Comment vaincre sa peur à cheval ?

La peur à cheval… Un sujet assez tabou. Avoir peur c’est la honte… Mais, au final, à part lorsque l’on est enfant est que l’on est casse-cou, n’est-ce pas normal d’avoir peur à cheval ? Cependant, n’est-ce pas, en même temps, un frein à notre bonheur et à celui de notre propre cheval ?

 

 

Pour commencer, je dirais que c’est normal d’avoir peur à cheval. Ce serait plutôt l’inverse qui serait anormal voire, dangereux.

Pourquoi ? Car le cheval est une proie. C’est-à-dire que même le plus adorable des chevaux du monde, s’il s’agit de “survie” (selon lui… pas selon vous…), pourra devenir le plus dangereux de son troupeau. Demi-tour imprévu, fuite paniquée au galop, etc. S’il doit fuir par instinct, ce n’est pas nos rênes ni nos jambes qui pourront agir.

 

 

Certes, nous pourrions peut-être le raisonner si on le connait. Quoi qu’il en soit, n’importe quel cheval peut devenir dangereux.

J’adore ! Je commence dans un article “Vaincre sa peur à cheval” en disant que même le plus doux des poneys peut se transformer en grand danger.. Je suis forte…

 

 

J’étais bien obligée de commencer par la base de la base. C’est normal d’avoir peur car il faut toujours être vigilant comme en voiture. Même si on connait tout.

***

Toutefois… Il y a peur et peur… Il y a ceux qui ont peur d’un énorme obstacle de cross et ceux qui ont peur de … euh… une simple balade au pas. Cela peut paraître ridicule mais il ne faut pas juger et je sais que nous passons tous par là. Souvenez vous, en club, quand le cheval sur lequel vous étiez faisait sa première balade de l’année… Vous ne disiez rien mais n’êtiez pas rassurés…

 

 

Heureusement, vaincre sa peur à cheval avec son propre cheval, c’est beaucoup plus simple. Avec un cheval de club, on ne peut pas prendre le temps de s’habituer à lui, et lui, ne peut pas s’habituer à son environnement. Avec notre propre cheval, on a tout notre temps.

***

Je vais aborder des sujets globaux sur la peur, je ne suis pas sûre de pouvoir aider les personnes qui ont un cheval jugé comme “fou”. Je suis là pour aider ceux qui ont envie de combattre une peur qui est passagère. Suite à une chute ou une quelconque frayeur.

Si votre cheval part au galop, puis en rodéo, à peine les fesses posée dessus… Moi aussi j’aurais peur et je ferai appel à un professionnel à votre place.

Je vais parler des cas plus simples… Des cas dans lesquels la peur vient davantage du cavalier que du cheval.

 

 

Liste d’action à mettre en place :

Il existe plusieurs actions à mettre en place. J’en ai noté 7.

 

1. Le cheval est une éponge

Je sais que l’on entends souvent cela et que l’on se dit que c’est tout simplement faux. Malheureusement, c’est complètement vrai. Ne montez pas votre cheval quand vous êtes énervés. Évitez de faire ressortir vos émotions négatives. Un petit peu de relaxation/méditation avant de monter et tout se passera mieux. Un joint ? Je rigole… Trouvez la méthode qui vous convient, je ne prône pas la drogue.

 

 

Tout ce que je souhaite dire, c’est qu’un cheval est très réceptif à vos émotions. Ma propre jument est devenue ultra peureuse et flippait pour un rien à cause d’une ancienne DP. Je n’ai fait le rapprochement qu’à peine deux semaines après son départ, ma jument étant redevenue normale. Elle en était devenue immontable tellement elle flippait pour tout… J’en était désespérée. Elle est redevenue un plaisir à monter comme par magie. C’est une grande peureuse mais qui se maîtrise seulement si on se maîtrise.

Prenez donc sur vous, occupez vous l’esprit et, surtout, n’ayez pas peur d’avoir peur. Les conséquences n’en seront que mauvaises.

 

2. L’Habitude

L’habitude. Applicable autant pour vous que pour votre cheval. Habituez le à tout et vous, habituez-vous, vous même, à tout. Commencez par des choses simples, montez souvent et faites souvent la chose dont vous avez peur. À force de pratique, cette peur partira aussi vite qu’elle est arrivée. Car vous saurez que vous ne craignez plus rien et votre cheval aussi. L’habitude est le remède miracle de tous les problèmes.

 

3. Ce n’est pas si dangereux, qu’est-ce qui peut arriver de pire ?

Ce point est applicable en carrière uniquement. Apprendre à tomber et tomber sur du sable n’est pas si dangereux et peut être même assez drôle. En réfléchissant, je ne sais pas pour vous mais, j’ai dû tomber plus de 50 fois dans ma vie (bon, après, je montais un cheval spécialiste du coup d’épaule-arrêt dès qu’on osait se pencher en avant) et je n’ai dû avoir que 2 ou 3 chutes qui m’ont fait mal.

Il peut, bien sûr, y avoir le mauvais accident mais, si vous êtes dans le sable et que vous ne faites rien de dangereux, même un cheval qui vous embarque ne vous fera pas de mal. C’est surprenant, je ne peux le nier, mais, les risques sont très faibles. En carrière, je le répète.

Attention, je ne dis pas qu’il faut s’amuser à se jeter de son cheval…

 

 

4. Faire confiance

Faites confiance à votre cheval. Un peu comme les émotions/éponges. Si vous ne lui faites pas confiance, il risquera de se transformer en cheval bien désagréable à monter. Faites lui confiance.

