval n’évolue pas : quand les vieilles pratiques persistent et que les nouveautés sont dangereuses Partie 2/2

Stop ! Avez-vous lu la première partie ? Elle est disponible ici. Elle est essentielle pour comprendre la suite et fin de cet article.

Dans la précédente, j’énumérais la multitude de choses qui ont peu ou pas évolué dans le monde du cheval. Mais je n’ai pas encore parlé des vrais changements car… il y en a eu. Je n’ai pas non plus expliqué en détail pourquoi les choses ne bougent pas assez vite. Nous y arrivons. Attention, cette partie risque de provoquer quelques réactions. J’énumère des faits et j’analyse des situations. Vous êtes libres de ne pas être d’accord, mais les insultes ne seront pas acceptées si vous n’appréciez pas ce que vous lisez. Car oui, je vais dire des choses que je ne devrais peut-être pas dire si je ne voulais pas me faire critiquer par la filière équine.

 

TV gif. Kermit the Frog from The Muppets chews on his frog fingers as if he has fingernails and trembles in fear.

 

Les changements qui vont dans la mauvaise direction

Il y a eu des changements rien qu’en 20 ans dans l’équitation ! Beaucoup de pratiques restent ancrées, mais de nombreuses nouveautés ont aussi émergé. Certaines sont rejetées par une grande partie des cavaliers, tandis que d’autres sont, malheureusement, trop facilement acceptées alors qu’elles ne devraient pas l’être. On peut parler de phénomènes de mode, mais aussi d’une nouvelle approche du bien-être animal. De plus en plus de personnes comprennent qu’il faut mettre son cheval au pré, lui fournir les soins nécessaires, une alimentation adaptée, et qu’il n’y a pas forcément besoin de fers, de mors, etc. Cela semble être de plus en plus répandu.

Cependant, ces cavaliers sont souvent qualifiés d’ »extrémistes », en partie parce qu’ils peuvent se montrer assez agressifs dans leurs critiques des méthodes qui ne correspondent pas aux leurs. En conséquence, au lieu de promouvoir positivement ces bonnes pratiques, certains provoquent des résistances et bloquent l’évolution de l’équitation dans la bonne direction. C’est bien dommage.

Par contre, de manière étonnante, il y a des pratiques douteuses qui se répandent dans le monde du cheval et cela commence à devenir inquiétant…

 

SpongeBob SquarePants gif. SpongeBob holds his hands to his ears, blinking and sweating and gritting his teeth with anxiety.

 

La popularité des pratiques mystiques

J’appelle « pratiques mystiques » tout ce qui n’est pas reconnu par la science. Qu’est-ce qui n’est pas reconnu par la science ? Les pratiques dont les études ne sont pas reproductibles à grande échelle. Pour vulgariser de manière très simple : on teste une pratique placebo face à la pratique que l’on veut évaluer. Si les différences sont significatives, on valide la pratique, sinon, elle devient aussi utile qu’un placebo. Je parle, par exemple, ici de l’ostéopathie, ici de la communication animale ou encore ici de l’homéopathie.

Ces dernières années, je vois de plus en plus de personnes faire appel à la communication animale, aux magnétiseurs, au shiatsu, à l’acupuncture, à l’ostéopathie, etc. J’en oublie sûrement beaucoup, et je suis très inquiète de constater qu’il y a de moins en moins de cavaliers qui réalisent que ces pratiques ne sont pas vraiment efficaces. Pire encore, elles peuvent parfois devenir dangereuses.

 

Movie gif. Coraline from the movie Coraline rubs her hands down her face with worry.

 

Les dangers de ces approches 

Le principal problème de ces approches réside parfois dans l’incompétence professionnelle : un ostéopathe qui fait n’importe quoi, un acupuncteur qui pique n’importe comment, etc. Mais ce sont des erreurs humaines, et en général, ces métiers sont plutôt inoffensifs dans leur pratique. Un bon massage peut rarement faire du mal, et même apporter du bien-être. Appelez cependant un masseur, c’est moins cher… Je ne vais donc pas m’attarder sur les erreurs humaines, qui restent rares dans ces professions.

