Le cheval préfère t-il l’hiver ou l’été ?

Cette question peut paraître simple mais peut surtout permettre de prendre de bonnes décisions pour son cheval.

Pour commencer, je vous pose la question : que préférez-vous ? Hiver ou été ?

Je sens que vous allez me répondre selon le moment de l’année où vous tomberez sur cet article.

 

 

En hiver vous préférez l’été et en été, l’hiver ? N’est-ce pas ? C’est mon cas. Bien que, en réalité, je n’aime ni l’un ni l’autre et je ne souhaite que du printemps/automne.

 

 

Revenons à nos amis équidés.

Pour faire une comparaison sans divers facteurs qui font tourner autour du pot, la question va changer : sans vent, ni pluie, ni neige, le cheval préfère t-il l’hiver ou l’été ?

Et puis, pour aller encore plus loin, le cheval préfère l’hiver ou l’été, sans vent, ni pluie, ni neige, en France ?

Car oui, je suppose que, comme nous, il aura du mal à apprécier quoi que ce soit l’hiver en Sibérie ou l’été dans la vallée de la mort, au Nevada.

Bref…

Maintenant que nous sommes précis, je peux répondre. Contrairement à nous, le cheval préfère largement l’hiver !

 

Pourquoi ?

 

Car en été :

  • ses poils lui tiennent beaucoup trop chaud.
  • le soleil tape et l’oblige à se mettre à l’abris et arrêter de manger.
  • la chaleur le fatigue.
  • la zone de confort du cheval est entre 5°C et 25°C. En gros, le temps hivernal français est souvent “confortable”, et sans vrai froid, alors que l’été est bien trop souvent au dessus de sa zone de confort.
  • il est harcelé par les insectes.
  • il transpire pour la moindre séance de travail et a vite trop chaud.

 

Car en hiver :

  • il n’a ni froid ni chaud.
  • il n’y a pas d’insecte.
  • il peut manger son foin à volonté dans beaucoup d’écuries et se régaler d’herbes peu nourrissantes, afin d’éviter tout problème de fourbure ou autre.
  • quand il travaille en hiver, ils se réchauffe.

Alors, oui, l’automne, le printemps, c’est toujours mieux que l’hiver. Mais, l’été est vraiment la pire saison pour les chevaux.

Faites attention à ce que votre cheval ait de quoi se mettre à l’ombre, à le protéger des insectes (emouchine naturelle par exemple), qu’il ait tout le temps de quoi boire, et n’hésitez pas à le rafraîchir par une douche dès que vous pouvez. Travaillez le moins et ménagez-le. Adaptez-vous et écoutez-le bien.

***

Et vous, que faites vous pour aider votre cheval en hiver comme en été ? N’hésitez pas à me le dire en commentaire.

Est-ce une bonne idée d’acheter un pur sang anglais réformé des courses ? Les préjugés. Partie 2/2

Ceci est la suite de cet article. Foncez le lire avant de lire celui-ci.

Continuons sur les préjugés des PS…

***

Un PS c’est fou :

Il y a de tout.

Malheureusement, par leur passé difficile, ils peuvent vite avoir un problème de transmission neuronale.

 

 

Sincèrement, ma jument a des problèmes, des traumatismes qui ne partiront jamais. Je sais que tout cela est dû à son passé. En attendant elle n’est pas folle, sans vice et adorable.

Si on leur apporte le mode de vie qui leur convient pour un maximum de bien-être, il y a peu de chance pour que le côté “fou” du cheval reste. Il redeviendra très vite bien dans sa tête.

 

 

C’est à nous de les habituer, de ne pas les brusquer dans nos demandes ( à pieds, comme à cheval) et il redeviendront des chevaux “normaux”. Que ce soit à pieds ou dans le travail, tout peut se faire avec énormément d’habitudes et de la patience. Un cheval qui charge, qui éjecte, qui attaque, etc. cela peut très vite passer, entouré des bonnes personnes, de bons livres et surtout, de notre patience.

Par conséquent, pour répondre : non, un PS n’est pas plus fou qu’un autre animal et oui, tout animal “traumatisé” peut avoir des problèmes. Mais cela n’est aucunement lié à la race. Il y a doit même pas y avoir 1/10e (chiffre complètement aléatoire qui vient de mon cerveau…) de PS à réels problèmes. 