 

 

5. Protégez vous

Rien à faire d’être ridicule, de ne pas avoir les cheveux aux vents… Protégez vous ! Casque ou bombe, protège dos et même genouillère s’il le faut. Si vous êtes bien protégés, c’est comme en skate, vous aurez beaucoup moins peur et oserez beaucoup plus de choses.

 

 

6. Bien s’entourer

Soyez entourés par de bons professionnels et/ou cavaliers, que ce soit en carrière ou en extérieur. Ils seront là pour vous rassurer et vous dire quoi faire. Même moi qui n’aimait pas trop monter ma jument en carrière (par manque d’habitude…), quand je prenais un cours, j’étais concentrée sur le cours et toute peur disparaissais. J’osais tout faire car bien entourée. C’est un point extrêmement important si vous avez peur. Cela pourra faire partir votre peur bien plus vite que tous les autres points.

 

7. Avoir un cheval heureux

Alors ça, c’est primordial ! Oui, si Tonnerre est enfermé au box toute la journée et que le seul moment où il peut se défouler, c’est quand vous êtes dessus, oui, il y aura un problème. Désolée.

Offrez lui la vie la plus optimale pour son bien-être et il n’en ressortira aucune frustration. Vous aurez un Tonnerre calme et bien dans sa tête. Il n’y aura plus de danger.

***

Voilà, j’espère que ces points vous auront aidé à tenter de vaincre votre peur à cheval et j’espère que cela fonctionnera. Si vous avez des questions ou des remarques à faire, n’hésitez surtout pas dans les commentaires. 

À très vite dans le prochain article et dans la zone commentaire !

5 comptes Instagram de photographies équine de qualité

Parce que j’aime la photographie et qu’Instagram est une mine d’or sur ce sujet (bon, faut savoir où chercher…), je voulais vous partager les 5 comptes Instagram de photographies équines, qui sont selon moi, les plus impressionnants d’un point de vue composition, originalités, qualité, etc.

Pas besoin de les décrire, les photos font le job. Hormis deux qui ont le même style (Scarlett et Photomilio), ils ont tous leur propre style. Je place Jessik-r en numéro 1 par l’originalité de ses photos. Incroyable.

***

1 – Jessik-r 

 

 
 
 
 
 
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2 – Scarlett_equinelife  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 – Photolomio

 

 
 
 
 
 
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4 – Khay_photography  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 – Happiesthorseblog

 

 
 
 
 
 
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Et oui, encore mon compte. Je n’ai pas leur niveau car j’ai sélectionné les plus beaux comptes mais… Je compte les rattraper. Il n’y a que quand on y croit qu’on y arrive.

Et vous, quels sont les comptes Instagram que vous préférez ? Que ce soit d’un point de vu photographie, divertissement ou pour toute autres raisons.

A très vite dans un prochain article plus sérieux !

 

Pourquoi choisir de mettre son cheval au box ? Les idées reçues et inconvénients du box

Pourquoi le box reste le choix numéro un pour un cheval ?

Pourquoi existe-t-il encore de nombreuses pensions box ?

C’est quand même bizarre, non ?

 

Les idées reçues du box :

 

1- Cela fait “pauvre” de mettre son cheval au pré

Les propriétaires qui mettent leurs chevaux au box pensent que c’est plus luxueux et que le pré est réservé aux personnes qui n’ont pas d’argent. Ce serait donc les “pauvres” qui mettraient leur chevaux aux prés. Ce n’est pas flatteur pour l’égo, il faut donc mettre son cheval au box… À part vous dire de revoir vos priorités et d’arrêter de vivre vis à vis du regard des autres, je ne sais pas trop quoi vous dire. C’est vrai qu’il faut beaucoup plus d’argent pour mettre son cheval au box mais cela ne veut pas du tout dire que c’est le plan idéal !

Faites des économies, mettez votre cheval au pré, il vous en remerciera.

 

2- Le cheval est au chaud au box

J’ai tout le temps entendu ça mais c’est quelque chose que je ne comprends pas. Expliquez-moi. Dans une écurie, il y a rarement de chauffage… Hormis dans les petits barns où la chaleur est concentrée par la présence des chevaux, je ne vois pas comment le cheval peut être au chaud. Il a le droit à toute la température extérieur mais il ne peut pas bouger pour se réchauffer et rarement manger… Je pense que le cheval est mieux au pré où il peut réellement se réchauffer en bougeant.

 

3- Il n’y a pas assez de place dans les écuries pour mettre tous les chevaux de France au pré

Pour ce point, on reste en France. Les calculs seraient impossibles si je devais prendre en compte tous les pays. Il y a plus de 1 060 000 chevaux (derniers chiffres officiels datant de 2016), il faudrait minimum 500m2 carré par cheval (le un hectare requis est pour nourrir à l’année) soit 5300km2 de prés. La superficie de terre agricoles (on va prendre ça pour trouver de futurs champs) est de plus de 290 000km2. La superficie de la France est de plus de 600 000km2. Je pense qu’on pourrait s’arranger vu qu’il nous faudrait seulement 5300km2. Bon, oui, dans un monde utopique mais… Il y a bien de la place. En effet, en Ile de France, c’est une toute autre histoire…

 

4- Au box, le cheval est à l’abris du danger et des intempéries

J’entends décidément de tout. Alors, déjà, pour informer les pros box, les chevaux ont souvent un abris dans leur pré pour se protéger de la pluie, du vent, du soleil, etc. Ils ont même parfois des arbres. Le cheval n’est donc pas moins à l’abris que dans son box.

Et puis, le cheval n’est pas en sucre et ne fond pas sous la pluie.