Le vrai problème est ailleurs : un retard considérable dans les soins vétérinaires. Car oui, aujourd’hui, si un cheval est bloqué, on appelle d’abord l’ostéopathe, on fait une communication animale, et le vétérinaire devient le dernier recours. Mais soyons clairs : l’homéopathie ne guérira jamais une infection qui nécessite des antibiotiques. L’infection se propagera, le petit problème deviendra grand, et il sera parfois trop tard… Le vétérinaire devrait toujours être le premier interlocuteur, mais avec tous ces nouveaux métiers, beaucoup de propriétaires prennent de mauvaises décisions pour leurs chevaux. Même s’il n’y a presque jamais de mauvaises intentions (hormis chez certains vrais charlatans), c’est bien dommage. Et je ne sais pas comment stopper ce changement qui s’est répandu à une vitesse exponentielle.

Donc alors, d’accord, les métiers dans l’équitation évoluent, mais pourquoi certaines pratiques ne changent-elles toujours pas ?

Je l’avais rapidement abordé dans la première partie et nous allons, ici, détailler les raisons liées à l’incohérence fondamentale et à l’impact économique.

 

story of stuff power GIF

 

Une incohérence fondamentale

Nous aimons les chevaux, mais en les montant, nous les exploitons. C’est un fait. Un fait difficile à accepter. Les biais cognitifs… Nous devenons alors incohérents en cherchant à assurer le bien-être animal tout en poursuivant notre propre plaisir. Je fais moi-même partie de cette incohérence. Prendre conscience de cela est une chose, mais changer est beaucoup plus compliqué…

Quand on veut augmenter les hauteurs des barres, obtenir des résultats en concours, rendre son cheval tout beau pour une épreuve de dressage, ou prendre du plaisir en course ou en endurance, on peut dire qu’on aime nos chevaux (et c’est vrai !), mais on les exploite malgré tout. Nous prenons plaisir dans le sport, et non plus dans le cheval. Certes, on a compris que la violence avec la cravache est à éviter, mais les coups de talons et les éperons restent encore bien trop présents sur les terrains de concours. Rien ne change, car il est difficile d’admettre, qu’en réalité, on ne devrait peut-être même pas monter nos chevaux.

Le cheval doit rester mince, être en excellente forme physique, ferré, etc., pour nous, et non pour lui. Nous le gardons au box pour éviter qu’il ne se blesse ou ne se salisse avant un concours… Il pourrait faire trop de bêtises au pré. Nous devenons alors incohérents dans notre pratique du sport. J’ai beaucoup évolué sur ce sujet, mais je continue de monter ma jument, soi-disant pour qu’elle garde la ligne une fois par semaine. Mais, au fond de moi, n’est-ce pas simplement parce que j’aime monter ? Ai-je du mal à évoluer moi-même, et est-ce pour cela que le domaine du cheval n’évolue pas assez ?

Cette remise en question est très inconfortable, et peut-être que changer les choses signerait la fin de l’équitation telle qu’on la connaît.

 

Happy Fun GIF by Ahlan Simsim

 

Un fort impact économique

La filière équine… Plus d’un million d’équidés en France, 3e sport national, 9,6 milliards d’euros de paris sportifs, 11 milliards d’euros de flux financiers générés, plus de 66 000 emplois en activité principale (source). C’est une industrie importante, elle est énorme !

Comment changer cela ? Comment pourrions-nous dire : « Rasons tous les boxes des centres équestres, éliminons tous les emplois qui deviendraient inutiles, arrêtons de trop solliciter nos chevaux » ? On ruinerait tellement de personnes. Que ferions-nous de tous ces chevaux ? Que faire de l’élevage ? Changer les choses drastiquement pour le bien-être animal reviendrait à détruire l’économie tout entière. Ne serait-ce pas là la raison principale du manque de changement ? La rigidité d’un secteur ancré depuis de nombreuses années. Alors oui, la technologie évolue, même dans ce domaine, mais il y a encore beaucoup trop d’éléments plus simples qui ne sont pas prêts de changer.

J’espère que cette analyse vous amènera à vous poser les bonnes questions sur l’évolution du monde équestre. Le changement est nécessaire, même s’il est difficile. À très vite pour le prochain article !