 

***

 

Un PS, ce n’est pas cher :

En effet, à l’achat…

Mais, dites vous que si le PS que vous achetez ne coûte rien à l’achat, c’est que derrière il y a un problème. Il y aura d’autres frais… Désolée…

Il peut y avoir des frais santé : cheval avec beaucoup de problèmes de santé divers. Mal de dos, tendinite, gros ulcères, coliques, etc. que vous serez obligés de prendre en charge si vous tenez un minimum à ce cheval. Les frais vétérinaires montent très vite.

Il peut également y avoir des frais de travails : cheval très difficile ou très vert, qui, si vous n’avez pas un excellent niveau, vous forcera à prendre de vrais bons coach pour de nombreux cours. Des cours, que ce soit à pieds ou à cheval, pour éviter de faire des erreurs et pour partir dans la bonne direction.

***

Tout cela pour dire, un PS qui ne coûte pas cher peut souvent coûter bien plus cher qu’un PS un peu plus cher mais, sans problème de santé et surtout, déjà près pour des concours. Si tel est votre but.

Si bien travaillé, un pur sang anglais peut faire de très bonnes choses grâce à son endurance et sa vitesse. On en retrouve mêmes aux JO. Si vous en prenez un “pas cher”, il y a de fortes chances qu’il y est un problème.

 

 

Je ne nies pas, l’action de sauver est merveilleuse, je l’ai moi même fait. Mais, hormis pour conserver ce cheval à ne rien faire au pré (ce qui est parfait d’ailleurs, je le fait aussi…), si vous le voulez pour du travail et n’avez pas de la patience, un excellent encadrement ou niveau, vous risquez d’avoir de mauvaises surprises.

Ce que j’entends par “peu cher” est moins de 1000 euros. Encore une fois, je ne parle pas des exceptions.

Je précise, de plus, qu’un PS a plus de 2000 euros peut s’avérer aussi avoir des problèmes. C’était le cas de la mienne, acheté pour le CSO, parfaite à l’essai, qui s’est avérée regardante sur des barres au sol (ça existe !) et très peureuse. Heureusement, je lui ai trouvé une autre activité à son goût (endurance).

***

Un PS c’est beau :

Pour ce point, on va dire, chacun ses gouts… Mais oui, il y a de très beaux chevaux dans cette race.

***

Concluons :

Acheter un PS, c’est une très mauvaise idée :

  • Si vous n’avez pas le niveau ou l’encadrement nécessaire.
  • Si vous ne comptez pas offrir un mode de vie adapté à ces animaux (vie en groupe au pré ou paddock paradise) pour leur éviter tout problème.

Ces animaux sont souvent verts dans le travail classique et ont énormément d’énergie. Ils ne sont pas à donner entre toutes les mains.

 

 

Acheter un PS, c’est une très bonne idée :

Si vous cherchez à avoir un cheval et vous voulez faire une bonne action.

Pourquoi acheter dans un élevage quand il existe des milliers de chevaux à sauver ?

Seulement, offrez lui le meilleur environnement possible. Car, oui, il ne pourra probablement pas rester au box sans foin, sans faire de colique. Oui, il vous en fera baver au travail mais oui, il sera souvent adorable et mérite une seconde chance.

 

 

À vous, avez-vous un réformé des courses ? Comment l’avez vous trouvé ?

Je parle de PS ici mais il y a aussi les trotteurs. N’hésitez pas à laisser votre témoignage pour aider les gens à savoir s’ils sont prêts ou pas à se lancer dans cette aventure.

Est-ce une bonne idée d’acheter un pur sang anglais réformé des courses ? Les préjugés. Partie 1/2

L’achat d’un PS peut être tentant pour diverses raisons. Cependant, nous entendons beaucoup d’idées reçues. Sont-elles fondées ?

 

 

Les idées reçues les plus communes sont : “un PS, c’est fou”, “un PS ,c’est fragile”, “un PS ce n’est pas cher”, “un PS, c’est beau”.