Pour ce qui est du danger, en France, il n’y a pas de coyote ou assez de loups pour faire quoi que ce soit. De plus, le cheval peut “s’échapper” du danger dans son pré et c’est impossible dans son box. Le seul vrai danger peut être un danger “humain” (chasse, psychopathe)… Mais ce pourcentage est faible. Il ne faut pas être parano (et toucher du bois).

 

5- Un box c’est comme une petite chambre pour le cheval, il se sent chez lui

Oui… Il est chez lui mais un box ressemble davantage à des toilettes qu’à une chambre…

 

6- Il y a moins de possibilité de se blesser au box

Il y a moins de possibilité de faire une fracture, une glissade mais il y a beaucoup plus de conséquences non visibles sur le court terme mais bien mauvaises sur le long terme (ulcères, mal être, fragilité, etc). De plus, entre les chevaux qui se bloquent en se roulant, ceux qui se cognent, etc. il y a de quoi se blesser dans un box si le cheval n’est pas entouré de papier bulle.

 

7- Le cheval aime le box

Un cheval qui aime le box ce n’est pas normal. Alors oui, certains n’ont connu que ça et sont conditionnés. Comme un lavage de cerveau. Mais, laisser un cheval plus d’un mois avec des copains accueillants, très vite il arrêtera d’essayer de rentrer au box. Rare est le cas dans l’autre sens.

Pour les chevaux qui vivent en box la nuit, pré la journée, c’est tout simple : ils savent que leur ration les attendent et surtout, ils ont peur de se retrouver seuls au pré. Ils préfèrent ainsi rentrer pour ce sentiment de sécurité.

 

Les chevaux qui aiment le box sont donc ceux qui n’ont connu que ça et c’est tout à fait normal. S’ils ont le choix à la naissance, ils voudront, dans l’ordre de priorité : copains, manger, liberté de mouvement.

***

Après tous ces points, j’en viens à m’interroger sur toutes ces questions : pourquoi les cages pour les oiseaux, les aquarium pour les poissons, les zoos, les bassins pour les orques et dauphins, pourquoi tout cela fait un scandale ? Pourquoi on en parle ? Mais pourquoi le box, à côté, c’est normal quand on sait que les 3 besoins primaires du cheval sont : bouger, sociale, manger ?

Je suis dans l’incompréhension de devoir justifier le côté mauvais du box.

***

 

Tous les inconvénients du box :

 

1- Le box, c’est cher

Plus de 500 euros par mois en région parisienne, plus de 300 dans les autres régions. Je ne sais pas pour vous mais, en ce qui me concerne, je préfère mettre autant d’argent ailleurs. Mettre son cheval au box, même quand on a des revenus très correct, cela ruine. 

Le box est en général plus de 200 euros à 400 euros plus cher que le pré. Avec cette moyenne de 300 euros en plus par mois, on peut faire tellement de choses. Après, chacun fait ce qu’il souhaite mais il ne faut pas venir se plaindre de ses finances. Ma jument ne me coûte presque rien et cela me permet d’être tranquille. 0 sacrifice et un poney heureux.

 

2- Quand on a un cheval au box, on doit venir voir son cheval tout le temps

Le plus gros désavantage du box est qu’il faut venir s’occuper de son cheval tous les jours ou trouver quelqu’un pour le faire (encore des frais). Cela devient plus une corvée qu’un plaisir. Quand on va voir son cheval au pré, c’est parce qu’on le souhaite. Si la pension pré propose tout, le cheval n’a pas du tout besoin de nous. 

Au box, il devient dépendant de nous. Il faut le sortir, lui faire voir d’autres chevaux, le faire brouter, etc.

Hormis si vous avez une super pension pré/box ou si vous avez assez confiance en d’autres personnes pour le sortir + si vous arrivez à dormir la conscience tranquille quand votre cheval s’ennuie comme un rat mort au box, vous devrez passez votre vie à l’écurie.

C’est très pesant pour votre vie personnel, santé,  sociale, travail, etc. Le box devient un handicap pour vous même.

 

3- Il est difficile de maintenir un cheval un peu plus fragile en état au box

Cela peut paraître étrange car on pourrait se dire il bouge moins + moins de calories dépensées = le box c’est plus simple. En plus, il fait froid au pré = plus de calorie dépensées. Ben… peut-être. Je ne vais pas nier les dépenses caloriques. 

Le soucis est qu’au box, le cheval mange beaucoup moins que ce qu’il devrait, son estomac travaille beaucoup moins, le transit pareil, donc les assimilations sont plus faibles.

En outre, il mange beaucoup plus d’aliments concentrés et souvent, par méconnaissance, il dépense plus d’énergie à les assimiler que ce que ces aliments pourraient lui apporter… De plus, le mal être et stress au box créent des ulcères gastriques = assimilation encore pire.

 

A l’inverse, au pré, le cheval mange presque 24h/24 de l’herbe souvent trop riche… En gros, les problèmes deviennent souvent l’inverse et on se retrouve avec de l’embonpoint sur un pur sang qu’il était impossible de faire grossir au box malgré le foin à volonté (cf ma jument …).

 

4- Le cheval n’est pas heureux au box

Le cheval est malheureux au box. Pas de copains, ne peut pas défouler, ne peut pas manger quand il en a besoin. Il n’a rien pour être heureux au box.

 

5- Le cheval est fou quand sort du box

Cela peut aller dans le cercle le plus vicieux. Le cheval est fou => on en a de plus en plus peur de le sortir => il devient de plus en plus “fou”.

Un cheval qui ne sort pas assez a un besoin énorme de se défouler. Les risques d’avoir un cheval pas bien dans sa tête un peu trop joyeux (soit “fou”) se multiplient.

Au pré, le cheval a bien du temps pour se défouler et ne ressent pas cette frustration de ne pas bouger. Il sera, par conséquent, bien plus calme à la monte.