Pourquoi le monde du cheval n’évolue pas : quand les vieilles pratiques persistent et que les nouveautés sont dangereuses – Partie 1/2

Le monde évolue, le monde change. Certains changements sont positifs, d’autres moins. Certains sont discrets, d’autres sont radicaux. Les gens n’aiment pas le changement, se plaignent, mais souvent, finissent par s’adapter. Comparons simplement les années 2000 aux années 2020 : entre l’essor de l’IA et des réseaux sociaux, nous ne vivons plus du tout la même vie.

 

The Jetsons Television GIF

 

Pourtant, il y a un univers dans ce monde qui n’a pas l’air de changer assez vite : le monde du cheval. Quand je compare le centre équestre de mon enfance à aujourd’hui, je suis choquée par le peu d’évolution. Je ne comprends pas. Et pourtant, c’est l’un des centres équestres qui a le plus changé. J’y ai vu quelques petits changements agréables comme l’utilisation d’un mini-escalier pour éviter de casser le dos des chevaux, la réduction des heures de travail, ou encore la mise au paddock, et pas seulement en été. C’est mieux que rien, et c’est déjà pas mal. Mais en attendant, les chevaux sont maigres, vivent au box, ne mangent pas assez et travaillent trop.

Les cavaliers se concentrent toujours sur l’esthétique, cherchant le plus joli des tapis au lieu d’essayer de monter leur cheval mou sans éperons. Pourquoi ? Et j’ai une autre question : pourquoi les « nouveautés » dans ce monde sont-elles souvent mystiques ? Entre la communication animale, l’ostéopathie, l’homéopathie, pourquoi autant de pratiques réfutées (aujourd’hui) par la science ? Beaucoup de questions auxquelles nous allons essayer de répondre. Je ne garantis pas que nous aurons de bonnes réponses, mais nous allons analyser tout cela.

 

Analyse Big Brother GIF by Channel 7

 

Les vieilles pratiques qui persistent

Combien de vieilles pratiques sont encore beaucoup trop répandues ? Je n’ose les compter, mais vous allez voir qu’elles sont encore bien trop souvent considérées comme normales dans le monde du cheval.

 

L’environnement du cheval

Si vous lisez mes articles depuis un moment, vous savez ce qui, pour moi, constitue un environnement idéal pour un cheval. Il y a trois fondamentaux : un cheval doit pouvoir bouger librement, sociabiliser, et manger en continu. S’il a tout cela, son environnement est adapté. Pas parfait, car on peut toujours améliorer, mais au moins adapté à son bien-être de base. 

C’est assez simple, pourtant… Il existe encore beaucoup trop de box en France. Beaucoup trop de personnes n’offrent pas ces trois éléments essentiels à leurs chevaux.

Les croyances perdurent, les gens projettent leurs propres besoins de confort sur leurs chevaux. Un box, c’est plus chaud, plus doux. Mais pendant ce temps, dans son box, un cheval ne peut ni être avec ses congénères, ni bouger, ni manger librement. Il mange d’ailleurs souvent trop de céréales, alors qu’il devrait consommer davantage de fibres.

Le box est néfaste pour sa santé et son bien-être. Il suffit de regarder les troubles visibles qui en découlent : agressivité ou apathie, tics, coliques, ulcères gastriques, maigreur, problèmes respiratoires. La liste est longue, et je ne parle même pas des problèmes invisibles.

 

Les méthodes d’entraînement

Comment se fait-il que les enrênements soient encore autant utilisés aujourd’hui, en 2024 ? Pourquoi voit-on encore, sur les terrains de concours club, autant de mors sévères, de gogues, d’éperons, etc. ? Je dirais que, grâce à l’arrivée de jeunes cavaliers, c’est dans ce domaine que l’on observe de nombreuses nouveautés (monte sans mors, en cordelette, etc.), mais ces innovations se limitent à quelques comptes Instagram. Et quand on sort de notre bulle idéale… Regardez les derniers JO de Paris, beaucoup de cavaliers n’ont toujours pas prévu de changer leurs mauvaises habitudes, notamment concernant l’usage des mors sévères. On continue de monter avec sévérité et/ou sans patience nos chevaux, et c’est bien dommage.