Les idées reçues de ceux qui ont eu la chance de connaître le parfait PS sont : “c’est faux ce n’est pas fragile”, “ce sont des gens qui n’y connaissent rien qui disent ça”, “y’a un PS dans mon club, c’est le meilleur”, “un PS c’est rapide et c’est trop bien pour gagner des CSO ou CCE”.

Je ne sais pas pour vous mais voilà tout ce que j’ai toujours lu ou entendu sur les pur sang anglais.

***

Maintenant que j’ai côtoyé de nombreux pur sang, et que j’en ai un, qu’est-ce que j’en pense ? Qui a raison ? Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ?

 

 

Avant que l’on me lance des tomates pourries, je vous précise que je ne donne que mon avis, qu’il existera toujours des exceptions pour tout et que tous les chevaux sont différents, avec leur personnalité. Il y en a des froids, des chauds, des peureux, des courageux, on trouvera toujours de tout.

Je rappelle également que je parle des PS réformés des courses.

 

***

 

Commençons par le premier point, un PS c’est “fragile” :

Bon alors, là, je demande à n’importe quel propriétaire de PS qui a couru de me prouver l’inverse : oui, c’est fragile !

Oui, ça ne pourra jamais vivre comme un poney du nord robuste ! Il maigrira s’il ne mange pas assez et sera en fourbure s’il est un peu trop gros ! Un PS ne sera jamais en forme dans un environnement non adapté à son bien-être.

Pourquoi donc ? Déjà, il y a son passé. Il a couru, il a vécu “à la dure” dès son plus jeune âge. Nourri au grain, vécu au box, monté très jeune (2 ans de janvier soit souvent 1 an et x mois), etc.

 

 

Il n’a pas commencé facilement. Il se retrouve avec “pleins” de problèmes dès son plus jeune âge, qui devront le suivre tout le reste de sa vie.

Sans parler de problèmes psychologiques pour certains, plus de 90% auront développé des ulcères suite à un mode de vie non adapté : nourriture agressive, acidité suite à estomac vide sans herbe, médicaments en masse, stress, effort physique trop intense, mode de vie non adapté.

Je ne blâme pas les propriétaire qui ne sont simplement pas “au courant” de ce qui est mieux pour un cheval.

On retrouve ainsi des PS toujours trop minces. À ce propos, je vous répondrai toujours : si on voit les côtes d’un PS, ce n’est pas du tout normal. Un PS ne doit pas avoir les cotes apparentes comme on vous le répète, pour vous rassurer. Oui, un PS c’est fin mais ça ne veut pas dire que ça doit être maigre. Il a soit des ulcères, soit des vers. Mais oui, il est souvent assez nourri voire mal gavé.

***

En dehors de sa vie passé, le PS est fragile car c’est un animal “créé” par l’homme.

Son but : un cheval au sang chaud rapide. Son tempérament fera qu’il sera plus stressé de nature et plus sujet aux problèmes tel que coups de sang, etc.

Son physique fera qu’il ne pourra pas porter de trop gros poids (dont lui même s’il est trop gros).

Une de ses particularités est qu’il ne pourra jamais faire du bon cuir… Je dis n’importe quoi, je ne m’y connais pas du tout en cuir… Ce que je veux dire est que le PS a une peau tellement fine que le moindre petit bobo le fera saigner. Il n’a pas une peau épaisse pour le protéger.

La fragilité de cette race n’est donc pas une simple idée reçue, elle est réelle.

 

***

 

Le pur sang ne peut pas vivre au pré :

FAUX.

Il ne peut même vivre qu’au pré !

Avec du foin à volonté l’hiver et une alimentation adaptée, il sera aussi rond que le shetland du pré voisin. Il sera heureux et donc sera bien. Je répondrais, en plus, qu’un PS ne peut pas vivre au box ! Montrez moi une photo, en commentaire, d’un PS vivant au box en état, je ne demande qu’à voir.

Ma PS n’est ronde et belle qu’au pré. Au box, elle était méga sèche, pour ne pas oser dire squelettique. Malgré du foin à volonté… Les chevaux ont besoin d’être heureux pour être en forme.

 

***

 

Le pur sang ne peut pas être pied nu :

FAUX.

Pieds plats, pieds sensibles, sole fine, etc. C’est le fer qui fait ça et qui les rend fragiles ! Avec un bon podologue et un environnement adapté, tout cheval peut être pieds nus. Le mieux est de ne jamais les ferrer, bien sûr.