 

6- Quand le cheval vit au box et qu’il faut le monter, on doit le marcher bien plus longtemps pour échauffer ses muscles avant le travail

Au box, les muscles du cheval sont au repos total. Si on souhaite monter, il faudra le marcher encore et encore pour échauffer les muscles. Une grande perte de temps nécessaire pour éviter tous problèmes musculaires.

Au pré, les muscles sont déjà “échauffés”, il suffit de le marcher 10 minutes dans une détente classique et c’est tout bon. Quand même bien plus simple ! Sauf si, bien sûr il dort quand vous arrivez.

***

Pour conclure et faire un résumé très rapide : le box c’est mauvais !

Le pré a du mauvais aussi à engraisser nos chevaux mais je reviendrai sur ce point dans un prochain article. 

Si après cet article, vous êtes toujours convaincus que le box c’est mieux, j’attends vos commentaires.

S’il vous plaît, pas d’insulte, ayons une discussion posée. En général toute insulte vient avec du manque d’argument.

À tout de suite dans les commentaires. Les anti box, n’hésitez pas à ajouter des points si j’en ai oublié.

Combien coûte un cheval à l’année ?

News : J’ai créé un Horse Cost Calculator pour simplifier votre vie et cet article !

Attention, ça va parler chiffre !

Ne vous inquiétez pas, aucune formule de physique quantique, juste des additions et multiplications. On est bien obligé de passer par là pour parler budget.

Quel budget à l’année pour un cheval ?

Pour répondre à cette question, il faut répondre selon certaines conditions : un cheval pour faire des concours ? Un cheval laissé à “l’abandon” ? Un cheval peut coûter cher comme “rien du tout”.

Je vais donc essayer d’expliquer tous les tarifs possibles. Du moins cher au plus cher.

***

Je ne vais pas prendre en compte les urgences vétérinaires (ou autres) même s’il semble évident qu’il faut prévoir un budget de plus de 1000 euros ou une assurance pour ces dernières. Nous allons faire comme s’il n’y avait jamais problème, que vous aviez déjà tout le matériel nécessaire et une pension qui s’occupe très bien de vos chevaux. Exit les dépenses en plus.

Je précise que mes prix ne sont pas fixes ni les mêmes dans toutes les régions. Je fais une “moyenne du minimum”, si on peut appeler cela ainsi. Ces tarifs peuvent osciller facilement dans une fourchette de 500 euros.

***

Tarif minimum sans soin : 1200 euros par an.

Le tarif minimum c’est une pension pré sans autre coût. Si on cherche très bien et loin des grandes villes, cela peut revenir à du 100 euros x 12 mois soit 1200 euros l’année.

Bon, un cheval qui ne coûte que ce tarif à l’année, c’est utopique car il faudrait une pension parfaite où les pieds se parent seuls, par exemple.

Tarif minimum en respectant le bien-être de son cheval : 1810 euros par an.

On garde une pension pré dans les 100 euros, on ajoute :

  • un pareur tous les 2 mois 40 euros = 240 €
  • un passage vétérinaire annuel pour le vaccin et le check up = 70 €
  • un passage dentiste annuel = 70 €
  • un passage ostéopathe par an = 90 €
  • 2 coprologies (ou vermifuges) par an = 40 €
  • des compléments (alimentaire, drainage ou autre) = 100 €

Ce qui fait un total de 1810 €.

Cela est un tarif minimal. En région parisienne, cela me semble impossible.

***

Tarif minimum en Île de France avec installations (douche, sellerie, éclairage, carrière, etc.) : 3010 euros par an.

On trouve une pension pré dans les 200 euros, on laisse les dépenses nécessaires (parage, vétérinaires, etc.).

2400 + 240 + 140 + 90 +40 + 100 = 3010 euros.

***

Tarif minimum si concours et cours : 5486 €

Au tarif du haut, 3010 euros, on ajoute :

Si vous avez votre camion (sans compter son coût d’achat ni assurance) :

36 euros la licence cavalier + minimum 20 euros l’engagement sans coach 2 fois par mois + 20 euros l’essence par sortie par personne.

3010 + 36 + 960 = 4006 €

 

Si vous n’avez pas de camion, la location revient souvent à 40 euros minimum par personne. 

4006 + 960 = 4966 €

 

Si vous souhaitez prendre des cours, il faudra ajouter une cotisation annuelle pour le club (120 euros en général) et une carte de cours illimités à 400 euros l’année. J’invente le tarif des cours, c’est bien plus cher et jamais illimité. C’est souvent par trimestre. J’utilise juste un tarif que les gens sont prêts à accepter pour prendre des cours collectifs avec leur propres chevaux. Certains cours particulier coûtent plus de 50 euros l’heure !

4966 + 120 + 400 = 5486 €

***

Tarifs minimum si box :

Un box, en région parisienne, c’est souvent minimum 600 euros… Pour des prestations plus que moyenne, voire lamentable. On va donc faire une moyenne pour la France, ce qui reviendrait à 400 euros par mois.

Si concours et cours : 5486 + 2400 = 7886 €

Si juste cours : 2400 + 3010 + 120 + 400 = 5930 €

Si juste concours : 4066 + 2400 = 6466 €

Si juste box : 3010 + 2400 = 5410 €

Pour conclure, un cheval, ça coûte… Bah… C’est méga variable selon ce que vous en faites. Si vous le laisser à l’abandon, ça va c’est pas trop cher mais, dès que vous souhaitez aller un peu plus loin, il y a un beau budget à prévoir.

***

Mon cas : 

Aujourd’hui ma jument me coûte dans les 4500 euros par an.