On sait aujourd’hui que la musculature d’un cheval évolue jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans, pourtant les débourrages commencent encore à 3 ans ! Trois ans ! Certains chevaux ressemblent encore à des poulains à cet âge. Et je ne parle même pas du monde des courses, où, sans vouloir exagérer, ils sont déjà considérés comme trop vieux à 3 ans… Oui, j’exagère un peu, mais les cycles classiques pour les chevaux de 4 ans, c’est quoi ce délire ? Le monde de la compétition de haut niveau m’étonnera toujours. Les cavaliers continuent de monter leurs chevaux trop tôt et leur demandent bien trop d’efforts trop rapidement. Rien ne change, même si, autour de nous, dans le loisir et en petit comité, des évolutions positives se font. Tant qu’il y aura des concours destinés aux jeunes chevaux, ce monde n’évoluera pas…

 

Pokémon gif. Pikachu hangs his head as we slowly zoom in towards him, then he looks up with a sad expression on his face.

 

La ferrure

Le dernier point, ce sont les fers ! Les fers en métal ! Pourquoi tant de personnes continuent-elles cette pratique moyenâgeuse sur les chevaux ? Pourquoi les « chaussures » pour chevaux ne sont-elles pas plus développées et répandues ?

Car oui, je l’admets, le pied nu reste délicat selon l’utilisation du cheval (cf cet article). Mais des fers, encore aujourd’hui, c’est la pratique persistante que je comprends le moins. La rigidité de ce matériau empêche toute souplesse et tout amorti. C’est comme faire du VTT sur des gravillons sans amortisseurs… Bonjour la casse !

Cette pratique n’a aucun sens, et je suis étonnée que les chevaux aient pu se développer aussi bien avec cet objet de torture. Le rôle d’un fer en métal est simplement de compenser l’usure excessive des sabots, qui était bien plus importante lorsque nos chevaux marchaient et travaillaient beaucoup plus, dans les siècles passés…

Ça fait quand même beaucoup de pratiques qui ne changent pas, ou très peu. Mais alors, pourquoi cette résistance au changement, à l’évolution ?

 

Serie A Reaction GIF by AS Roma

 

Pourquoi cette résistance au changement, à l’évolution ?

Il y a deux explications claires qui freinent ce domaine : l’impact économique énorme que représenterait un changement global pour le bien-être des chevaux, et une incohérence fondamentale : l’amour des chevaux vs leur exploitation… Mais, je détaillerai tout cela dans la partie 2 de cet article. J’y parlerai notamment des évolutions qui vont dans la mauvaise direction… Un peu de suspense ! L’article sortira exactement le 4 octobre 2024, donc notez-le dans vos agendas.

D’ailleurs, pour ceux qui attendent l’article sur les hipposandales, je suis toujours en train de les tester et suis encore en plein doute, donc l’article sur ce sujet sortira bien plus tard. Je ne souhaite vraiment pas dire n’importe quoi.

A très bientôt pour la partie 2 !

Passer son cheval pieds nus : pourquoi certains chevaux ne s’adapteront jamais ?

Euh… C’est quoi cet article venant d’une « pro pieds nus extrémiste anti fer » ? Que s’est-il passé ? Pourquoi décider d’écrire un tel article ?

Eh bien en fait, c’est assez simple… Cela fait plus de 6 ans que j’ai passé ma jument pieds nus. Cela s’était d’ailleurs très mal passé les premiers mois (voir article : https://hoofspire.com/ma-jument-enfin-sans-fers/) et, aujourd’hui, après 6 ans de sensibilité bien trop visible, j’ai décidé de prendre une autre route avec ses sabots. J’ai décidé d’accepter que malgré les belles améliorations, elle sera toujours sensible sur les cailloux.

Attention, je ne dis pas que je vais referrer ma jument ! Je continue de penser qu’un morceau de fer n’a aucun sens et je ne comprends toujours pas ce système MAIS… je commence un peu trop tard à réaliser que les pieds nus… Ce n’est pas non plus toujours la solution… Les explications arrivent ! Ne commencez pas à vous énerver, je vais tout vous expliquer calmement.

Après plusieurs recherches et analyses, j’ai trouvé exactement 4 groupes de raisons pour lesquelles un cheval peut ne jamais s’adapter au passage pieds nus. Certaines raisons sont adaptables mais d’autres… Nous ne pouvons rien changer. Nous avons ainsi la génétique, la santé, l’usage et le terrain.