***

Je constate que mon article trop long donc il va être “to be continued”. La suite la semaine prochaine. Restez connectés !

Un cheval peut-il vivre seul ?

Il est tout à fait normal de se poser la question.

Les chiens ont bien l’air de pouvoir vivre seul, les chats aussi. La majorité des rongeurs aussi. Donc pourquoi pas le cheval me direz-vous ?

Tout d’abord, c’est faux, peu d’animaux peuvent vivre seuls.

 

 

C’est la raison pour laquelle les chiens attendent leur maître avec impatience ou les chats réclament souvent de l’attention ou une simple présence. Oui, ils peuvent supporter d’être seuls de temps en temps ou bien s’adapter à une vie qu’on leur impose. Oui de rares exceptions seront solitaires mais, comme la majorité des êtres vivants, si on leur laisse le choix, ils ne resteront pas seuls. Ils ont un instinct grégaire.

Qu’est-ce que l’instinct grégaire ?

C’est une caractéristique qui pousse des individus d’une même espèce à se rassembler et à adopter un même comportement.

 

 

En général, pour un cheval domestiqué, rester seul est bien pire que pour les autres animaux domestiqués.

En effet, le chien, même s’il se retrouve sans meute de sa propre espèce, aura souvent un humain auprès de lui. Il prendra l’humain pour référent de sa meute. Le cheval, ne pouvant vivre dans notre maison ou appartement, par manque de place et d’herbe, se retrouvera extrêmement seul bien trop longtemps. Hormis, bien sûr, la seule heure ou un humain viendra s’occuper de lui… Enfin, pour la majorité des humains, plutôt “profiter” de lui…

***

Le cheval n’est pas fait pour vivre seul. Ni même à deux au final. Car il ne peut pas non plus s’entendre avec n’importe quel cheval. Comme nous, au final. Le cheval est fait pour vivre en troupeau.

Il a besoin de manger, de dormir, de boire et d’avoir des relations sociales pour se sentir bien. Ce sont ses besoins primaires.

 

Un cheval qui acceptera d’aller contre ce besoin de vie en groupe n’est pas bien dans sa tête. Il sera résigné, déprimé ou aura, quoi qu’il arrive, un problème lié à une imposition humaine du passé.

On peut apprendre à un cheval à se retrouver seul une heure -bien qu’à éviter un maximum- mais ce n’est surtout pas à faire pour les 23 autres heures restante d’une journée.

 

 

Il lui faut, si ce ne peut être un autre cheval, au moins un autre être vivant pour se sentir correctement. Un âne, mouton ou poule sont déjà mieux que rien.

Laisser un cheval seul fonctionnera à merveille pour le faire dépérir et créer pleins d’autres problèmes en conséquence. Exemple : ulcères gastriques puis colique.

Même le moins social des chevaux, aura juste besoin d’une présence distante constante d’un autre être vivant.

***

La réponse est donc non, un cheval ne peut absolument pas vivre seul.

N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez un avis contraire et connaissez un cheval qui vit seul et heureux. J’en serais curieuse et je reste ouverte pour toutes discussions.

A bientôt pour un prochain article !

Le pouvoir de l’habitude chez le cheval

Voilà un petit moment que je voulais écrire un petit article sur le sujet le plus important en équitation.

Je précise “petit” devant article car il n’y a pas grand chose à expliquer, mais “article” tout de même car c’est, je pense, le sujet le plus primordial à connaître dans ce domaine. Voilà pourquoi ce pouvoir mérite un article.

 

 

Pour parler de ce formidable pouvoir, il faut que je définisse ce terme : “habitude”.

 

“Habitude :  Manière d’agir acquise par la répétition.”

 

C’est tout.

 

En quoi c’est un pouvoir magique ? Bon bah, déjà… Ce n’est pas magique dans le sens sorcellerie mais c’est un pouvoir dans le sens où il peut résoudre tous vos problèmes avec votre cheval. Oui, je dis bien tous !

 

Comment ça ?

Vous dites toujours que votre cheval n’aime pas cela, préfère cela, n’est pas facile pour cela, très compliqué pour cela et ne parlons pas pour cette situation ?