C’est raisonnable mais on ne fait plus de compétition et très rarement de cours. Sa moyenne annuelle est exactement de 6100 euros sur 8 ans, si je prends en compte ses années boxs/paddocks. Les débuts ont coûté très cher en box/paddock… Pour une jument pas spécialement heureuse.

 

« C’est ça qui est bien avec l’équitation, rendre son cheval heureux coûte beaucoup moins cher !”

Depuis que je l’ai, son année la plus chère à été de 10902,91 euros (première année, box et beaucoup de problèmes divers) et son année la moins chère a été de 3387,61 euros.

En réduisant au maximum les dépenses mais toujours pour son bien-être optimal, en région parisienne, avec une pension à 3 180 €/an, je me retrouve aujourd’hui dans les 4 000 euros par an.

C’est correct par rapport au passé mais ce n’est pas un budget qu’un étudiant peut se permettre et encore moins qu’on peut se permettre de faire ajouter à nos parents…

Je prend en compte dans mon calcul : pension, ferrure ou parage, vétérinaire, ostéopathe, dentiste, vermifuge, cours, concours, coprologie, cotisation, alimentation, transport, travail du cheval.

Je n’ai jamais pris en compte :

  • Carottes
  • Matériel pour ma jument ou moi en rapport à l’équitation (tapis, couverture, brosse, pantalon, etc)
  • Essence pour la voiture.
  • Le temps passé. Et oui, mon temps utilisé pour ma jument, c’est de l’argent perdu (je rigole, hein).

***

Vous pouvez toujours prendre une demi pensionnaire afin de réduire les frais.

Cependant, je précise que si vous prenez une demi pension, ce qu’il y a de plus raisonnable est de mettre une proportion par rapport au nombre de jours montés sur le prix de la pension. Il faut des installations disponibles pour son confort (carrière, manège, proposer davantage que des séances de plat, etc). Il faut aussi permettre à votre DP d’avoir toujours de l’argent pour prendre des cours afin de ne pas faire n’importe quoi avec votre cheval.

En gros, si vous voulez une bonne demi pensionnaire, le prix sera grand maximum la moitié de la pension. Jamais plus. Il ne faut pas ajouter les coûts du vétérinaire ou dentiste.

Il ne faut donc pas compter sur une dp pour faire des économies. On en prend une pour le bien-être de son cheval, pas pour réduire ses dépenses et encore moins pour se faire de l’argent.

***

Ainsi, que votre cheval coûte 500 ou 10 000 euros à l’achat, il coûtera le même prix à l’année et cela pourra durer une trentaine d’années.

Rien que 1 000 euros par an, ça fait une belle voiture au bout de 30 ans. Pas une Tesla je crois… Je ne m’y connais tellement pas en voiture… En tous cas, cela fait de belles dépenses.

Si ma jument continue de me coûter 4 500 euros par an et qu’elle vit une vie normal de cheval, on pourra dire qu’elle m’aura coûter plus de 100 000 euros ! 

Ce n’est donc pas un achat anodin. On peut faire tellement de choses avec 100 000 euros. Il faut vraiment aimer l’équitation et/ou les chevaux.

Un cheval c’est cher, réfléchissez-y bien avant de passer à l’achat et avant d’avoir un revenu intéressant.

Alors oui, on peut toujours les revendre mais comment dire, on ne sait jamais où ils terminent…

Si vous comptez acheter un cheval, n’hésitez pas à me dire si vous aviez estimé un de ces budgets. De même, n’hésitez pas à me dire si vous trouvez que mes budgets sont bien trop irréalistes. Ce sont des budgets dûs à mon expérience et mes connaissances. Principalement en région parisienne.

***

On se retrouve le mois prochain pour le prochain article. N’hésitez pas à commenter en attendant. A très vite !

Mon expérience avec l’écurie seconde chance

Lien vers leur site : http://www.ecuriesecondechance.com

***

Tout le monde ne connaît peut-être pas cette écurie donc je vais la présenter.

Aujourd’hui, c’est une écurie spécialisée dans la reconversion de chevaux de courses. Elle vend des chevaux sélectionnés selon plusieurs critères (âge, tempérament, etc.) pour le « sport », des juments pour la gestation et des chevaux pour le loisir ou la compagnie. Les prix vont de 300 à 5000 euros.

À mon époque c’était un peu moins connu, un peu moins gros mais le même concept. Seulement, il n’y avait que des ventes de chevaux bien sélectionnés pour le travail/sport.

***

C’est très délicat de se lancer dans ce sujet car, soit je finis par faire une pub gratuite, soit je finis par faire de l’anti pub/diffamation.

Je vais donc essayer de dire ma vérité et il y aura sûrement autant de positif que de négatif.

***

Pourquoi cet article ?

J’ai ce besoin de rédiger cet article car, étant abonnée à la page Facebook de cette écurie, tous les jours, je vois à quel point les gens sont heureux en compétition avec leur réformés et j’en viens à me poser pleins de questions.

Pourquoi je ne me sens pas légitime à partager l’évolution de ma jument ?

J’ai un milliard de réponses, dont de nombreuses logiques, mais la première qui me vient est que j’ai l’impression d’avoir, soit raté ma réformée car on ne fait pas de concours, soit d’avoir eu un « mauvais » réformé.

Attention, j’utilise le terme « mauvais » mais cela ne veut pas dire que je souhaiterais me séparer de ma jument. Malgré les nombreux problèmes que l’on a rencontré, elle a une personnalité si attachante, elle si vivante et si gentille, que j’en suis totalement accro. Je souhaite juste apporter mon expérience avec cette écurie.

***

Mon expérience date de septembre 2011. Cela fait longtemps donc ça permet de donner un réel avis, d’avoir laisser du temps afin de prendre du recul.