 

stop motion paper GIF by Massive Science

 

La génétique

Le premier critère sur lequel on ne peut strictement rien changer est la génétique. La génétique influence plusieurs éléments : la structure, la forme et la solidité des sabots. Ainsi, un cheval peut hériter de sabots solides et résistants, tandis qu’un autre peut hériter de sabots sensibles et fragiles. On pourrait ainsi comparer les robustes sabots des chevaux mustangs face aux fragiles sabots des pur-sang anglais. Ces deux races ne naissent pas égales en sabots (et d’ailleurs sur plein d’autres sujets… mais ce n’est pas le sujet de l’article… encore un coup de la superbe sélection génétique humaine).

L’hérédité influera donc sur la résistance, la forme, le taux de croissance des sabots, la solidité, etc. et on ne peut changer cela sur un animal qui est déjà né.

Pour faire une vulgarisation très rapide : si votre cheval a des pieds pourris et fragiles de base, ils resteront pourris et fragiles. À moins que vous passiez votre vie à le faire marcher des heures et des heures sur des cailloux tous les jours, il y a peu de chance que, par exemple, sa sensibilité disparaisse. Un petit renforcement quotidien n’aidera malheureusement pas. Un sabot non adapté, c’est génétique.

 

Sassy Whoops GIF by Ovation TV

 

La santé

Entre les fourbures, le syndrome naviculaire, les pieds bots, les seimes, les fissures, les fractures, d’autres types d’inflammations chroniques, ou n’importe quelles nouvelles infections, il peut y avoir des centaines de raisons qui empêcheront un cheval de rester pieds nus et qui lui feront plus de mal que de bien en tentant toute adaptation.

Ces décisions sont toujours à prendre avec l’avis d’un (ou plusieurs) vétérinaire(s) et jamais seul.

C’est embêtant mais c’est la vie. Il vaut mieux un cheval ferré qui ne souffre pas. Attention, je ne dis pas qu’il faut referrer un cheval fourbu ou un cheval atteint d’un autre problème. Je dis qu’il y a des cas qui imposent la ferrure (ou tout autre type de protection) selon les vétérinaires. Parfois, il faut savoir aller contre ses principes pour le bien-être physique et moral d’un animal.

 

dog must GIF

 

L’usage

Quand j’entends usage, j’entends ce que l’on fait de son cheval. Si le cheval reste au pré, en général, il n’y a aucune raison pour que le passage pieds nus se passe mal. Mais, si vous avez prévu d’enchaîner les courses d’endurance de 160 km toutes les semaines, peut-être que les sabots s’useront vite, voire trop vite. Un sabot, c’est un fait, ça s’use.

Plus vous travaillerez un cheval, plus la stimulation du sabot se fera (et c’est très bien pour le sabot), mais plus la paroi s’usera. Si vous avez prévu d’en faire beaucoup, les pieds nus ne seront clairement jamais suffisants. C’est pour cette raison qu’on a inventé les fers, hipposandales et autres protections pour les sabots. L’avantage de ce point est que si on veut laisser son cheval pieds nus, on a juste à s’adapter à ce qui est physiquement possible.

Je parle de ce point, l’usage, mais je sais pertinemment que, normalement, personne ne surutilise son cheval. Vous ne devriez même pas avoir à vous poser cette question si vous êtes en train de lire cet article. J’espère tout de même que votre cheval va bien si c’est le cas ahah.

 

Cartoon gif. Two animated watermelon people tremble with anticipation while one scratches a lottery ticket and the other waits to see the results.

 

Le terrain

Le terrain… alors, on a beau dire que le sabot d’un cheval s’adaptera à force de marcher tous les jours sur des cailloux, je vous l’annonce tout de suite : spoiler alert, NON. Voilà, c’est faux. De mon côté, c’est testé depuis 6 ans et ce n’est pas du tout approuvé. Un cheval peut rester sensible toute sa vie sur les cailloux. Je parle de « décider », mais je sais très bien que cela ne peut pas être que dans sa tête.