Et bien, en fait, il existe un concept tout simple pour lui faire tout accepter dans le calme et surtout, la patience : l’habituer.

Et oui, c’est tout con.

En gros, quand vous vous fatiguez à essayer de lui faire donner les pieds et que vous vous dites que c’est impossible mais que, bizarrement, un an plus tard, il les donne, ce n’est pas parce que vous avez trouvé la bonne technique qui tue méga-efficace, c’est juste, qu’à force d’avoir essayé tous les jours, c’est devenu une simple habitude pour lui.

Cette habitude s’est faite inconsciemment. Au départ, vous lui preniez les pieds en le poussant, puis vous n’arriviez pas. Puis, tous les jours, vous avez essayé de prendre un pieds par ruse et de ne pas le lâcher puis, etc. Aucune méthode miracle. Le cheval, à force de l’avoir embêté avec ça, a compris tout seul le problème, puis a appris de lui même, par habitude, à donner ses pieds.

C’est si simple que ça en devient difficile à expliquer.

 

 

Donc, oui, si vous pensez avoir un problème impossible à résoudre, dites vous que tout viendra avec le temps et l’habitude.

Rien n’est impossible et tout s’apprend. Encore plus chez le cheval pour qui l’habitude et la routine sont extrêmement importantes pour lui.

Le cheval est un animal qui a besoin d’une routine très stable. Laissez-le dans son pré 3 mois sans le sortir et vous aurez du mal à le sortir. Commencez par le sortir simplement 5 minutes tous les jours et cela deviendra une habitude pour lui. Il prendra un plaisir car rien ne viendra perturber sa routine.

***

L’exemple le plus probant pour l’habitude est celui des balades. Beaucoup de personnes ont un cheval qui ne va pas devant, qui ne va que devant, qu’il ne faut pas doubler, qui ne part pas seul, etc. Et bien, sachez que toutes ces mauvaises habitudes peuvent se contrer avec une grande facilité, en à peine trois ou quatre balades ou vous l’habituerez à faire ce qu’il ne sait pas faire.

Je parle en connaissance de causes car ma jument ne partait pas seule en balade et ne pouvait pas faire une foulée de pas en groupe.

En gros : j’avais le pire cheval pour les balades. C’est tout simple, je l’ai sortie et sortie pour l’habituer aux balades en groupe, je l’ai mise en tête quelques mètres (très difficilement mais on ne faisait pas un pas si elle ne voulait pas être devant), etc.

En seulement 6 mois, comme par magie, par simple habitude de tout le temps faire des balades, elle est devenue le cheval de balades des rêves de tout le monde. En tête, au milieu, derrière, seule, aux trois allures, se faire doubler au galop, croiser un cheval au galop, etc. Je me suis retrouvée avec un cheval “facile” de balade. Quand on me demandait comment j’avais fait, je ne savais pas quoi répondre car je n’avais eu aucune méthode particulière. Seul le temps était la méthode. Soit, l’habitude.

***

Ainsi, ne désespérez pas et sachez que le temps viendra aider tout vos problèmes.

N’en demandez jamais trop, récompensez beaucoup. Avec l’habitude, votre cheval surmontera très facilement ce problème.

Cela concerne tous les domaines équins : se retrouver seul au pré (même si jamais bon…), accepter un aliment, sortir en balade tranquillement, apprendre une figure de dressage, être tranquille à pieds, etc. Avec du temps et de la patience, votre cheval n’aura, très vite, plus le problème que vous rencontrez actuellement.

***

À vous ! Avez vous constaté, vous aussi qu’il n’y avait pas meilleure leçon que l’habitude ? Répétition et temps sont maîtres mots. N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez en commentaire dans cet article.

Le cheval a t-il réellement besoin d’une couverture ?

– Qu’est qu’il s’est passé ?

– Ma maman a froid.

 

***

Il y a 7 points à prendre en compte pour décider de couvrir ou non.

Dans cet article, je ne vais pas parler des chevaux tondus. Il est évident que ces derniers ont besoin d’une couverture. Même si, pour moi, c’est une aberration de tondre si le cheval vit sans chauffage. Les chevaux tondus se transforment limites en humains sans poils donc, oui, ils ont froid.