Pour commencer, ma jument faisait partie des chevaux « sélectionnés ». Les chevaux sans défaut pour faire des compétitions.

Elle avait été débourrée à la monte classique. Quand on regardait sa vidéo, c’est tout simple on aurait dit le poney parfait. Petite, rapide, aimant sauter, mignonne comme tout. Le parfait poney de compet’. C’est tout simple, c’était un craquage complet pour elle comme pour sa sœur, d’un an de moins.

Ce n’était pas du tout prévu que j’achète un cheval, c’était un réel coup de cœur. J’hésitais entre elle et sa soeur. Deux coup de coeurs. Je les appellerai ici Luza1 et Luza2. Avec un peu de recherches, vous pouvez trouver leur vrais noms facilement.

 

 

J’y suis donc allée, sans être accompagnée d’un pro, juste de ma mère -qui n’a jamais monté à cheval-, pour voir ces deux bêtes.

Nous avons été accueillis par le propriétaire des lieux. Accueil très froid et commercial niveau 0. Nous n’y voyons aucune méchanceté, juste une personne sûrement très réservée, ce doit être sa personnalité donc nous n’y tenons pas compte.

Nous sommes arrivées en retard et n’avons pas pu voir Luza1 et Luza2 au pré. Nous avons juste vu un très beau pur sang, nommé Saint Augustin. 

Ils insisteront beaucoup pour que je l’essaye mais, il est trop parfait, aucun coup de cœur. Je ne souhaite essayer que les deux “poneys”. J’ai déjà plus de 18 ans à l’époque mais toujours bornée comme un enfant à ce que je vois…

Un homme essaye ma future jument avant moi. Il lui trouve des défauts que j’estime travaillable à l’époque (difficulté à une main). Je trouve sa monte très dure !

À mon tour… Oh p***** ! Je crois que le club ne m’a rien appris ! Jamais monté un cheval aussi énergique de ma vie ! Je l’essaye pour sauter, etc. Une flèche, j’ai du travail pour apprendre à canaliser cette bête féroce ! Mais j’adore ! Elle a peur a un endroit de la carrière, ne veut pas aller sur une bâche mais, ignorante comme je suis, je ne me pose aucune question. Ils me disent, de plus, que c’est parce qu’il y a un chat vers le fond de la carrière. Aujourd’hui, je sais que c’était faux, c’est juste une énorme froussarde.

***

Viens le tour d’essayer sa sœur. Elle sort d’une tendinite ou autre problème dans le genre. J’avoue que cela me freine dans l’achat. On ne peut pas leur retirer leur sincérité. 

Ils ne souhaitent pas que je l’essaye sans être tenue en longe car elle a été très peu travaillée. 

Cela m’effraie un peu ! Pour faire court, je monte dessus, je fais ce qu’ils me disent… Pire que l’autre jument ! Encore plus d’énergie et elle a l’air vraiment incontrôlable. Je n’ai pas le niveau, je le sens… Je préfère descendre. Je n’ai rencontré aucun problème mais je sais que je ne la veux plus.

Je souhaite ainsi Luza1 mais je me dis qu’il faut un peu réfléchir avant de faire un tel achat.

Seulement voilà, c’est une petite bombe, c’est la seule jument que toutes les personnes ont souhaité essayer ce jour là (je ne dis pas qu’ils l’a voulait encore après l’avoir essayé… ), il va falloir que je me décide vite.

***

Pour avoir cette jument, il faut justifier d’un galop 6. C’est bon. Aujourd’hui je dirais même qu’il faut justifier d’un galop 7… Du moins, d’un niveau galop 7. Pas le galop 7 donné en club… Ils devraient imposer un bien meilleur niveau.

Peu de temps passe, visite véto concluante, elle est à moi.

J’ai maintenant un réforme sélectionné de l’Ecurie seconde chance !

Photo de ma jument avant l’achat :

Une belle encolure comme on ne les aime pas.

Photo de ma jument 8 ans plus tard :

Toujours sa petite tête de poulain qui me fait craquer.

 

Et bien sincèrement , c’est un très beau cheval ! Je l’admire tous les jours ! Et sa personnalité, j’adore !

Mais voilà… Voilà… Avec quoi je me suis retrouvée. J’estime que je n’avais ni le niveau ni la connaissance pour avoir cette belle jument.

  • Les deux premiers hivers, j’avais peur de poser une fesse dessus.
  • Elle ne pouvait ni marcher (trottinait non stop), ni être en tête, ni être seule en balade.
  • Elle refusait tout nouvel obstacle dont barre au sol… Cependant, elle adorait les obstacle qu’elle connaissait…
  • Elle avait peur de tout et c’était dangereux car elle faisait des écarts violents ou partait au galop sans prévenir.
  • Elle est méga fragile : colique si box, blessures pour rien, etc. Je ne compte plus les frais vétos, j’avais du l’assurer à l’époque.
  • Je ne peux pas la faire galoper en longe sans que ses neurones se déconnectent. J’ai abandonné car il y a un moment où on préfère passer du bon temps avec son cheval que chercher à résoudre un problème dont on n’a pas réellement besoin. Galoper en longe n’est pas si bon…
  • Aujourd’hui encore, si je souhaite la longer, cela peut finir juste par « essayer d’obtenir un cercle au pas sans qu’elle s’énerve ».
  • Elle a des problèmes de concentration énormes liées à ses peurs.
  • Elle se traumatise pour un rien. Je pense qu’elle n’a pas eu le plus beau des traitements dans le passé car elle a très peur si on s’énerve et elle a une très belle marque de fouet/coup de cravache sur les fesses. Toujours là alors que cela fait plus de 8 ans que je l’ai.
  • J’ai abandonné les idées de concours, elle stresse trop et inutile de lui faire ce mal (sauf endurance, elle adore mais je n’en fais pas pour d’autres raisons -pas de camions-). On finissait éliminés tout le temps en cso comme en dressage.