Donc… si vous vivez dans un environnement ultra caillouteux (un environnement dans lequel vous ne pouvez même pas marcher pieds nus) et que votre cheval est toujours sensible, il est possible qu’il… reste sensible toute sa vie. C’est vraiment contraignant, je vous l’accorde, mais c’est un fait possible. Arrêtez de vous acharner (comme je l’ai malheureusement fait) et de vous dire qu’un jour ça ira. Que l’homéostasie, la construction des tissus, blablabla…

Non, il est possible que ça n’aille jamais. Abandonnez l’idée en laissant votre cheval tranquille. Au final, ce n’est pas du tout grave et il existe plein de solutions pour parer à ce problème.

 

Denzel Washington Reaction GIF

 

Les différentes solutions

 

Solution 1 : L’environnement idéal

La première solution serait de fournir un environnement de vie parfait à son cheval. Exit le box et les prairies de vaches. Trouvons une sorte de Paddock Paradise dans une forêt avec une variété alimentaire à en rendre jaloux les autres propriétaires de chevaux. Des chevaux qui mangent bien, qui marchent beaucoup sur des terrains variés. L’idéal. Je vous l’accorde, cette solution n’est pas la plus simple à trouver et est un peu trop rêveuse, donc explorons d’autres options.

 

Solution 2 : Le laisser au pré

La deuxième solution serait de ne pas travailler son cheval, le laisser au pré. Il ne marchera plus sur les terrains « douloureux » et sera heureux. Il pourra rester pieds nus sur son herbe confortable et vous aussi, par la même occasion. Il y a un défaut avec cette solution : il risque de grossir à ne plus rien faire. Ce n’est peut-être pas non plus la meilleure option, passons à d’autres possibilités…

 

Sports gif. Will Ferrell pensively strokes his chin while watching a basketball game, then stares coldly at us.

 

Solution 3 : Travailler sur des terrains appropriés

Une troisième solution est de ne travailler son cheval que sur des terrains qui lui conviennent. Cela enlève le fun et la variété du travail, mais c’est une solution assez simple. On évite les cailloux et on ne travaille que sur sable, route en bitume et herbe. C’est contraignant, mais c’est possible. C’est ce que je fais aujourd’hui.

 

Solution 4 : Alternatives aux fers et aux pieds nus

La dernière solution est de trouver des alternatives aux fers et aux pieds nus. On peut monter avec des hipposandales par exemple, ou mettre des protections qui ne sont pas en fer. Le cheval sera soulagé et pourra de nouveau marcher instantanément sans gêne sur tous types de terrains. Un article arrive le mois prochain sur le sujet de ces alternatives car je suis en plein test. Je ne veux pas proposer quelque chose qui, si je le réalise, ne serait pas une bonne solution. J’y ai déjà trouvé plusieurs points négatifs… Mais je ne vais pas spoiler mon article… Plus intéressant qu’un épisode de série TV bien sûr…

 

Movie gif. Alicia Silverstone as Cher in Clueless stares pensively into space, lost in thought, fluffy pen in hand.

 

Conclusion 

N’oublions jamais que tous les chevaux sont différents. Ce serait cette phrase que vous devriez retenir de cet article. Ce n’est pas parce que mon cheval ou celui d’un autre restera sensible toute sa vie que le vôtre le restera, s’il l’est aujourd’hui.

Entourez-vous toujours de professionnels (je parle de vétérinaires, pas de coachs ni de moi), pour avoir de réels avis scientifiques. Consultez, écoutez, réfléchissez, analysez, et vous saurez si votre cheval peut être pieds nus ou non. Je ne suis pas du tout contre les pieds nus et compte laisser ma jument pieds nus, mais… Je dois m’adapter à sa génétique et accepter qu’elle ne peut pas être pieds nus au travail. Mieux vaut tard que jamais et c’est pour ça que j’espère que vous ne perdrez pas autant de temps que moi à attendre qu’une magie opère et penser que c’est normal si le cheval est sensible. Je l’ai toujours laissé choisir son terrain, c’est déjà ça, mais je compte l’aider avec les cailloux quand il n’y a pas d’autre choix que de passer par là.

J’espère que mon article vous aura fait réfléchir et vous aura aidé sur le sujet.

On se retrouve le mois prochain !

 

Leaving See Ya GIF by True and the Rainbow Kingdom

 

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