Et oui, ils ont surement trop chaud s’ils galopent dans leur pré avec une grosse Canada Goose. Puis, bien sûr, trop froid quand il dorment et ne bougent pas.

Ce que je pense : au pré , tondu = Hors de question. Car, je sais très bien que l’on ne vit pas h24 avec son cheval et que l’on ne peut, ainsi, pas gérer les couvertures en fonction du temps, toute la journée. C’est impossible.

Je vais donc parler du cas des chevaux non tondus.

 

1. On couvre en fonction des températures

 

Voici un résumé de ce que l’on retrouve pour les grammage, en fonction des températures.

 

Température (en degré Celcius) Choix de la couverture
Au dessus de 14 On ne couvre pas quelque soit la température car le cheval aura trop chaud, transpiration ou pas. Un effet sauna inverse peut se faire. C’est dangereux.
Entre 8 et 14 On ne couvre pas ou 50 grammes max si pluie, vent.
Entre 0 et 7 On ne couvre pas ou 100 grammes max.
Entre et 0 et -10 On ne couvre pas ou 250 grammes max.
En dessous de -10 Peu de chance que ça arrive en France plus d’un jour de suite.

Ce tableau indique que, si les températures varient tous les jours, il faut changer les couvertures tous les jours. Ce n’est pas parce que l’on est passé à la 100g depuis une semaine, qu’il va faire beau un seul petit jour, puis froid le lendemain, qu’il ne faut pas changer la couverture ce seul petit jour. Car oui, le cheval supporte moins bien la chaleur que le froid. Comme nous au final. Imaginez-vous sous la neige avec votre doudoune et, tout à coup, il fait une chaleur monstrueuse, je vous met au défi de la garder. On leur impose la couverture, à nous de gérer les températures !

Je me permet de faire de l’anthropomorphisme dans le cas de la chaleur car il est connu que les chevaux ont vraiment du mal avec les températures élevées. Nous ne supportons pas non plus la chaleur donc nous pouvons facilement nous mettre à leur place. A l’inverse, nous sommes très loin de comprendre comment il ressentent le froid. Ils sont très bien entre 5 et 25 degrés et n’auront très froid qu’en dessous de 10 degrés. Chez les hommes, en dessous de 20, beaucoup quittent leur zone de confort si pas de veste.

Pour tester si notre cheval à froid ou chaud sous sa couverture, c’est très simple ! Si on met notre main dans la couverture et que le corps est chaud, c’est qu’il a chaud, si c’est froid, c’est qu’il a froid.

***

2. On couvre en fonction de la météo : pluie, soleil et/ou vent

Dans les 10 degrés, s’il n’y a pas de pluie et de vent, c’est indiscutable, le cheval sera bien mieux sans couverture.

A l’inverse, à peine à 15 degrés, un vent violent, couplé à une forte pluie, nous amènera à nous poser des questions.

Nous lisons beaucoup que le cheval n’a pas “froid” quand il tremble. Que ce serait un mécanisme normal pour se réchauffer. Certes. En attendant, pour les chevaux secs, type Pur Sang, loins de la morphologies des robustes Fjords, nous n’avons pas trop envie que ces derniers utilisent leur peu de réserves graisseuses pour se garder au chaud. Nous voulons éviter qu’ils maigrissent inutilement. Dans ces cas, il serait judicieux de mettre une imperméable. Cela leur permet de faire leur petite vie tout en conservant leur énergie.

De plus, il est évident que lorsque l’on voit un cheval, à l’arrêt, dos au vent, tête basse, trempé de pluie et trembler de tout son corps, l’instinct, et non les connaissances, nous fera comprendre qu’il va mal. Le sécher et le couvrir ne pourra que lui faire du bien. J’évite un maximum de couvrir ma jument mais, quand je la vois dans cet état, je me sens propriétaire indigne. C’est mon devoir de la réchauffer. Ma petite PS toute fragile.

***

3. Si on couvre, on empêche la pilo-érection

Le phénomène de pilo-érection, soit hérissement des poils, permet d’augmenter l’épaisseur des poils de 30%.