Voilà mon cheval Seconde Chance… Comment vous dire que c’était tout ce que je ne voulais pas. Une erreur d’inexpérience… 

Quand je vois ma jument, je me dis que je ne veux surtout pas racheter un PS… Jamais ! Quelle horreur cette fragilité difficile…

Après, j’ai connu des PS avec un vrai mental de guerrier. Elle n’est juste pas comme eux.

***

Alors, je vais relativiser quand même car on dirait le pire cheval…

Pour commencer, presque tous ses problèmes sont corrigés.

Elle a toujours sa personnalité de peureuse mais ne fait que sauter sur place et adore prendre le temps d’affronter l’objet de sa peur. C’est très agréable !

Aujourd’hui j’en ai fais le cheval parfait d’extérieur ! Elle peut tout faire aux trois allures et même si un cheval, qui vient de nul part, la croise au grand galop, elle ne fera rien ! J’en ai une confiance dingue ! Je peux partir à pied ou à cheval, je sais que je ne crains rien. Même s’il lui arrive encore d’avoir ses déconnexion neuronale, si je lâche tout , elle se calme instantanément.

Puis, sa personnalité… J’insiste sur ce sujet. Elle est tellement gentille et chiante à la fois ! Elle est drôle. J’admire toutes ses bêtises. Le fait qu’on dirait le cheval le plus doux et nonchalant à pied alors que je la décrit comme une pile électrique, etc. On est compatible à 100%. Je la comprends, on dirait qu’elle me comprend. Elle ne fonctionne qu’au renforcement positif, comme moi quoi.

C’est la seule qui vient me voir dans le pré, je pense qu’elle me tolère (et mes carottes) dans sa vie. C’est ma princesse, c’est ma jument . Mon seule objectif équestre est de la rendre heureuse. Rien que d’imaginer ses petites (enfin énorme) oreilles, j’ai envie d’aller la voir en écrivant ces lignes.

Ce que je peux dire c’est que la Seconde Chance qu’elle a eu n’a rien de sportive et rien d’intéressant dans une publication Facebook de reconversion mais, je pense pouvoir dire que j’ai un cheval que je rend heureux et qui me rend heureuse.

Elle est belle, bien dans sa tête, peut-être un peu grosse et parfaitement heureuse. Loin du pur sang acheté en 2011.

Serait-ce une réussite au final ? Loin des premiers prix de compétitions (même si l’endurance me tente toujours… )  mais une vie pleine de bonheur ?

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Est ce que je conseillerais cette écurie ?

Alors oui et non.

Oui, aux personnes qui ont déjà eu un cheval, ont une réel expérience dans le domaine, un réel niveau s’il souhaite monter et/ou un encadrement réel très bon.

Non, aux cavaliers de clubs qui se croient bons (comme moi à l’époque…), aux personnes qui pensent que le box c’est bien, aux personnes qui veulent un cheval tout parfait sans travail. Je ne dis pas que cela ne peut pas exister mais, j’ai craqué sur ma jument lors de l’essai car elle était bien « chez elle ». Au final, elle a été un tout autre cheval… J’ai dû m’adapter à elle.

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Si vous voulez un réformé, que vous savez qu’il y aura dans 90% des cas des ulcères à traiter, que vous savez qu’ils ne peuvent pas vivre au box, que vous savez qu’ils ont un passé ancré en eux, oui, c’est l’écurie par laquelle il faut passer.

Car oui, il faut essayer le pur sang avant de l’acheter.

Eux même me l’ont expliqué à l’époque. Certains chevaux ne peuvent pas être réformés, tellement leur passé a eu une conséquence sur eux.

Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas leur offrir une belle retraite au pré bien que, nous n’avons pas tous les moyens de sauver tous les chevaux, malheureusement.

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L’avantage de cette écurie est que la sélection est déjà faite donc il y a plus de sécurité. Moins de risque. Ce sont de vrais professionnels.

L’argent “perdu” dans le cheval que l’on pourrait trouver directement en sortie de course moins cher, n’est pas du tout perdu. Surtout que, ce qui coûte cher chez un cheval n’est jamais le coût d’achat. Un cheval, c’est cher à vie.

 

Et vous, avez-vous un cheval qui vient de cet écurie ? Il était exactement comme vous le pensiez ? J’aurais eu “le cas à part” ? L’exception qui confirme la règle ? N’hésitez surtout pas à commenter et donner votre témoignage. Qu’il vient de cette écurie ou d’une autre association d’ailleurs.

On se retrouve en novembre pour le prochain article !

Acheter un étalon ou laisser son poulain entier, est-ce un risque ?

Ce sujet ne traite pas de l’achat de “part d’étalon” pour faire du business. Ce sujet parle de l’achat d’un cheval pour une activité de loisir ou de compétition.

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Tout d’abord, pour comprendre l’article, il faut différencier les termes “étalon” et “entier”. Un entier, c’est simplement un cheval qui n’a pas été castré. Un étalon, quant à lui, est un entier inscrit comme reproducteur dans son studbook. L’un reproduit, l’autre ne devrait pas. En pratique, c’est une autre histoire…

J’utiliserai, ainsi, le terme entier pour parler de ces chevaux.

On entend souvent que l’étalon est plus dangereux que l’entier car il connaît son rôle et que l’entier resterait ignorant. Il ne saurait pas qu’il doit saillir. Drôle d’idée.