Quand il fait froid et que nos chevaux se transforment en nounours géant, instantanéments, c’est la pilo-érection. Certains propriétaires vous diront que leur chevaux font du poil dès qu’il fait froid. Que neni, ils font de la pilo-erection pour se protéger. Car, il est bien connu que le poil d’hiver se fait en fonction de la lumière du soleil et non des températures. Les chevaux peuvent faire un poil trop importants dans des pays où il fait 30 degrés toute l’année.

Bref…

La pilo-erection permet au cheval de combattre le froid sans énergie et surtout, de ne tout simplement pas avoir froid. Si on met une couverture, on l’empêche. Le cheval se retrouve avec le poil aplati. Il ne peut donc compter que sur sa petite épaisseur de poils et sa couverture pour se protéger du froid. Sa zone de confort est donc réduite.

Le cheval ne peut plus se gérer seul. C’est ici que nous devons intervenir car il dépend de nous et nous nous devrons gérer les couvertures en fonction des températures.

Si on veut éviter ces problèmes, on le laisse à poil et basta. Il nous en remerciera.

Cela fait 8 ans que j’ai ma jument et je constate que cette dernière a moins de mal à conserver un bel état quand elle est nue. Beau poil, bien ronde. Avec une couverture, elle semble bien moins belle. Je n’ai que ma jument en référence donc ma théorie semble plus que burlesque mais je commence vraiment à penser que la couverture empêche tellement les chevaux de se gérer qu’il peuvent ne pas se réchauffer quand ils ont froid ou, à l’inverse, avoir trop chaud si trop couverts. Je pense faire le test en ne couvrant pas ma jument l’année prochaine. Ceci n’est qu’une hypothèse, je n’ai trouvé aucun article sur le sujet. Je compte donc tester cela pour valider ou invalider ma théorie. Mais, le facteur travail est, en plus, à prendre en compte.

***

4. On peut couvrir si on travaille son cheval

Si on souhaite travailler son cheval, on peut décider de couvrir pour plusieurs raisons :

  • On le couvre pour éviter qu’il fasse trop de poil. Plus tôt dans l’année le cheval sera couvert, moins il aura besoin de poils d’hiver, moins son corps en fera. Cela évite de passer par la case tonte. Cela évite également que le cheval ne soit trop poilu pour travailler. Trop de poil empêche de travailler son cheval. Il sera vite en nage. Pour moins de transpiration et un travail régulier, il est difficile de faire courir un ours polaire. Travailler avec une grosse doudoune relève du défi. Réduire la production de poils d’hiver est donc une solution pour le cheval de travail qui aura un minimum de poil pour se protéger du froid. Après, pour éviter la transpiration, mauvaise pour le cheval en hiver, il faut également adapter le travail. Nous devons demander moins à nos ours polaire. On devrait le moins possible avoir à faire sécher nos chevaux après une séance en hiver. En ce qui me concerne, je n’attends pas que ma jument soit trempée pour arrêter sa séance. Après, il lui en faut beaucoup pour transpirer en hiver. Je suis souvent fatiguée bien avant elle.
  • Si on vient monter son cheval plusieurs fois par semaine, notamment, tard le soir, il est difficile de passer plus d’une heure à enlever toute la boue. Si elle est sèche, cela peut passer… Mais, boue + eau = on a vite tendance à vouloir abandonner sa séance. Cela révèle du masochisme que de passer ses soirées à panser son cheval dans le froid glaciale. Et enlève toute vie sociale ou même non sociale… Couvrir son cheval est donc une solution plus que pratique pour pouvoir continuer de le maintenir en forme physique par tout temps, sans perdre sa vie. Cela est extrêmement égoïste, c’est certain. Je ne cache pas que c’est une de mes raisons. Le gain de temps est non négligeable. On passe du temps à bien s’occuper de son cheval plutôt qu’à l’agresser 30 minutes voire plus, à l’étrille américaine, avec les morceaux de boues durs. Avec une couverture, il n’y a plus que l’encolure à nettoyer, si pas de couvre cou.

Au final, travailler son cheval en hiver est un besoin assez égoïste si on n’adapte pas nos séances à leur épaisseur de poil. Obligés de mettre la couverture pour notre propre confort : continuer des séances intenses, ne pas perdre du temps à nettoyer son cheval. Cela remet encore en questions notre rapport avec le cheval.

***

5. On couvre selon le type de couverture

Les bonnes couvertures ont un prix. Il n’y a pas qu’une raison d’image de marque dans l’application du prix.

Nous ne sommes pas dans le monde du luxe où le sac Louis Vuitton n’est cher que pour son image de marque. Dans le monde des couvertures, à force d’essayages, à force d’études, de feuilletages de revues et de googlelisations, j’ai constaté un quelque chose de complètement différent : l’image de marque, on s’en fou !

On veut de la qualité. Le prix n’est donc pas là car on souhaite la dernière Horseware à la mode, le prix est là car on souhaite la meilleure couverture pour notre cheval, qui peut se retrouver  bien plus de 24 heures de suite avec le même vêtement.

Un vêtement avec lequel on fait tout et qui reste longtemps sur nous, se doit être de qualité. La marque ne change rien. On ne peut donc pas dire qu’une couverture est cher pour sa marque. Si elle est cher, c’est peut-être parce que sa résistance, sa respiration, ses coutures, son denier, son grammage, son imperméabilité et sa légèreté justifient son prix.

Je ne dépense pas d’argent pour ma jument inutilement car j’ai vieilli mais, s’il y a un domaine dans lequel je ne radinerais jamais pour elle, ce sont bien les couvertures. J’ai besoin de savoir qu’elle est bien dans sa couverture.

Je sais pertinemment que dans un sac poubelle, elle se retrouvera vite mal et transpirante. Je sais qu’une mauvaise couverture non respirante est à proscrire. Je ne veux pas non plus qu’elle se retrouve trempée sous sa couverture en cas de pluie.

Je lui impose un vêtement donc je lui achète quelque chose qui lui convient.

Si c’est pour lui mettre une vieille couverture qui tourne, trouée et non respirante, autant la laisser à poil et tranquille.

Vous allez me dire qu’il existe sûrement des bonnes couvertures pas cher, je ne les connais que lors des périodes de soldes.

En ce qui me concerne, je suis pour les couvertures Horseware qui ont le moins de coutures possibles, pas de pli d’aisance, pas de courroie de cuisse et toutes les caractéristiques demandées. Elles ne bougent pas et sont incroyablement imperméables. Rassurant !

***

6. Un cheval couvert est moins libre

Quand j’enlève la couverture de ma jument et que je la remet au pré, elle se roule directement. Quel message m’envoit-elle là ?

Je pense que c’est très clair, un cheval couvert est bien moins libre. Il ne peut pas ressentir son corps comme à son habitude. Se gratter devient difficile, les frottements lors de ses mouvements peuvent être dérangeants et le limiter. On retrouve d’ailleurs souvent les chevaux avec de beaux manques de poils aux épaules.

Voilà une des raisons pour laquelle je pense que mettre une couverture n’est pas du tout agréable pour le cheval. Evitons donc de la mettre sauf si nous n’avons pas le choix.

***

7. Tous les chevaux ne sont pas pareils

Quoi qu’il en soit, il y a pleins de raisons pour lesquelles on devrait mettre ou ne pas mettre une couverture. Ce que je pense, est que tout reste différent en fonction du cheval. Un cheval dans le sang sera toujours plus sensible et “fragile” qu’un cheval froid. Ma jument sera toujours moins résistante que son copain fjord. Je ne peux malheureusement pas contrer la nature. Bien que ma jument n’est pas été créée par la nature mais par l’homme… Pour être plus rapide aux courses… L’homme a, comme dans le monde des chiens, été tellement concentré à créer les animaux les plus beaux, les plus rapides, qu’il en a oublié le côté robuste. Nos chevaux de race, si l’on peut dire comme ça, seront donc toujours plus sensibles pour un rien. C’est notre devoir de les protéger.

Tous les chevaux sont différents, même dans leur race, à nous de nous adapter à eux et de répondre à leurs besoins, selon ce que l’on leur impose.

Je pense avoir abordé tous les points. Si vous voulez commenter, ajouter des points ou m’aider sur un point dans lequel vous pensez que c’est nuançable, n’hesitez pas dans les commentaires, ils sont fait pour ça.

Pin It on Pinterest