Or, tout se joue via les hormones. Ils sont pareils. Des tests ont été fait sur des juments et hongres : des hormones mâles (androgènes) leur ont été injectés. Ces derniers se sont retrouvés avec les comportements d’entier flagrants.

 

 

Comment décrire un entier, hormis le fait qu’il ne soit pas castré ?

Physiquement, il a une masse musculaire bien plus importante, une agressivité visible selon la situation, un comportement de “chef de famille”, un comportement sexuel bien plus accentué.

 

Toutefois, il existe des exceptions. Si on cherche bien, on doit pouvoir trouver de doux et calmes entiers. Cependant, ils ont une bien mauvaise réputation.

Aujourd’hui, j’ai eu la malchance, sur moins d’une vingtaine d’entiers croisés, de ne rencontrer que ceux qui répondaient à tous les préjugés.

***

Quelles sont ces préjugés ? 

  • Gros problème de concentration.
  • Ne peuvent pas vivre en groupe.
  • Difficilement contrôlable.
  • Très bruyants.
  • Deviennent fous quand ils voient une jument.

Bref, beaucoup de choses négatives.

 

 

Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas rendre des entiers sociables, même entre eux. Tant qu’il n’y a pas de jument dans les parages, bien sûr…

Regardez cette vidéo :

 

Ce que nous pouvons voir dans cette vidéo est que la rencontre commence de façon très “étalonesque” mais, que, au final, tout se passe très bien. Ils s’acceptent entre entier et ont l’air de simples chevaux bien dans leur tête.

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Pour quelles raisons certains laissent leur chevaux entiers ?

 

La première raison est simple :

C’est la nature. On n’imagine pas une seule seconde castrer les hommes (bien que certains le mériteraient…). Par conséquent, si c’est si “inhumain”, pourquoi devrions nous le faire aux chevaux ? Pourquoi ne pas les laisser comme ils sont nés ?

 

La deuxième raison :

Ce serait tout simplement pour pouvoir faire de la reproduction. Chacun a ses raisons, que l’on peut approuver ou non, là n’est pas la question… En ce qui me concerne, je suis davantage pour le sauvetage que l’élevage. Garder son cheval entier reste une énorme utilité si l’on souhaite se mettre à la reproduction.

 

La dernière raison :

Ce serait pour le travail. Un entier a plus de prestance qu’une jument ou qu’un hongre, est souvent bien plus énergique et “vivant” qu’un hongre.

Quand l’on voit tous les grands “artistes” du monde du cheval qui font des spectacles avec des étalons… Regardez Jean-François Pignon pour n’en citer qu’un. On en vient à se demander si ces animaux ne sont pas plus réceptifs, coopérateurs, intéressés, joueurs, etc.

Attention, je ne viens nullement dire que les hongres sont des robots. Mais… ils restent plus doux que les juments et étalons, c’est indéniable. 

 

 

Puis les juments… bah… Elles ont beau avoir le même niveau sportif (CCE, CSO, dressage, course, etc)… Elles ont leur humeurs… Elles peuvent changer du tout au rien lors de leurs chaleurs. Je ne peux rien demander à ma jument pendant ses chaleurs qui devient un petit ange tout mou.

 

 

Puis, les entiers sont plus impressionnant pour le public cible de ce genre de spectacles et peut-être plus frimeurs.

 

 

***

 

Le soucis des entiers :

 

Tout d’abord, ne pas castrer son cheval peut laisser places à des pathologies importantes telles que des tumeurs, torsions, etc.

En second lieu, il peut être difficile, voire impossible de lui offrir des conditions de vie adaptées. Déjà que c’est très difficile pour une jument ou pour un hongre… N’en parlons pas pour les entiers…

Énormément d’écuries refusent catégoriquement les entiers pour éviter tout problèmes : gestion des prés, risque d’accidents avec les juments, risque de sauter/casser les clôtures pour une jument, etc. Le choix, souvent très limité à la base, devient ultra limité.

Ensuite, beaucoup d’entiers, quand acceptés, se retrouvent mis à l’écart. Ils se retrouvent avec des conditions de vie non adaptées car seuls au paddock, par exemple. Leur comportement ne peuvent qu’empirer par vie malheureuse.

Qui dit étalon dans une région non adaptée (alors qu’ils peuvent très bien vivre aux prés avec des hongres sans jument autour), dit étalon malheureux et frustré, dit risque de comportements négatifs.

De plus, ils peuvent être très difficiles à gérer à la moindre vue d’une jument. S’ils sont bien dans leur tête, ils seront, heureusement, normaux dans toutes autres situations.

 

 

Pour conclure, je dirais que si vous n’avez jamais eu de chevaux et que vous ne visez pas la reproduction, n’achetez surtout pas d’entier ! Vous n’aurez que des problèmes et inquiétudes tous les jours. C’est un trop gros risque à prendre, que ce soit pour vous ou le cheval.

Puis, je vous demanderais bien : pourquoi se compliquer la vie ? Il existe tellement d’hongres et juments à sauver, rien qu’en France, pourquoi aller récupérer un entier d’élevage ? Ou pourquoi ne pas castrer le cheval/poulain que vous souhaitez pour qu’ils puisse vivre épanoui, pleins de copains et surtout, sans risque ?

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Un entier, il faut se le dire, si on n’est pas professionnel: ça a beau être tout impressionnant et puissant, ce n’est pas du tout raisonnable.

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Je peux comprendre que certains propriétaires d’entiers tombent sur cet article et ne soient pas d’accord. N’hésitez surtout pas à partager votre point de vu. Je suis ouverte à toute discussion. J’aime apprendre et comprendre.

À très vite dans dans les commentaires ou dans un prochain article !

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